AU FéNIXSTADION, ON SAIT POURQUOI

On boit plus de bière à Genk qu’à Leverkusen. A cause du terrain chauffé ?

C’est en 1992 que le défunt stade André Dumont, l’ancêtre du Fenixstadion qui connu notamment un Waterchei-PSG d’anthologie, subit la première des quatre phases de travaux qui permettent aujourd’hui aux Bleu et Blanc de disposer d’installations modernes multifonctionnelles. Il est le seul point d’animation dans le quartier et accueille une activité quasi journalière, non seulement via la brasserie Cup Final et la boutique, mais aussi en raison des multiples réceptions, fêtes et réunions qui s’y déroulent. Sans compter les visites guidées (à peu près 400 par an), organisées uniquement sur rendez-vous pour un prix entre 3,50 et 15 euros (avec lunch).

Michel Dirix, l’un des quatre guides, nous emmène le long des 38 bars/buffet et 4 cuisines disséminés dans toute l’enceinte et insiste sur l’inévitable importance de l’horeca dans le budget du club : 1.300 couverts pour un match normal (2.000 pour un match important) et entre 55.000 et 60.000 bières sont vendues lors de chaque rencontre :  » Une étude a été menée à Leverkusen : la moyenne de bières bues par les supporters du Bayer est 1,8/par spectateur alors que nous en sommes à 2,8 bières ici !  »

D’autres chiffres : 22.000 abonnés, 2.200 business seast (intérieurs et extérieurs), 17 loges de 16 places (prix 30.000 euros par saison), 600 places pour le bloc visiteurs (sauf pour les trois affiches annuelles), 4 cachots – sans siège – pouvant accueillir 90 personnes.

La section réservée aux joueurs comprend une salle de fitness et de revalidation, une autre avec aquagym, bain turc et sauna et une de kiné. Une photo de Kim Clijsters figure évidemment en bonne place dans le vestiaire Home, la salle des joueurs offrant billard, fléchettes, baby-foot et salon avec TV.

L’aspect des tribunes côté aire de jeu n’a vraiment rien de particulier, à l’exception des deux coins de corner situés de part et d’autre de la tribune officielle, très visuellement réussis avec leurs trois niveaux de balcons arrondis. Il y a bien sûr aussi la pelouse, la première chauffée du pays. Elle est constituée de 37 km de tubes de 8 cm de diamètre, permettant la circulation de l’eau chaude, chauffée par une chaudière au gaz. Cette installation a coûté 200.000 euros, la consommation totale de gaz étant de 4.000 000 KW, dont 60 à 70 % pour le seul gazon, lequel est arrosé par 35 jets d’eau de pluie récupérée.

Le terrain B dispose d’une tribune de 2.500 places, directement accolée à la latérale officielle. C’est ici qu’évolue le SK Tongres durant les travaux au Motten.

Les responsables du Racing souhaiteraient agrandir leur écrin en construisant un troisième étage, soit en hauteur, soit vers le bas en creusant pour abaisser le niveau du terrain.

par RUDI KATUSIC

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