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Bart Verhaeghe n’obtient pas gain de cause

La réunion des présidents n’a pas abouti à la percée espérée. Bart Verhaeghe a été particulièrement contrarié.

Une réunion des présidents de clubs en Belgique, c’est un concept à géométrie variable. Mercredi dernier, Ostende a délégué deux personnes mais pas Marc Coucke ni son successeur Peter Callant. Le duo DevroeOrlans était là. Comme Herman Van Holsbeeck pour Anderlecht et Vincent Mannaert au nom du Club Bruges. Pas de Paul Gheysens pour l’Antwerp mais bien son conseiller sportif, Luciano D’Onofrio. Les autres non-présidents, comme Jean-Marie Philips (Union), se sont vus refuser l’entrée.

Le consensus est apparemment aussi à géométrie variable. On a vite contré Bart Verhaeghe, qui disait que tout le monde était d’accord pour supprimer les Play-Offs. Les équipes de D1B se sont cabrées. Elles s’affrontent sans arrêt, jusque fin février, dans ce qui leur fait office de championnat. Si les Play-Offs disparaissent, elles n’auront plus de rentrées ensuite, tout en devant continuer à payer leurs joueurs. Donc,  » tout le monde « , c’était un peu court. Monsieur Verhaeghe, qui s’est rendu peu populaire en menaçant de scission lors du prochain contrat TV, peut-il en prendre note ?

Va-t-on quand même changer ? Là-dessus, il y a unanimité mais chacun de son point de vue. La plupart des grands clubs veulent diminuer le nombre de matches (40 + Coupe + compétitions européennes). Les moins bons de D1A apprécient le championnat régulier mais pas les PO2, tandis que les formations de D1B détestent leur formule actuelle (à huit), avec ce repos forcé d’un mois, avant les PO2 début avril. Le champion n’a plus de matches, les autres disputent les Play-Offs. Ce n’est pas très attirant. Mais on est loin d’un accord sur une alternative.

Une majorité semble favorable à une compétition à 14 en D1A et à 10 en D1B. Ainsi, on ne renvoie aucun club pro en Amateurs, sauf le dernier. Mais comment réduire la D1A de seize à 14 en l’espace d’une saison ? La FIFA et l’UEFA sont opposées à des compétitions fermées, ce qui rend inexorable la montée d’un club et donc la descente de trois autres à l’issue de la première saison. Tous les présidents seront-ils disposés à voter cette réduction à 14, sachant que leur club peut être relégué l’année suivante ? Et au sein du top 3 – ceux qui ont des ambitions européennes – tout le monde votera-t-il cette réduction ? Moins de matches, c’est aussi moins de rentrées, certes compensées par plus de droits TV.

Un retour à un championnat à 18 (ou 20) a été envisagé. C’est l’incertitude totale : il y a actuellement 24 clubs pros. Comment en condamner 6 (ou 4) au statut amateur ? Et comment empêcher ensuite les heureux élus de ne pas rendre les conditions d’accès au niveau professionnel si sévères qu’un gouffre s’installe entre les amateurs et les professionnels ? Ces questions n’ont pas trouvé de réponse la semaine passée. À suivre, donc.

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