Benjamin Deceuninck (RTBF)

Animateur insulté et traumatisé à cause d’Albert Cartier

La personnalité la plus difficile à interviewer ?

Dans la forme, Frankie Vercauteren et Michel Preud’homme : ils te regardent droit dans les yeux, comme s’ils voulaient prendre le dessus sur toi. Dans le fond, Michel D’Hooghe. Il est très jésuite, il noie le poisson au point qu’on en oublie la question ! C’est le roi pour ne pas répondre…

Ton rituel avant un direct ?

Une séance de maquillage une demi-heure avant. Parfois, je suis encore au téléphone trois minutes avant un direct : appel de potes, ma femme qui veut me parler des enfants,… Cela me permet de penser à autre chose.

Es-tu un journaliste de salon ?

Non, je joue au tennis, au golf, au foot et au futsal. J’ai repris l’équipe historique de futsal de la RTBF, Match 1, qui joue en P1 Brabant à l’Union belge. L’ossature est constituée de journalistes de la rédaction : Vincenzo Ciuro, Mathieu Istace, Quentin Volvert,… Je défends les buts.

Ton interview la plus nulle ?

Un  » que oui/que non  » avec Dominique D’Onofrio où il n’a jamais répondu… oui ou non ! C’est aussi un peu de ma faute, j’aurais dû le recadrer. Dernièrement, j’ai regretté le côté trop  » politiquement correct  » de Frank De Bleeckere. Le  » que oui/que non  » est la dernière chose que je prépare lors de La tribune. J’y réfléchis dès que je connais le nom de l’invité. Il m’arrive d’écrire des questions entre les séquences. J’essaie parfois de piéger l’invité avec une question amenant une contradiction par rapport à sa dernière réponse.

Une interview qui t’a valu des problèmes ?

Six ans plus tard, on me parle toujours de l’incident avec Albert Cartier, quand je présentais l’émission. Johan Vermeersch avait comparé les joueurs du Brussels à des vaches. J’avais taquiné l’entraîneur avec une vidéo montrant des vaches faisant du sport. Il l’avait très mal pris et il y avait eu un malaise pendant cinq bonnes minutes. J’étais jeune et insouciant. Un tiers des mails que les spectateurs m’avaient envoyé comportait des insultes ! Ce n’est jamais agréable.

Es-tu le successeur désigné de Michel Lecomte ?

Je ne me pose jamais ce genre de questions ! De quoi parle-t-on ? De la présentation de La Tribune ? Je ne sais pas si l’émission continuera trois, cinq ou encore dix ans. De la fonction de chef des sports ? Le poste m’intéresse. Mais pas avant 40 ans. J’en ai bientôt 35. J’aimerais d’abord travailler sur une grosse compétition comme l’Euro, la Coupe du Monde… L’une d’elles, les Jeux Olympiques de 2012, est à mon programme et j’aurai l’opportunité de faire mes premiers pas.

Es-tu conscient d’être parfois arrogant ?

Je préfère qu’on dise que je suis insolent. La frontière est parfois légère, tout dépend de la perception des gens. Certains me jugeront arrogant. Mais je ne pense pas manquer de respect à mes interlocuteurs.

PAR SIMON BARZYCZAK

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