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Bayern : back to the future

Steve Van Herpe
Steve Van Herpe Steve Van Herpe est rédacteur de Sport/Voetbalmagazine.

En attendant Julian Nagelsmann, le Bayern a opté pour un vieux serviteur, Jupp Heynckes. Mission : ressouder un club divisé.

Jupp Heynckes, âgé de 72 ans, est un compromis. L’homme qui a déjà servi le Bayern à trois reprises n’était pas le premier choix de la direction. C’est là que le bât blesse : les deux Alpha du Bayern ne sont pas d’accord : le CEO Karl-Heinz Rummenigge a un faible pour Thomas Tuchel (44 ans) que Pep Guardiola a qualifié de  » top, top, top ! « , tandis que le président Uli Hoeness apprécie Julian Nagelsmann. Le coach de trente ans est considéré comme un talent unique et on dit qu’Hoeness veut à tout prix éviter de reproduire l’erreur faite en 2008, quand il avait engagé Jürgen Klinsmann au lieu de Jürgen Klopp, l’étoile montante.

Puisque Carlo Ancelotti était le choix de Rummenigge, il semble qu’Hoeness va obtenir gain de cause. En engageant Heynckes jusqu’en fin de saison, la direction a l’occasion d’analyser le travail de Nagelsmann, qui n’en est qu’à sa deuxième saison au poste de T1, à Hoffenheim, club qui dispute l’Europa League. Le bilan actuel n’est pas terrible : zéro sur six, suite à une défaite 1-2 contre Braga et une autre 2-1 sur le terrain de Loudogorets. ça va mieux en Bundesliga : Hoffenheim est deuxième ex-æquo avec le Bayern, à cinq unités du leader, le Borussia Dortmund.

Si Nagelsmann est sous contrat à Hoffenheim, Tuchel est libre. Il a déjà entraîné un grand club (Dortmund), il a gagné la coupe d’Allemagne et est un fin tacticien. Il a toutefois divisé son vestiaire et est entré en conflit avec la direction. En sus, durant son entretien avec la direction du Bayern, Tuchel a voulu aborder une série de questions sportives avant de poser son choix. Les deux parties n’ont donc rien décidé, même si Tuchel semble rester en lice pour la saison prochaine.

Le vestiaire du Bayern est aussi divisé que sa direction. Dans un camp, Arjen Robben, Franck Ribéry, Jérôme Boateng et Thomas Müller, dans l’autre une fraction espagnole avec Thiago, James Rodriguez et Arturo Vidal. Heynckes, excellent people manager, semble être l’entraîneur idéal pour réconcilier les deux camps. Les quatre premiers ont joué sous ses ordres et ont gagné le triplé avec lui et Heynckes parle toujours couramment l’espagnol, appris lors de ses mandats à l’Athletic Bilbao, à Tenerife et au Real Madrid. Il regorge d’expérience et connaît la maison : il a dirigé le Bayern pour la première fois en 1987, l’année durant laquelle Julian Nagelsmann est né.

Le programme des prochaines semaines est corsé. Fribourg et Hambourg sont abordables et le match contre le Celtic ne devrait pas poser de problème non plus mais ensuite, il y a un double choc coupe-championnat contre le RB Leipzig puis un match contre le Borussia Dortmund le 4 novembre. Entre les coups, le Bayern se déplace au Celtic Park, qui n’est pas vraiment une oasis de tranquillité.

Steve Van Herpe

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