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Benjamin Deceuninck

Après trois finales perdues, il a enfin pu commenter un titre gagnant, avec le sacre européen des Red Lions.

En radio, juste avant la finale, vous avez dit que vous étiez  » le chat noir  » des Red Lions. Visiblement, la malédiction est rompue…

Oui, j’avais commenté trois finales perdues (Euro 2013, J.O., World League) avec Thomas Van Den Balck, mon consultant. Idem à l’Euro 2017, où j’avais assisté au match dans le stade. Vu que nous n’étions pas là quand ils ont été champions du monde, on s’est demandé si ce n’était pas nous le problème ! (il rit) On est heureux d’avoir vécu ce moment en Belgique. Le sport collectif belge n’a jamais vu une équipe devenir championne d’Europe après avoir été championne du monde.

Le hockey a reçu une large diffusion médiatique et c’est positif pour la discipline. La Belgique était favorite et assumer ce statut n’est jamais évident. Quatre des cinq matches ont été relativement faciles et l’équipe a bien failli être sortie en demi-finale contre l’Allemagne. Le duel a été extraordinaire et il faut ce type de rencontre avec du suspense, de l’émotion, des retournements de situation pour attirer le grand public. Connaître toutes les règles n’est pas une nécessité : le but reste de marquer un but de plus que l’adversaire…

Où rangez-vous cette finale dans le top de ce que vous avez vécu ?

Dans le top 3. C’était émouvant, surtout que les Red Lions évoluaient à domicile, dans un stade rempli de 8.000 personnes qui n’arrêtaient pas de chanter et de crier. Contre l’Allemagne, si cela avait été du foot, les Belges auraient été sifflés en rentrant aux vestiaires menés 0-2. Je suis heureux pour les joueurs. Ce sont de chouettes gars, qui sont disponibles et qui ont dû effectuer des sacrifices pour leur carrière. Ils ne gagnent pas des sommes folles et ils jouent pour l’amour du sport, du maillot et du pays.

La finale a réalisé une audience de 184.290 personnes, soit un peu moins que la finale du Mondial dames en foot entre les Etats-Unis et les Pays Bas (185.209). Comment interpréter ces chiffres ?

Attirer entre 150.000 et 200.000 personnes reste bien. On avait connu un pic lors de la finale des J.O. (391.604 NDLR), qui reste un événement d’une autre dimension. Le foot est plus connu et plus simple à vivre. On a quand même presque fait jeu égal le jour de Bruges-LASK avec Belgique-Pays de Galles ( 102.609 vs 86.091, ndlr), alors que les Lions étaient déjà qualifiés. Le hockey n’a que 50.000 pratiquants, dont 30.000 en Flandre. En plus, le samedi soir n’est pas un horaire idéal. C’est pareil quand les Diables évoluent à ce moment-là, l’audience est moins importante.

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