Arrière TOUTES !

L’équipe balte compte sur un collectif et deux éléments ayant évolué en Belgique : Jankauskas et Danilevicius.

La Lituanie constituera le premier adversaire des Diables Rouges sur la route de la Coupe du Monde 2006. La plus grande et peuplée des républiques baltes (65.000 km carrés et 3 700 000 habitants) ne possède aucune référence footballistique mais met sur pied une équipe qui grandit petit à petit. Sans grandes stars, la Lituanie reste sur des qualifications pour l’EURO 2004 très correctes (4e de son groupe avec 10 points). L’Allemagne avait été accrochée 1-1 à domicile alors que l’air balte avait été fatal à l’Ecosse battue 1-0 à Vilnius. En ce 2 avril 2003, BertiVogts avait traité les Lituaniens de simulateurs ; le coach allemand de l’équipe au chardon n’avait manifestement pas apprécié le jeu peu académique des adversaires. Ce à quoi le président de la Fédération balte, Liutauras Varanavicius, avait rétorqué :  » Peut-être que cela n’était pas du beau football mais cela reste un gros résultat « .

Se basant sur un collectif solidaire, le sélectionneur national Algimantas Liubinskas, 52 ans, a mis sur pied une équipe difficile à manier depuis qu’il a pris la tête de la Lituanie en février 2003.  » Je pense que la grosse force de l’équipe, c’est son team spirit « , explique Nerijus Kesminas, journaliste sportif au Lietuvos rytas,  » Il n’y a pas d’individualités et chacun chasse le ballon. Liubinskas insiste sur une base défensive solide. La ligne arrière constitue le maillon fort de l’équipe alors que les attaquants ont beaucoup de mal à marquer. C’est paradoxal car lors du dernier match amical contre la Russie, les Lituaniens ont marqué trois buts mais en ont encaissé quatre. Notre force est devenue notre faiblesse et vice-versa « .

Kristinsson :  » Elle a vu rouge contre l’Islande  »

Contre la Russie, les Lituaniens ont évolué dans un schéma de 4-4-2 mais le sélectionneur pourrait changer son fusil d’épaule.  » C’est assez difficile de savoir ce que Liubinskas va faire car normalement, il devrait opter pour un 4-5-1. Un seul attaquant et une défense solide pour jouer en déplacement et essayer de ramener un match nul. Mais comme les deux attaquants ont bien évolué ensemble, il va peut-être s’aventurer à les faire jouer tous les deux « , ajoute Kesminas.

Le médian de Lokeren, Arnar Vidarsson connaît bien cette équipe pour l’avoir rencontrée avec l’Islande lors des qualifications pour le dernier EURO.  » C’est une équipe qui est très bien organisée, un collectif plus physique que technique. Le plus difficile, c’est de bouger ce bloc. Contre nous, ils ont joué en 3-5-2 mais cela se mue rapidement en 4-5-1 « .

Son compatriote Runar Kristinsson abonde dans le même sens.  » Une fois que l’on a trouvé la faille, cela devient beaucoup plus facile. Il faut simplement être patient. Ils sont très nerveux également. Contre l’Islande, ils avaient écopé d’un carton rouge dans les deux matches. Ceci dit, ils joueront certainement plus défensivement contre la Belgique. Ils voudront simplement sauver un point « .

Dans le noyau des joueurs, deux noms sonnent bien aux oreilles des Belges. En attaque, dans un groupe fort peu connu, Edgaras Jankauskas qui a joué à Bruges, devrait s’ériger en patron mais le footballeur n’a pas encore trouvé ses marques en équipe nationale.

 » C’est une star suite à son parcours en club « , analyse Kesminas.  » Il a quand même remporté la Ligue des Champions avec Porto l’année passée mais en sélection nationale, il n’a pas la même aura. Il ne marque pas assez. C’est plutôt un pivot. Et la Lituanie a besoin d’un buteur puisque nous ne sommes pas une équipe qui se procure beaucoup d’occasions. De plus, il traverse une période difficile actuellement puisqu’ il négocie son départ de Porto. Il ne joue pas beaucoup actuellement et il ne devrait pas être dans le onze de départ face à la Belgique « .

Pas de buteur providentiel

Tomas Danilevicius qui foula lui aussi les pelouses belges sous le maillot de Beveren et de Bruges, fait également partie de l’effectif lituanien.  » Il n’a pas joué beaucoup lors des qualifications pour l’EURO mais il revient en forme et Liubinskas l’a désigné homme du match contre la Russie « .

Pourtant, Danilevicius n’est pas non plus le buteur providentiel de cette équipe puisqu’il n’a inscrit que quatre buts la saison passée avec Livourne (promu en Serie A). La Lituanie compte donc sur Robertas Poskus qui évolue en Russie à Samara.

Le reste de l’équipe tente de déjouer l’adversaire. La défense est solide et s’articule autour de TomasZvirgzdauskas, qui évolue en Suède à Halmstad, devant un gardien actuellement sans employeur Gintaras Stauce, 34 ans, limogé du club grec de Kallithea. Si le cas perdure, Liubinskas se tournerait alors vers le jeune gardien du Dinamo Moscou Zydrunas Karcemarskas, 21 ans, titulaire contre la Russie.

Contre la Belgique, la Lituanie sera privée de Deividas Cesnauskis, considéré comme le joueur le plus talentueux. Agé seulement de 23 ans, le médian est blessé et écarté des terrains. Son frère Edgaras Cesnauskis, joueur très combatif, couvrira le flanc gauche. Evoluant au Dynamo Kiev, il se frottera après le match contre la Belgique aux stars du Real, de la Roma et de Leverkusen en Ligue des Champions. Un autre joueur lituanien, Deividas Semberas, aura également cet honneur puisqu’il évolue au CSKA Moscou, versé dans la poule H avec Chelsea, Porto et le PSG.

Stéphane Vande Velde

Jankauskas ne marque pas assez et LA LITUANIE A BESOIN D’UN BUTEUR

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