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Axel Lawarée

L’ancien Directeur sportif du Standard est devenu consultant du talk-foot de la RTBF.

Pour votre première, dans la séquence des  » héros du week-end « , vous avez sélectionné Deschacht. Choix sincère, ironique ou provocant ?

Sincère. Je voulais souligner l’attitude d’Anderlecht et des supporters, qui continuent de soutenir le joueur, alors que, dans le même temps, Waasland-Beveren vire Henkinet. Ce sont deux poids, deux mesures. Dans un contrat, il est écrit énormément de clauses : tu ne peux pas skier, pratiquer d’activités dangereuses, etc. Or, un footballeur est soumis à énormément de tentations. Parier te brûle les doigts. Tu ouvres n’importe quelle fenêtre sur Internet et tu reçois des pubs d’agences, tout le monde te parle de foot, il y a des matches tous les jours à chaque instant, la Ligue Pro est sponsorisée par une marque… Passer à l’acte est malsain, surtout par rapport à ta propre équipe, mais le mal est plus profond et je trouve injuste de tirer sur les 4/5 joueurs cités.

Joueur, agent, dirigeant et maintenant consultant : qu’est-ce qui est le plus stressant ?

Joueur, je maîtrisais ce qu’on attendait de moi. 500 ou 50.000 personnes dans le stade : peu importe, je faisais abstraction. Consultant, c’est différent car ce n’est pas mon métier, ce n’est pas  » inné.  » Je connais bien les sujets mais il y a d’autres paramètres que je ne contrôle pas encore. Parfois, tu voudrais t’exprimer mais tu ne trouves pas les mots. La semaine dernière, je n’étais pas à l’aise avec ma posture. Les journalistes, eux, on leur apprend à se positionner.

Vous avez été amené à parler de Mazzu et du Standard, deux thèmes sensibles pour vous. C’est facile ? Ou bien vous tournez 7 fois votre langue dans votre bouche ?

J’ai envie d’y aller cash, sans avoir de tabou mais je dois être prudent car je ne suis pas là pour parler de mes précédentes activités et régler des comptes. On m’a recruté pour mon oeil d’analyste. J’ai aussi le souhait d’être cohérent : si je dois critiquer, je ne me retiendrai pas.

Quelle cote donneriez-vous à votre première ?

(il soupire). Comme après un match, j’ai fait mon autocritique. Je me dis que j’aurais peut-être dû être plus complet sur certains sujets ou dire les choses autrement. L’avis des autres est important pour moi. Michel Lecomte m’a débriefé en soulignant le positif et en attirant mon attention sur quelques problèmes, comme ma posture. Si j’arrive à amener quelque chose d’intéressant, le public sera content.

Et donc ? 6 ? 7 ? 6.5 ?

Je vous laisse juger. Certains trouveront que je fais du bon boulot, d’autres que c’est à chier…

PAR SIMON BARZYCZAK

 » Je n’étais pas à l’aise avec ma posture en plateau.  » AXEL LAWARÉE

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