Ariel à confesse

Entre trouvailles tactiques ponctuelles, coaching permanent et coups durs, l’entraîneur des Mauves a vécu une campagne sur le fil du rasoir.

JUILLET 2008  » L’élimination contre BATE me poursuivra jusqu’à la mort « 

Anderlecht est éliminé d’entrée de jeu sur la scène européenne par les Biélorusses de BATE Borisov : 1-2 au Parc Astrid et 2-2 en déplacement. Un revers précipité dans une large mesure par les exclusions de Marcin Wasilewski à l’aller et de Nemanja Rnic au retour.

 » Cette éviction me poursuivra jusqu’à la fin de mes jours. Pas mal de temps s’est écoulé depuis lors, mais c’est plus fort que moi : elle hante toujours mes nuits aujourd’hui. Avec le recul, je me dis qu’un ensemble de facteurs ont influé sur ce fâcheux contretemps.

Primo, nous n’avons sans doute pas suffisamment cerné le potentiel de cet opposant qui, par après, a quand même réussi la belle performance de se qualifier pour la phase des poules de la Ligue des Champions au détriment du Levski Sofia.

Deuzio, nous avons eu tort de tabler d’entrée de jeu sur deux joueurs, Matias Suarez et Kanu, qui avaient encore tout à découvrir chez nous. La preuve : prêté au Cercle Bruges, le Brésilien n’a toujours pas scoré le moindre but jusqu’ici. Et l’Argentin n’est pas encore assuré non plus d’une place de titulaire au Sporting.

Tertio : tous les éléments possibles et imaginables qui pouvaient se liguer contre nous ont effectivement joué en notre défaveur : un tir sur la barre de Guillaume Gillet d’abord, puis une occase en or pour Mbark Boussoufa en toute fin de match.

Si c’est 2-2, la donne aurait évidemment changé du tout au tout. Entre ces deux moments, il y a eu aussi l’exclusion de Marcin Wasilewski, suivie au retour d’une même sanction pour son remplaçant, Nemanja Rnic. En principe, je n’accable jamais plus qu’il ne le faut un joueur pour une carte rouge. Cette sanction, méritée par moments ou non, fait tout simplement partie du jeu. Mais ce qui m’irrite dans le cas qui nous préoccupe, ainsi que dans tous les autres, cette saison, c’est que ces exclusions étaient toujours la conséquence de fautes stupides commises à hauteur de la ligne médiane ou à quarante mètres au moins de notre but. Soit à des endroits qui ne représentent pas le moindre danger. Ce qui est d’autant plus navrant pour nous, c’est que nous avons payé un lourd tribut à tous ces renvois. Les deux premiers nous auront ni plus ni moins coûté notre survie européenne.

Par la suite, il y eut l’expulsion de Nicolas Frutos au Club Bruges. Je dis et je maintiens que si Nico était resté au jeu jusqu’au bout, nous aurions vraisemblablement empoché les trois points au lieu de réaliser un nul. Du coup, nous n’aurions pas dû patienter jusqu’à la dernière journée du championnat pour savoir à quoi nous en tenir.  »

AOÛT 2008  » Bulykin suit malheureusement la même trajectoire que Pieroni « 

Le RSCA réalise un 7 sur 9 en championnat (0-3 au Cercle Bruges, 2-2 contre La Gantoise et 4-0 face à Courtrai). L’attaquant russe Dmitri Bulykin fait ses premiers pas lors de cette rencontre et score même à deux reprises. Mais Ariel Jacobs ne s’extasie pas pour autant.

 » L’expérience m’a appris qu’on ne juge pas un joueur à court terme, mais plutôt à plus ou moins longue échéance. Un an plus tôt, certains avaient crié au génie après que Luigi Pieroni eut immédiatement planté deux buts lors de ses débuts dans le derby bruxellois. La suite allait cependant se révéler moins glorieuse. A l’analyse, il n’en est pas allé autrement avec Dmitri Bulykin, qui a fait fureur l’espace d’un match avant de s’éteindre progressivement. J’ai sans doute commis une erreur avec lui : il montrait tellement de volonté à son arrivée au Parc Astrid, que je l’ai impliqué immédiatement dans une séance de préparation axée sur les phases de jeu et les lignes de course. Inutile de dire qu’il était complètement perdu. Les journalistes, présents en masse pour le découvrir, ont directement eu une image pour le moins mitigée de lui.

Si ses deux goals face à Courtrai lui ont octroyé un sursis, il est hélas passé souvent à côté de son sujet durant la suite des événements. Ce n’est qu’après la trêve hivernale, qu’il est devenu pleinement opérationnel. Mais un certain Tom De Sutter avait rallié nos rangs dans l’intervalle. Et il n’a pas eu besoin de temps d’adaptation.  »

SEPTEMBRE 2008  » Au Standard, on perd à cause d’un mauvais placement défensif « 

Anderlecht rafle le maximum des points à Mons (1-2) et face au Sporting Charleroi (2-0) avant de s’incliner de justesse au Standard (2-1). Malgré la défaite, Ariel Jacobs est louépour sa maîtrise tactique. Opérant sans véritable pointe, il fait jouer Mbark Boussoufa comme faux-attaquant, chargé de gêner la paire défensive centrale des Rouches Oguchi Onyewu-Mohamed Sarr. Son système tient la route jusqu’à une poussière du terme, quand Milan Jovanovic profite d’une erreur de placement de l’arrière-garde mauve pour fixer les chiffres.

 » On a fait grand cas de cette astuce. C’est oublier qu’elle avait dans une très grande mesure été dictée par les circonstances. DmitriBulykin s’était blessé entre-temps et Matias Suarez, de même que Kanu, souffraient alors du genou. Faute de possibilités en poste ( Sacha Iakovenko n’était pas prêt non plus), je devais me résoudre à cette option. Elle a failli s’avérer payante mais on a quand même perdu les trois ponts. Mon entreprise n’a donc pas été couronnée de succès. Un détail, un positionnement défensif hasardeux, l’a fait capoter in extremis. La chance joue toujours un rôle important dans ce genre de situation. Contre le Club Bruges au deuxième tour, je me suis par exemple prononcé en faveur d’un 3-4-3, plutôt inhabituel chez nous jusque-là, même si je l’avais utilisé déjà face à Westerlo, lors des matches aller, avec un Guillaume Gillet opérant plus aux côtés de Jan Polak, Lucas Biglia et Jelle Van Damme dans l’entrejeu plutôt que comme latéral droit d’une défense constituée de Roland Juhasz, ArnoldKruiswijk et Olivier Deschacht. La méthode avait eu du bon devant les Campinois, battus 2-0, mais à l’époque déjà nous avions éprouvé des difficultés à tuer le match, puisque le deuxième but n’avait été inscrit que sur le fil par Lucas Biglia.

Face au Club Bruges, en revanche, battu 1-0, nous sommes restés jusqu’au bout à la merci d’un contre. Aurait-on parlé d’une même manière de mon changement de système si, contre le cours du jeu, les Bleu et Noir avaient fait 1-1 via Wesley Sonck ? Je ne me vanterai jamais d’une trouvaille, croyez-moi. Car je sais qu’elle peut soit me porter au pinacle, soit me clouer au pilori « .

OCTOBRE 2008  » A Zulte Waregem, mes joueurs s’en fichent et on prend du 4-0 ! « 

Le Sporting remporte ses matches à domicile contre Mouscron (2-1) et le FC Malines (7-1) mais ces prestations sont entrelardées d’un échec cuisant (4-0) à Zulte Waregem.

 » Quand Anderlecht subit une dégelée, on met fréquemment en exergue le manque de mentalité des joueurs. Comme si un faux pas n’était pas permis. Il faut savoir reconnaître, aussi, le mérite de l’adversaire de temps à autre. Et Zulte Waregem a sans conteste droit aux égards non seulement pour les résultats qu’il a obtenus contre nous, mais aussi face au Standard ou le Club Bruges. D’ailleurs, la place avantageuse occupée par les Flandriens au classement situe ses qualités. Les troupes de Francky Dury sont dures à jouer, voire à déjouer. Mais ce n’est évidemment pas une raison pour programmer une journée portes-ouvertes.

A 1-0, l’équipe a voulu forcer les choses et la plupart des joueurs se sont alors fichus des consignes d’avant-matches. Je les ai sermonnés après coup, arguant que je ne voulais plus de pareille débandade. Ils ont manifestement retenu la leçon car je n’ai plus jamais assisté à un laisser-aller depuis lors. 4-0, c’était clair et net. A choisir, mieux vaut une correction semblable plutôt que quatre buts répartis sur un ensemble de rencontres. A cet égard, l’équipe a trop souvent été menée au score cette saison. A une bonne dizaine de reprises, elle a dû s’atteler à un match-poursuite. Heureusement que la plupart du temps, les joueurs sont parvenus à refaire leur handicap et à s’imposer, ce qui démontre leurs ressources morales. Mais ils se feraient nettement moins peur en entrant plus vite dans le vif du sujet. Aussi, je constate aussi que nous disposons de la ligne d’attaque la plus prolifique de l’élite. Pourtant, nous avons parfois peiné pour faire la différence. Surtout en fin de saison. Empiler 7 buts à Malines ou 5 à Tubize, c’est peut-être bien. Mais ce serait mieux de veiller à une répartition plus équitable tout au long de la saison « .

NOVEMBRE 2008  » 2-3 contre Lokeren mais notre meilleur match ! « 

Les Mauves résorbent leur retard au Germinal Beerschot (battu 1-3 après que Sana Malki eut défloré la marque) comme ils l’avaient fait précédemment face au FC Malines suite au but d’ouverture de Jonas Ivens. Mais à force de jouer avec le feu on se brûle et Anderlecht ne parvient pas à rectifier le tir devant Lokeren, vainqueur 2-3 au Parc Astrid après avoir mené 0-3. Après un draw au Club Bruges (1-1) le mois se termine par deux victoires contre Westerlo (2-0) et Dender(0-2) où le succès est entaché par la blessure de Daniel Zitka.

 » On a eu la poisse avec lui. En revanche, les gardiens adverses ont souvent eu la baraka contre nous. Je songe à Boubacar Barry Copa, qui a livré face à nous deux matches d’anthologie, nous privant par là de cinq points précieux. Dans le même registre, je citerai Nicolas Ardouin lors de notre déplacement à Tubize ou encore de Bram Verbist à l’occasion de la visite du Cercle Bruges chez nous. Bizarrement, les matches contre Lokeren et le Cercle constituent, à mes yeux, nos prestations les plus abouties de la saison, en dépit de l’absence de quelques titulaires : Jan Polak contre les Waeslandiens ; Marcin Wasilewski, Roland Juhasz et Jelle Van Damme face aux Vert et Noir. Le RSCA avait-il donc affiché ses limites, sans eux ? Je ne crois pas. De Davy Schollen à Mbark Boussoufa en passant par Guillaume Gillet, tout le monde est important. Le Sporting n’est pas tributaire de tel ou tel joueur, comme d’aucuns l’affirment quelquefois. Pas même de Nicolas Frutos. Certes, l’Argentin a fait fort à un moment donné en plantant 6 buts en 6 matches, dont 3 face à Malines mais il a suffi que Tom De Sutter prenne le relais, au même titre que Bous d’ailleurs, pour qu’on ne parle plus de dépendance. Alors, où est la vérité ? »

DÉCEMBRE 2008  » Devenir champion d’automne ne rapporte rien « 

Les Sportingmen clôturent le premier tour par un 9 sur 9 contre Tubize (5-1 au Parc Astrid), Roulers (0-3 au Schiervelde) et Genk (2-0 à domicile). Ils bouclent les matches aller avec quatre points d’avance sur le Standard.

 » Le titre de champion d’automne ne rapporte rien. Ma principale satisfaction, à ce moment-là, est d’avoir tenu la dragée haute aux Standardmen, présentés comme les grands favoris du championnat, ainsi qu’au Club Bruges, qui pouvait pourtant nous distancer au moment de notre visite là-bas. Mon souci, c’était alors les 16 buts pris en 17 matches. C’est trop vu nos ambitions. « 

JANVIER 2009  » Le FC Malines est notre bête noire « 

Anderlecht subit deux uppercuts : au FC Malines d’abord, en Coupe de Belgique (2-1) puis au stade Constant Vanden Stock face au Cercle Bruges (1-2). Son déplacement à Gand est remis en raison d’une pelouse impraticable. L’équipe boucle le mois par une victoire à Courtrai (1-3) après avoir été menée une nouvelle fois à la marque.

 » Chaque équipe a sa bête noire. Pour nous, cette saison, c’était donc le FC Malines, qui nous a battus à la fois en Coupe de Belgique et, plus tard, en championnat. La saison passée déjà, nous avions déjà souffert pour venir à bout des Sang et Or. Notre victoire ne s’était alors dessinée qu’au cours du temps additionnel, par l’entremise de Marcin Wasilewski. Cette fois, nous n’avons pas eu voix au chapitre, même si la nouvelle exclusion de Nemanja Rnic nous a sûrement joué un tour pendable.

Deux défaites, coup sur coup, ont fait dire à certains que nous n’étions pas prêts, comme en début de saison. Ce n’est pas vrai. Nous avions terminé notre stage hivernal à La Manga par une joute amicale de haut vol contre le PSV. Notre reprise à domicile, contre le Cercle, s’inscrivait dans son prolongement logique. Du point de vue footballistique, c’était tout bon. Seul le résultat n’aura pas répondu à l’attente.

FÉVRIER 2009  » Boussoufa prouve ses énormes progrès « 

Anderlecht passe par le chas de l’aiguille face à Mons (3-2) après avoir été mené 0-2. Il se rattrape par la suite en engrangeant le maximum des points lors d’un triptyque difficile formé de déplacements à Charleroi (0-1) et La Gantoise (1-2) et un sommet à domicile contre le Standard (4-2). Au passage, Ariel Jacobs a changé de conception, passant du 4-3-3 au 4-2-3-1, avec Jan Polak au côté de Lucas Biglia devant la défense, Guillaume Gillet opérant alors sur l’aile droite tandis que Mbark Boussoufa était invité à glisser au centre du trio soutenant Tom De Sutter.

 » Si j’ai modifié mes plans de bataille, ce n’est nullement parce que mon système était devenu trop prévisible, comme l’ont affirmé certains. Avant trois matches importants, j’avais simplement à c£ur que Lucas Biglia ne soit pas livré à lui-même dans son rôle de pare-chocs devant la défense. Cette modification a porté ses fruits lors de ces divers rendez-vous. Lors du quatrième (à Mouscron, déplacement pourtant moins difficile, sur le papier du moins), nous n’avons cependant réalisé que le partage : 1-1. Pourtant, les hommes étaient exactement les mêmes, à l’exception de Thomas Chatelle, titularisé à gauche face aux Hurlus à la place de Jonathan Legear, blessé.

Mbark Boussoufa n’avait pas eu son rendement habituel non plus alors que je l’avais laissé à sa place de prédilection, celle de soutien d’attaque. Je me demande d’ailleurs si elle lui convient réellement le mieux. Elle est l’objet de discussions très animées entre nous, en tout cas. Car d’où proviennent les trois quarts des assists du joueur ? Du flanc gauche et non de l’axe. Aussi, je suis d’avis qu’il doit continuer à permuter d’une position centrale vers l’aile et vice-versa au lieu de se cantonner à graviter derrière une pointe. Bous a énormément progressé d’une année à l’autre. Cette saison, il est devenu plus décisif dans les grands rendez-vous. Il lui reste à être plus déterminant d’un bout à l’autre d’une rencontre. Après un coup d’éclat, il arrive qu’on ne le voie plus pendant dix minutes. C’est un défaut qu’il doit gommer.  »

MARS 2009  » De Sutter montre l’exemple par sa volonté de récupération du ballon « 

Après avoir encaissé deux goals à Malines, le Sporting ne concède plus le moindre but jusqu’à son déplacement à Tubize (1-1) début mai (succès contre le Germinal Beerschot (2-0), partage face à Lokeren (0-0), victoires devant le Club Bruges (1-0), Westerlo(0-1) et Dender (4-0). Un fameux contraste avec le premier tour où la défense prenait eau de toutes parts.

 » Défensivement, nous nous sommes bonifiés de 80 % par rapport à cette époque-là. Aussi bizarre qu’il n’y paraisse, cette évolution est imputable dans une large mesure à l’apport de Tom De Sutter. L’ancien Brugeois ne se contente pas d’être un buteur hors-pair. C’est aussi un garçon qui travaille énormément entre les lignes. Avec lui, le Sporting ne se limite plus seulement à effectuer un pressing offensif, autrement dit vers l’avant, sur l’opposant. Il accomplit également une démarche similaire vers l’arrière. Notre recrue du mercato aura été le véritable instigateur de ce mouvement.

En début de saison, les autres éléments de notre division offensive se bornaient la plupart du temps à défendre depuis leur position. Grâce à l’influence du nouveau venu, des garçons comme Mbark Boussoufa, Thomas Chatelle et Jonathan Legear ont pris l’habitude de défendre jusque dans notre propre camp. A partir du moment où l’adversaire est gêné haut dans ses mouvements, il tombe sous le sens que notre défense est moins sollicitée aussi. C’est pourquoi nous avons pris moins de buts.  »

AVRIL 2009  » Gillet est bloqué offensivement dans notre nouveau système « 

Si la défense fait preuve de solidité, la ligne d’attaque, elle, souffle le chaud et le froid : 1 but à peine contre le Club Bruges et Westerlo, aucun face à Lokeren, mais 4 devant Dender. Autre particularité : Guillaume Gillet n’a toujours pas fait trembler les filets depuis la reprise en janvier.

 » Cette discrétion s’explique aisément. Dans un entrejeu à trois, avec Lucas Biglia devant la défense et le tandem Jan Polak-Guillaume Gillet plus haut, l’ancien Gantois n’avait pas vraiment d’adversaire direct. Dans un système en 4-2-3-1, où il est décalé sur l’aile, il doit par contre composer avec un garde-chiourme, ce qui lui complique la vie.

Le Liégeois a beau maugréer parfois, il n’en reste pas moins très précieux dans ce rôle. La preuve : c’est grâce à un fantastique déboulé à Gand qu’il a permis à Tom De Sutter d’inscrire notre deuxième but, synonyme de succès. Il a un avenir à cette place, c’est incontestable. Mais il faut pouvoir l’en convaincre, comme il en est allé avec Mbark Boussoufa.  »

MAI 2009

Anderlecht ne profite pas du faux pas du Standard à Zulte Waregem (0-0), dans la mesure où il se fait lui-même accrocher contre toute attente à Tubize (1-1). Les deux équipes restent dos à dos et cette situation ne changera pas à la faveur des 33e et 34e journées. Il faut dès lors recourir à des test-matches, comme en 1986, pour désigner le champion. Au Parc Astrid, lors de la première manche, les antagonistes ne parviennent pas à se départager : 1-1. Au retour, le Standard l’emporte 1-0 et est sacré pour la deuxième fois d’affilée.

 » Il tombe sous le sens que nous avons raté le coche chez les Sang et Or. Et encore, nous pouvons nous estimer très heureux d’avoir ramené un point, in extremis, de ce déplacement, grâce à une tête de Marcin Wasilewski, sans quoi le Standard aurait pris plus qu’une option sur le titre ce jour-là. La question que je me serai posée d’un bout à l’autre de la saison, sans pouvoir y répondre, c’est pourquoi nous n’arrivons pas à entrer dans un match. Si nous sommes capables de le faire chez un adversaire redoutable comme Westerlo, la logique voudrait tout de même qu’il en fût pareil au stade Edmond Leburton ? Mais non, nous n’avons jamais su emballer cette rencontre. La baraka que nous avons eue en toute fin de partie, avec l’égalisation de Wasyl, le Standard l’a vérifiée à son tour à La Gantoise, avec l’arrêt décisif de Sinan Bolat sur le penalty de Bryan Ruiz. Ce facteur s’est vérifié plus tard aussi, lors du premier test-match. Au vu des occasions, les Rouches auraient dû mener au score. Pourtant, c’est nous qui avons inscrit le but d’ouverture, avant que les Liégeois ne remettent les pendules à l’heure. A Sclessin, le match et donc le titre s’est joué sur une phase. Mais je peux être satisfait de l’engagement de mes joueurs. Jusqu’à ce but sur penalty, nous étions mieux dans le match. Cette phase change tout. Au final, cette saison est un échec dans l’absolu car seul le résultat compte.

par bruno govers

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