Battu par son frère

BertrandLaquait (25 ans) est natif de Vichy. C’est là qu’il tapa pour la première fois dans un ballon, à l’ASPTT d’abord, au Racing de Vichy. Jusqu’à ce que lui parvint l’appel du pied de Nancy, qui lui proposa de rejoindre son centre de formation. C’est en Lorraine qu’il passa l’intégralité de sa carrière professionnelle jusqu’ici. « Je suis arrivé à Nancy à 14 ans et demi. Au début, c’était dur, à 450 kilomètres de ma famille. Progressivement, je me suis fait des amis et cela s’est mieux passé. Je vivais en internat. Cours de 8 à 10 heures, football de 10 à 12 heures, et re-belote l’après-midi avec école de 13h30 à 15h30 et ballon ensuite. J’étais inscrit dans la section comptabilité.

En football, j’ai gravi toutes les catégories d’âge… jusqu’au noyau A. Au fil du temps, Nancy est devenu ma ville d’adoption. Ma copine est originaire de là, beaucoup de mes amis le sont également. En arrivant en équipe Première, j’ai côtoyé votre compatriote ChristopheDessy, qui était l’adjoint de LaszloBölöni. Un gars bien, très carré, mais proche des joueurs et toujours prêt à rendre service, qui assurait le relais entre le groupe et l’entraîneur principal. J’ai vécu 11 belles années à Nancy, dont deux en D1. J’étais titulaire les trois dernières saisons, avant de me blesser.

Mon plus beau souvenir? J’en ai deux. Le premier, c’est une victoire contre Paris Saint-Germain en Coupe de la Ligue, alors que nous étions en D2. Le deuxième, paradoxalement, c’est la rencontre qui nous a… renvoyés en D2, voici deux ans. Nous avons fait ce que nous devions faire en gagnant le dernier match, mais nous n’étions pas maîtres de notre sort. Il fallait que Marseille perde. L’OM a partagé l’enjeu et nous nous sommes retrouvés ex-aequo avec 42 points.

Ce n’était plus arrivé depuis des lustres, qu’une équipe descende avec 42 points. On considère généralement qu’avec 37 points, on est sauvé. L’année précédente, avec 42 points, nous aurions terminé… 6e. Nous sommes descendus à la différence de buts: 0 contre +2 aux Phocéens. C’était triste, mais en même temps, ces moments-là ont atteint une intensité émotionnelle rare. Vivre cela, à 22 ans, ce n’est pas donné à tout le monde ».

Le plus mauvais souvenir, avec sa blessure de l’an passé, c’est sans doute son… premier match en équipe Première. « Le gardien titulaire s’était blessé et j’ai été appelé à prendre place entre les perches. Nancy affrontait Troyes, où évoluait en milieu de terrain mon frère Stéphane (actuellement à Reims), mon aîné de quatre ans. Cela s’est très mal passé: nous avons été battus 4-2. Mais Stéphane n’a pas marqué ».

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