Astérix et Obélix

Didier Xhardez est arrivé à La Louvière en 1999 après avoir passé quatre saisons à Virton. Le portier des Loups n’oubliera jamais ses aventures gaumaises. « C’est un club à part qui véhicule des valeurs étonnantes dans le football actuel : esprit de groupe, respect des autres, gentillesse, joie de vivre, fierté de jouer pour une région », lance le gardien de but du Tivoli. « C’est unique et je me suis offert un bain de jouvence durant quatre ans en Gaume. Leur fraternité est plus forte que tout. Virton, c’est vraiment le village d’Astérix et d’Obélix. Un coin perdu de Belgique, presque en France, où une poignée de courageux résistent et défendent une vision un peu romantique, mais tellement belle, du football. Même si ce n’est pas évident pour eux, ils font du bien au football. Je garde des amis pour la vie à Virton. Je ne m’attendais pas à un championnat aussi brillant de l’Excelsior. Son excellent début de championnat lui a mis l’eau à la bouche. L’apport du coach Michel Leflochmoan me semble primordial. Il a entraîné Sedan durant des années et quand j’ai vu Daniel Lerclercq débarquer à La Louvière, j’ai tout de suite pensé à lui : même approche du métier, un sens aigu de la motivation, de la force du groupe, du désir de pratiquer un jeu offensif, etc. Virton a un entraîneur de D1, cela ne fait pas l’ombre d’un doute. C’est l’école française ».

Virton souligne les vertus d’un club totalement amateur depuis ses premiers jours en 1922. Le Matricule 200 paye les frais de déplacement de ses joueurs mais en D3, les joueurs ne percevaient pas de fixe mais des primes : 10.000 francs pour une victoire et 7.000 pour un nul à l’extérieur, 7.000 francs pour un succès et 4.000 pour un point devant leurs supporters.

Beaucoup de joueurs habitent loin. C’était le cas de Xhardez qui venait de Liège avec d’autres équipiers : « J’avais évidemment un métier car cela ne suffisait pas pour faire bouillir la marmite. Quand ma femme a déniché un job au Grand-Duché de Luxembourg, j’ai pu travailler durant deux ans chez le président de l’Excelsior, José Allard. J’habitais à Arlon et c’était plus facile. Je me suis requinqué dans ce club. Marc Grosjean est venu me chercher pour La Louvière et j’étais prêt ».

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