BARTHEZ RACCROCHE

Son dernier match aura été une finale de Mondial.

La presse française a salué unanimement la retraite de Fabien Barthez qu’elle considère comme le meilleur gardien hexagonal de tous les temps.  » La trace qu’il laisse dans le football français est immense. Par son palmarès, son nombre de sélections (87), son impact sur les résultats des Bleus et son rendement dans les phases finales, il est bien le numéro un de tous les temps. De Julien Darui à Bernard Lama, en passant par Georges Carnus et Joël Bats, il les a tous dépassés « , écrivait L’Equipe. A 35 ans, alors qu’il attendait l’appel d’un grand club, le divin chauve a décidé de remiser les crampons. La finale perdue de Coupe du Monde aura donc constitué son ultime rencontre. L’homme appuyé contre le poteau au stade Olympique de Berlin à l’issue de la séance de tirs au but sera l’ultime image que le public gardera de lui.

Barthez avait déjà annoncé son désir de ne pas prolonger à Marseille pour rentrer à Toulouse auprès de sa mère, malade. Mais alors qu’il se serait bien vu intégrer le TFC à la demande de son entraîneur Elie Baup, la transaction n’a pu aboutir, Toulouse préférant faire confiance à son jeune gardien Nicolas Douchez.

Barthez a marqué son époque par son style (kamikaze dans les face-à-face, le poing en avant dans ses sorties aériennes, très présent dans le jeu au pied) mais également par son look et sa personnalité. Le bisou de Laurent Blanc sur son crâne dégarni reste une image forte de la Coupe du Monde 1998. Pourtant, sa popularité connaîtra quelques soubresauts. Les Français ont du mal à lui pardonner son crachat sur un arbitre, en 2005, lors d’une joute amical contre Casablanca ou son absence lors de la réception des Bleus à l’Elysée après leur finale perdue, en juillet dernier.

Mais, personne ne peut lui enlever ses titres et sa carrière. Deux finales de Coupe du Monde (dont un succès en 1998), en trois phases finales et deux Euros (dont une victoire en 2000). En club, il s’empare de la Ligue des Champions sous les couleurs de Marseille alors qu’il n’a que 21 ans ; il remporte deux titres de champion de France avec Monaco où il resta cinq ans (1995-2000). Il passe la Manche et aboutit à Manchester où il décroche le nom de Fabulous Fab’ et deux titres de champion d’Angleterre. Une période plus noire et une brouille avec Alex Ferguson le ramenèrent en octobre 2003 à Marseille où il finit sa carrière.

S. VANDE VELDE

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