Avec un grand Oui

Thomas Bricmont

Zoom sur Sessegnon, joueur de décembre.

Pour son entrée en fonction, cet été, à la présidence du PSG, le pittoresque Charles Villeneuve avait frappé fort : Ludovic Giuly et Claude Makélélé débarquaient et venaient donner un coup de pub à un club qui en avait bien besoin. A leurs côtés, s’ajoutaient discrètement à la liste des nouveaux venus, Guillaume Hoarau, meilleur buteur de L2 (28 buts !) avec Le Havre, et Stéphane Sessegnon, arraché au Mans.

Si les deux ex-internationaux français auront, de-ci de-là, fait valoir leur expérience, c’est incontestablement les deux nobody du mercato qui font l’unanimité à l’heure des bilans de mi-saison. Hoarau, avec 11 buts et une deuxième place au classement des buteurs, est désormais tout proche d’une sélection chez les Bleus. Quant à Sessegnon, il est devenu en un claquement de doigts le véritable moteur d’un PSG montant en puissance au fil des mois. Tantôt placé comme pur meneur jeu derrière les attaquants, ou parfois en tant que milieu récupérateur au côté de Jérémy Clément ou Makélélé, c’est décalé légèrement sur la droite que le Béninois a éclaboussé de sa classe la fin du premier tour. UNFP (l’association des footballeurs pro) ne s’est d’ailleurs pas trompée en l’élisant joueur du mois de décembre. Et pourtant, le scepticisme était présent à l’annonce du nouveau numéro 10 parisien. D’autant que l’ex-Manceau avait coûté plus de huit millions d’euros. Un investissement lourd pour celui que beaucoup avaient rangé dans la case des joueurs surcotés.

Arrivé il y a quatre ans en provenance des Requins de l’Atlantique de Cotonou, Sessegnon fit ses premières armes en L2 à Créteil. Deux années au poste de récupérateur qui charmèrent les dirigeants du Mans ; ceux-ci l’amenant avec eux en L1. Aujourd’hui, sous ses airs de Jay-Jay Okocha, ancienne gloire parisienne, cet élément de 24 ans parvient à dynamiter un PSG requinqué (4e) et outsider du deuxième tour.  » Il sait absolument tout faire, quelle que soit la place où il joue « , s’émerveille Hoarau. Les grands clubs européens sont évidemment sur la balle, et Chelsea en a fait l’un de ses objectifs de sa prochaine saignée. Seule ombre au tableau : la soirée du 8 novembre dernier, Sessegnon passe la nuit au poste pour conduite en état d’ivresse (0,8 gramme dans le sang) et permis de conduire béninois non conforme. Reste que le Parisien demeure à très bonne distance du (malheureux) record de 2008 détenu par Sydney Govou et ses 2,6 grammes…

ERIC GERETS n’a toujours pas digéré la gifle reçue face à Nancy (0-3) lors de la dernière journée de championnat. Remonté pour sa première conférence de presse de 2009, le Lion de Rekem a mis les choses au point. Morceaux choisis :  » Je ne veux plus voir cette attitude de losers indigne de l’OM… J’ai expliqué aux joueurs comment va être mon comportement vis-à-vis d’eux.  » Ambiance.

LUIS FERNANDEZ a signé au Stade de Reims. Sa mission : maintenir le club en L2 qui occupe actuellement la lanterne rouge avec 12 petits points.

IVAN KLASNIC, l’attaquant croate présent à l’Euro , s’est penché avec virulence dans Die Welt, quotidien allemand, sur ses problèmes d’acclimatation au FC Nantes.  » Le problème, c’est que beaucoup de joueurs ne sont pas assez bons pour jouer en Ligue 1… Ce serait mieux si Elie Baup modifiait son système. Je ne suis pas venu à Nantes pour m’asseoir sur le banc.  »

COUPE DE FRANCE : Nancy (battu par Romorantin, équipe de CFA) et Auxerre (sorti par Ajaccio, L2) sont les deux seuls clubs de L1 éliminés des 32es de finale par  » plus petits  » qu’eux. A noter que quatre autres formations de L1 passent également à la trappe (Bordeaux par Saint-Etienne avec Kevin Mirallas pendant toute la rencontre, Sochaux, Nantes et Valenciennes). Eden Hazard est monté au jeu à la 73e (Lille menait 0-2 à Sainte-Geneviève des Bois, D3) et Roland Lamah à la 97e, Le Mans se qualifiant aux tirs au buts à Yzeure (D3).

NENAD JESTROVIC (A, 32 ans) a signé pour les six prochains mois au FC Metz. Libre en raison du non-paiement de son salaire à Kocaelispor, l’ex-Anderlechtois avait déjà évolué chez les Grenats, de 1998 à 2000.

THOMAS BRICMONT

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