Arsenal : le puzzle est en place

Dortmund la semaine dernière, Chelsea hier en Coupe de la Ligue et samedi, un choc contre Liverpool, suivi par un déplacement à Dortmund et un autre à Old Trafford. Les supporters d’Arsenal sauront donc où se situe leur équipe, complètement remaniée, dans une grosse semaine. Jusqu’à présent, tout se déroule sans trop de casse. Bien sûr, il y a eu ce faux pas lors de la première journée de Premier League contre Aston Villa mais ensuite, la formation d’Arsène Wenger a été très régulière en championnat comme en Ligue des Champions. Arsenal a été battu par Dortmund parce qu’il a fait preuve de naïveté et s’est compliqué la vie inutilement. Avant, le club londonien avait battu Fenerbahçe en qualifications, Marseille et Naples. S’incliner face au finaliste de la dernière édition, à domicile et le jour de l’anniversaire de l’entraîneur (64 ans), est bien ennuyeux mais ce n’est pas un drame, compte tenu de l’excellent départ de l’équipe dans le groupe C, sans doute le plus compliqué de la campagne. Conclusion fin octobre : Wenger a enfin une équipe gagnante.

C’est plutôt surprenant car cet été, Arsenal est resté longtemps inactif sur le marché des transferts, à la colère des supporters. Puis Wenger a transféré Mesut Özil du Real pour 50 millions d’euros, in extremis. Zinédine Zidane a haussé les épaules : l’international est trop faible mentalement pour lutter pour sa place.

L’arrivée de l’Allemand, très fort sur les phases arrêtées, a permis à l’entrejeu de ne plus dépendre des seuls élans offensifs de Santi Cazorla. Arsenal dispose maintenant d’un entrejeu fringant, qui fait surgir le danger de tous côtés. Pour le moment, Özil et Arteta sont flanqués de JackWilshere et d’Aaron Ramsey – nous avons vu ce dont il est capable lors du match Pays de Galles-Belgique. Dans le vestiaire, TomasRosicky piaffe d’impatience tandis que les internationaux anglais TheoWalcott et Oxlade-Chamberlain se remettent de leurs blessures.

Mathieu Flamini (29 ans) est l’élément défensif de cette ligne médiane. Son transfert libre, fin août, n’a pas suscité grand intérêt mais il est aussi crucial que celui de l’Allemand. Le Français a été remplacé par Sagna contre Dortmund, sans succès. Flamini, d’un naturel émotif, flirte souvent avec l’exclusion mais il est l’organisateur, l’aspirateur, l’élément puissant d’un entrejeu qui était parfois trop léger et mal organisé la saison passée, ce qui exposait la défense. Ses cinq saisons en Italie, dans le noyau de Milan, l’ont rendu fin tacticien.

L’été dernier, Wenger a désespérément cherché un attaquant. Olivier Giroud ne parvenait pas à faire oublier Robin Van Persie mais que constate-t-on ? L’ex-Montpelliérain revit. Avant le week-end dernier, il avait déjà inscrit sept buts en championnat et deux sur la scène européenne. Il n’y a pas d’alternative directe au Français, hormis le Danois Nicklas Bendtner, repêché, qui a joué au tour précédent en Coupe de la Ligue contre West Brom et qui devait théoriquement être titularisé contre Chelsea. Wenger doit donc maintenir la fraîcheur de Giroud. Il a inscrit onze buts en 33 matches la saison dernière mais il vient de prendre un meilleur départ. Dans l’Hexagone, personne ne s’en étonne car ses deuxièmes saisons, que ce soit à Montpellier ou à Tours, ont toujours été meilleures que les premières.

Jusqu’à présent, Arsenal doit son succès en championnat à un calendrier relativement abordable, hormis le derby contre Tottenham. On verra donc dans les semaines à venir si les supporters peuvent rêver d’un premier trophée en huit ans.

PAR PETER T’KINT

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