AVEC LA LC, LE DÉSAMOUR CONTINUE

Jusqu’à son dernier jour à Anderlecht, Ariel Jacobs a traîné comme des boulets les éliminations en tours préliminaires de Ligue des Champions contre BATE Borisov et le Partizan Belgrade. Rien n’a changé entre-temps, la Coupe d’Europe des grands garçons ne veut toujours pas de lui ! On en discute au centre d’entraînement de Valenciennes, dans la salle des joueurs où la télé diffuse des images de matches de la semaine passée, dont Juventus – Copenhague. Son Copenhague, l’équipe qu’il a qualifiée en mai dernier ! Cruel, saleté de destin…

L’année dernière, avec les Danois, tu élimines Bruges, puis vous échouez au dernier tour, contre Lille.

 » Oui.  » (Il marque une pause).  » Aux prolongations…  »

Cette saison, Copenhague est qualifié d’office pour les poules mais tu reçois ton C4 quelques jours avant le tirage au sort : un groupe avec Galatasaray, la Juventus et le Real !

 » Oui, j’ai raté ça. Tant pis. La Ligue des Champions n’a jamais été une obsession. Je ne ressentirai pas un manque si je n’y participe jamais.  »

Tu dois avoir envie de voir à quoi ça ressemble ?

 » Je disais aux joueurs de Copenhague que les matches de Ligue des Champions ne seraient pas des promenades de santé mais que c’était toujours mieux de serrer la pince des stars du foot européen plutôt que de les regarder à la télé. Mais à certains moments, je me dis qu’il vaut mieux ne pas être sur le banc d’une équipe qui prend des tuiles.  »

Tu te mets à la place de John van den Brom ?

(Il rigole).  » Quel que soit l’entraîneur, il y a toujours les commentaires. Trop offensif. Trop défensif. Trop réaliste. Trop naïf. Trop ceci, trop cela. On trouve toujours quelque chose. Que faire ? La réalité économique est là. Dans le temps, on a dit que j’invoquais une excuse le jour où j’ai rappelé que quand un club belge allait en Ligue des Champions, il était d’office dans le quatrième pot. Je sais que des équipes de ce chapeau-là arrivent exceptionnellement à terminer à une des deux premières places, mais bon… Cette saison, quand Anderlecht part jouer à Benfica, on entend qu’il y a moyen de faire quelque chose. Evidemment qu’on peut toujours rêver, on a même le droit de le faire quand on va jouer à Barcelone. Mais la fameuse réalité économique finit presque toujours par te rattraper. Pour moi, ce discours était peut-être aussi coupable que le bilan d’un point sur quinze. A la mi-temps de ce match à Lisbonne, ils pouvaient déjà faire leurs valises pour rentrer en Belgique. Le soir du 0-5 contre le PSG, on a dit que les Parisiens étaient au top de leur forme et que les Anderlechtois étaient en plein creux. C’est vrai, mais si tu rejoues dix fois ce match, tu le perdras dix fois. Simplement, ce ne sera peut-être pas de la même façon, les chiffres seront seulement un peu moins lourds. « 

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