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Autrement, mieux et plus équitablement

Suite à sa reprise par la société américaine Liberty Media, la F1 est sens dessus-dessous, y compris Bernie Ecclestone.  » Nul n’est irremplaçable, même pas Bernie « , a déclaré Ross Brawn, son successeur.

Bernie Ecclestone (86 ans), l’excentrique Britannique qui aimait à se pavaner dans les paddocks au bras de ravissantes jeunes femmes et qui a tenu la F1 d’une poigne de fer pendant des décennies, a reçu un ultime hommage.  » C’est dommage que ça se soit terminé comme ça « , a confié Niki Lauda, conseiller de Mercedes, championne du monde, au Frankfurter Allgemeine Zeitung.  » Bernie a été très critiqué mais c’est lui qui a transformé la F1 en société d’envergure mondiale et qui a enrichi beaucoup de gens. Il va manquer au sport.  »

Ross Brawn, le nouveau Managing Director of Motorsports de la Formule 1, n’était pas impressionné par les propos de Lauda et a critiqué la gestion d’Ecclestone, dans le même journal.  » Il est temps de changer de culture. Le départ de Bernie offre de nouvelles chances au sport. Il a certainement des mérites mais il a dirigé le sport à sa manière « , conclut le Britannique de 62 ans, qui veut oeuvrer à un développement durable de la F1, de concert avec le CEO Chase Carey et le directeur commercial Sean Bratches, ancien vice-président d’ESPN.

Pour Brawn, le sport vient en première position. Il a été directeur technique de Benetton quand Michael Schumacher a été champion du monde pour cette écurie, en 1994 et 1995. Il a suivi l’Allemand chez Ferrari et a connu le succès à Maranello également, avec cinq titres mondiaux individuels et six en constructeurs. Après ses adieux en 2006 et une année sabbatique, l’ingénieur, qui a par le passé travaillé pour l’agence nucléaire britannique, a rallié Honda, dont il est devenu l’actionnaire majoritaire en 2009. Il a alors rebaptisé l’équipe Brawn GP. Brawn a gagné le titre mondial des constructeurs avec Rubens Barrichello et Jensen Button et le pilote britannique a dominé le Mondial.

Après la reprise de Mercedes-Benz en novembre 2009, pour 150 millions d’euros, Ross Brawn est devenu multimillionnaire mais il est resté le cerveau technique de l’écurie allemande pendant trois ans. C’est lui qui a convaincu Michael Schumacher de revenir sur le circuit, qui a transféré Nico Rosberg de Williams puis le champion du monde Lewis Hamilton de McLaren. Mercedes allait dominer la F1 pendant des années. Sans Brawn, qui a quitté le circuit en 2014 pour écrire son livre, Total Competition, un mode d’emploi stratégique qu’il va tenter de mettre en pratique dès cette saison.

 » Le gouffre qui sépare les grandes écuries des petites est trop important. Il est même scandaleux. L’impact de Mercedes, Ferrari, Red Bull et McLaren est ce qu’il est mais pour faire progresser le sport dans sa totalité, nous avons aussi besoin des autres écuries. Elles vont participer au succès de la F1, comme les grandes. Nous avons complètement perdu l’équilibre, ce qui risque de provoquer encore plus de drames financiers. La F1 doit redevenir un spectacle total. Jusqu’à présent, nous avons fourni un mauvais show.  »

CHRIS TETAERT

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