BENJAMIN LAMBOT

MILIEU DE TERRAIN QUI A TROQUÉ LE LIERSE CONTRE LE SIMURQ ZAQATALA.

BenjaminLambot n’est pas à proprement parler une star de notre football. Âgé de 27 ans, ce médian défensif a lui aussi tenté l’aventure, avec un grand A, hors de notre frontière. Et pas vraiment par choix délibéré. Après avoir bourlingué dans les séries inférieures (Tubize, où il a quand même disputé quelques matchs en D1, Virton, Antwerp), ce Bruxellois fut jeté comme un malpropre du Lierse, l’hiver dernier, après avoir appris via un sms de TomaszRadzinski, qu’il était contraint de s’entraîner avec le noyau C.

 » Jem’étaisdonnécorpsetâmepourceclub et je souhaitais simplement savoir s’il y avait moyen de prolonger mon contrat « , explique-t-il. La direction du Lierse ne voulait plus de moi, ce que je peux accepter, et a essayé de me mettre dans une position difficile pour gagner six mois de contrat. Ce qui m’a dérangé, c’est la manière avec laquelle on m’a écarté, c’était un manque total de respect. Même si j’ai suffisamment d’expérience pour connaître le milieu du foot, j’aime qu’on me dise les choses en face. Comme je ne pouvais pas aller en stage, j’ai étudié une proposition étonnante venue du FQ Simurq Zaqatala, un club azéri dont je ne connaissais rien. Je l’ai rejoint en stage en Turquie puis, quelques jours plus tard, j’ai signé pour une saison avec une option pour une année supplémentaire.  »

A Zaqatala, petite ville – ou gros village – de 20.000 habitants située entre la Géorgie et le Daguestan, Benjamin Lambot vit seul, ses trois enfants âgés de 6, 4 et 1 an étant restés en Belgique auprès de sa compagne. Depuis dimanche passé, le championnat est fini et Zaqatala l’a terminé à la 7e place (sur 10), Lambot ayant disputé 14 matches complets sur 14.  » On a parfois raté le coche mais c’est une équipe qui essaie de jouer un football construit. Le championnat, de manière générale, est assez costaud physiquement, mais techniquement et tactiquement, y a encore du boulot. Les meilleures équipes, qui jouent toutes à Bakou, me font un peu penser à OHL. Elles pourraient jouer le bas de tableau de la D1 belge. Le championnat recommencera au mois d’août, et nous aurons alors certaines ambitions revues à la hausse. Personnellement, j’espère évidemment me mettre en évidence pour signer ailleurs mais j’ai conscience de la chance que j’ai de continuer à (bien) vivre de ma passion, au plus haut niveau de ce championnat. Quand on a trois enfants à charge, on ne peut pas se permettre n’importe quoi.  »

PAR VINCENT JOSEPHY

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