Pierre Bilic

Le rêve d’un gardien est devenu cauchemar.

Excellent en Italie, où il défend les filets de la Fiorentina, Sebastien Frey (27 ans) espérait avancer d’un pas dans la hiérarchie des portiers de l’équipe de France. Chez les Bleus, il est généralement le troisième de cordée, derrière Grégory Coupet (blessé pour le moment) et Mickaël Landreau. La France étant déjà qualifiée pour la phase finale de l’Euro, le sélectionneur français, Raymond Domenech, lui donna les clefs de la cage bleue. En début de deuxième mi-temps, il négocia maladroitement une tête d’ AndriyShevchenko. Au lieu de capter calmement un ballon assez facile, ou de le repousser au-dessus de la barre transversale, Frey le propulsa dans ses filets. Il offrait ainsi l’égalisation aux Ukrainiens. Inutile de dire que ce fut la douche froide pour le gardien de but. Son rêve tournait au cauchemar.  » Il y a l’aspect collectif : c’est le plus important « , confia-t-il à la presse française.  » Après, il y a ma prestation personnelle et ce deuxième but. C’est dommage, j’ai été trahi par un projecteur. D’un seul coup, je n’ai pas vu le ballon. Il ne faut pas se chercher d’excuse. Il faut assumer. J’enrage un peu parce que si on prend le ballon entre les jambes ou entre les mains, on se dit que l’on a fait une erreur et puis c’est tout. Mais le projecteur m’a ébloui. J’ai perdu la trajectoire et le ballon est allé au fond. Ce n’était pas un ballon imprenable. C’était ma première sélection, ça aurait été bien de faire une bonne prestation. Cette erreur remet tout en question. C’était une occasion de faire un chouette truc avec l’équipe de France. Malheureusement, il y a eu cet épisode qui m’a mis en difficulté. Il va falloir retravailler « .

C’est un discours intelligent dans le chef d’un homme qui s’était mis une énorme pression avant le match à Kiev. Il a galvaudé une grande partie de son crédit. Le secteur défensif des Bleus n’avait pas rassuré en match amical contre le Maroc et a flanché en Ukraine. Domenech a du pain sur la planche dans ce secteur. Et il y a gros à parier que le gardien de la Fiorentina soit au frais pour longtemps.

KADER KEITA, l’attaquant de Lyon, est considéré comme le flop lyonnais de la saison. Pourtant, il avait été acquis à prix d’or à Lille : contrat de quatre ans, 16 millions d’euros payés aux Nordistes. Seul Sonny Anderson a coûté plus cher que lui dans l’histoire de Lyon.

MATHIEU VALBUENA, médian de Marseille de 23 ans, a été relancé par Eric Gerets. Etonnant : à 18 ans, Bordeaux, son club formateur, décida de ne pas le conserver et il se retrouva à Langon (CFA 2) et Libourne (National). Sa petite taille était un handicap et, avec le recul, il déclare :  » Je n’ai jamais renoncé. J’ai vu des tas de jeunes, non retenus en pros comme moi après leur cycle de formation à Bordeaux, qui n’ont pas eu la patience pour se relancer et la mentalité nécessaire pour ne rien lâcher « .

MICKAEL CHRÉTIEN, arrière droit de Nancy, porte le nom de famille de son père, Basser, quand il évolue en équipe nationale du Maroc. Chrétien étant le patronyme de sa maman.

JÉRÉMIE BRÉCHET, l’arrière central de Sochaux, a été appelé et titularisé pour la première fois de la saison par l’entraîneur Frédéric Hantz. Victime d’une hernie, le capitaine n’a plus joué avec les pros depuis la fin de la saison dernière. Avant le déplacement à Saint-Etienne, il n’avait disputé que deux rencontres avec l’équipe réserve en CFA.

KEVIN MIRALLAS est monté à la 79e minute face à Nancy alors que le score (2-0) était acquis.

PIERRE BILIC

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