Belgique DE JANEIRO

Les Brésiliens ont de plus en plus la cote.

Dès le début des années 60, les Cariocas ont eu la cote en Belgique. Les vieux de la vieille se souviennent de Germano, une star brésilienne des années 60 qui eut même des aventures amoureuses au Standard. Le Crossing révéla Dos Santos, Lua, etc. Le joueur brésilien, en général, a toujours plu au public belge. Luis Oliveira ne devint-il pas un excellent Diable Rouge ? Entre autres exemples, le FC Seraing de Gérald Blaton ne put que se féliciter de ses Brésiliens : Edmilson, Isaias, Wamberto, etc. A l’époque, on souligna souvent que des managers s’en mirent plein les poches. La vague a grossi et tous les clubs se tournent désormais vers le Brésil.

La saison passée, Tailson débarqua à Lokeren en décembre et fut, sans aucun doute, à la base de la relancer, et même du sauvetage de ce club. Au G. Beerschot, Luciano est un excellent gardien de but. Ils se révèlent en Belgique, s’y perfectionnent, comme ce fut le cas d’ Eduardo à Charleroi, avant de franchir un pas et de rapporter sur le marché des transferts. André Cruz ne s’est-il pas relancé à Sclessin ? Dinga et Francileudo Dos Santos n’y ont-ils pas fourbi leurs premières armes ? Wamberto ne rapporta-t-il pas gros au Standard ou Luis Oliveira à Anderlecht ? Tant mieux et bravo pour le bon Luis qui a même un ranch en Sardaigne. Il s’en est sorti grâce au football.

Le Lierse et Lokeren se sont récemment rendus au Brésil. Le manager du Lierse, Gaston Peeters a déclaré :  » Il y a une quantité incroyable de bons joueurs là-bas. Peu d’enfants fréquentent les cours. Ils ne font que jouer au football. Ils veulent tous venir en Europe afin d’échapper à la misère. Pour eux, la Belgique est une vitrine idéale avant de s’élancer vers les grands championnats européens « .

Tout comme l’Allemagne, notre petit pays n’impose aucun quota d’étrangers à ses clubs. Chaque joueur doit toucher un minimum de 61.000 euros par an mais cela ne pose pas de problèmes aux clubs. Les joueurs belges sont généralement plus chers. Franky Vander Elst, le coach de Lokeren, apprécie leur ardeur au travail et leur apport technique à la D1. C’est indiscutable. Mais, au départ, ce sont avant tout des raisonnements économiques. Ne serait-il pas temps que l’UB se penche sur le problème ? La formation n’existera bientôt plus si l’unique problème est de trouver sans cesse des joueurs acquis pour un quignon de pain sec. (P. Bilic)

P. Bilic

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire