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Avec le bonjour de Quique

Las Palmas a été la révélation de la saison passée. Cette année, c’est le Real Betis Balompié. L’architecte des deux équipes : Quique Setien, dont on reconnaît enfin le talent, à 60 ans.

Il n’est pas nécessaire d’être jeune pour être un entraîneur in. Prenez Quique Setien, qui aura 60 ans en septembre. Pour beaucoup d’observateurs, Las Palmas a été la révélation de la saison dernière. Elle le devait à Setien. L’ancien médian de Santander et de l’Atlético Madrid était un fervent adepte de Johan Cruijff et il a toujours amèrement regretté de n’avoir pu travailler sous la direction du  » Hollandais catalan « . Il n’était pas assez bon pour ça. Setien, qui a grandi à Santander, a fait partie de l’équipe nationale d’Espagne mais il n’a pas décollé un instant du banc pendant le Mondial mexicain, par exemple.

Longtemps, sa carrière d’entraîneur a été à l’avenant. Bonne dans les divisions inférieures, plus un match à la tête de la Guinée Équatoriale – on allait le rappeler pour le deuxième mais il attend toujours. L’homme n’a jamais entraîné l’élite espagnole jusqu’à la saison dernière. Les adeptes de son style le qualifient de positif. Ses détracteurs le trouvent trop amoureux du ballon, plus attaché à l’esthétique qu’à l’efficacité. Jusqu’à ce que Las Palmas se distingue puis que la direction le trouve trop difficile, à l’issue de la compétition. Trop à cheval sur ses principes. Il est parti car il est d’un naturel indépendant.

Le résultats ? Las Palmas se bat à nouveau pour son maintien alors que le Real Betis était la meilleure formation de Séville la semaine passée. Elle a même pointé à la sixième place, une position européenne. Le club a battu le Real et a aussi gagné son derby au FC Séville 3-5 en janvier. La revanche est pour l’avant-dernière journée du championnat. Avec un ticket européen en guise d’enjeu ?

La recette est patentée : un football soigné. Toquetoquetoque, une construction depuis l’arrière, en un temps. Le médian défensif se glisse entre les arrières latéraux à la relance et les flancs sont hauts. Ça donne beaucoup de buts, dans les deux sens car l’équipe est fragile en contre. Mais corriger le tir à la DiegoSimeone ? Non, Quique préférerait mourir. Pour lui, le football est une question d’éthique.

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