Architecture et squash

Qui a fait le premier pas, dans votre relation?

Philippe Clement (27 ans): C’est un éternel sujet de discussion. Je pense que chacun a fait un pas. A cette époque, je jouais à Genk et Nicole était amie avec l’épouse d’un de nos kinésithérapeutes. Celui-ci a invité Nicole à fêter le carnaval avec nous et c’est ainsi que j’ai fait sa connaissance. Maintenant, qui a fait le premier pas ce soir-là? Ça n’est pas très clair. Disons que ce fut le coup de foudre, l’amour au premier coup d’oeil!

Vous avez beaucoup de loisirs. Qu’en faites-vous?

Internet me branche particulièrement. J’ai étudié l’architecture et j’effectue des recherches là-dessus. Je corresponds aussi avec mes amis par e-mail. Ce n’est pas pour rien si l’ordinateur est installé dans le living. Mais je ne chatte pas. Je trouve ça trop impersonnel. Sinon, je m’occupe beaucoup des enfants. J’aime entreprendre des choses avec eux. Kianu est encore petit mais Miguel joue au football et il aime que nous allions voir ses matches.

Miguel suit-il les matches de son père?

Il est très fier quand je joue bien ou que je marque mais quand je ne joue pas bien, il me le dit tout aussi bien. Il ne se vante pas que son père est footballeur professionnel. D’ailleurs, son institutrice ne savait même pas, les premières semaines, que Miguel avait un papa connu. Nous en sommes vraiment contents car pour nous, être footballeur est un métier comme les autres et nous ne nous sentons pas du tout différents.

A quel objet attachez-vous le plus d’importance, dans votre maison?

A la photo d’une bonne amie qui est tragiquement décédée dans un accident d’auto il y a quelques années. Elle devait être témoin à notre mariage mais le destin l’a frappée quelques mois auparavant. Sa mère est la marraine de notre fils cadet. Nous aurions tellement voulu que sa fille puisse l’être… Cette photo reste un souvenir d’elle.

Votre musique favorite?

J’écoute surtout Radio Donna, mais j’aime écouter des CD aussi. J’apprécie ceux de Novastar et de Live. J’écoute aussi des chansons aux textes bien écrits.

Quelle est la situation la plus comique à laquelle vous ayiez été confronté?

Chez un ami. J’étais chez lui et dans la pièce d’à côté, il était avec un visiteur qui a commencé à râler sur les footballeurs qui, selon lui, étaient trop gâtés et arrogants. Cette personne ne savait évidemment pas que je pouvais tout entendre et mon ami a joué le jeu en rajoutant une couche. Quand cet homme est sorti, il m’a vu et il est devenu tout rouge, évidemment, alors que mon ami et moi étions pliés en quatre.

Que regrettez-vous?

D’avoir dû arrêter mes études. Comme je vous l’ai dit, j’ai étudié l’architecture mais ça devenait impossible à combiner avec le football. Ces études me passionnaient et j’y avais déjà investi beaucoup de temps. D’un autre côté, je suis évidemment content d’avoir pu faire mon métier de mon hobby. Je voue une admiration particulière aux joueurs qui parviennent à mener à terme la combinaison sport-études.

Aimez-vous lire?

Les livres, pas du tout! Je ne pourrais même pas vous dire le titre du dernier livre que j’ai lu. Quand nous prenons l’avion, on peut me voir tourner autour des livres à l’aéroport mais je n’ai pas encore trouvé d’exemplaire qui me plaise suffisamment pour que j’en entame la lecture. En fait, je ne lis que Foot Magazine et des magazines consacrés à l’informatique.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus chez Nicole?

Elle est très gentille et toujours disponible à mon égard. Parfois, je culpabilise même un peu, car un footballeur est obligé de mener une existence assez égoïste. Toute la vie familiale tourne autour de moi. Mais Nicole n’en fait pas un problème.

Vous êtes tous deux originaires de la région de Genk. Comment vous êtes-vous adaptés à la vie à Bruges?

Nicole Van Craybex (35 ans): Très bien! Tant que Philippe et les enfants sont heureux, je me moque bien de l’endroit où nous habitons. Même quand nous avons déménagé en Angleterre, je n’ai pas eu de gros problèmes d’adaptation. Miguel, notre aîné, qui a maintenant huit ans, fréquentait une école anglaise et il était très populaire auprès de ses camarades de classe. Il était invité à l’un ou l’autre anniversaire presque chaque semaine.

Quelles sont vos occupations favorites?

Comme Kianu n’a que onze mois, je m’occupe beaucoup de lui pour le moment. Avant sa naissance, je donnais cours de squash à plein temps dans un centre sportif mais j’ai arrêté. A l’école, j’ai étudié la gestion d’entreprise mais je n’ai jamais travaillé dans cette branche. J’ai toujours été très sportive. Enfant, j’ai pratiqué la gymnastique et le tennis. Avant la naissance de Kianu, je faisais du step et du tae-bo.

Philippe avait dix-huit ans quand vous l’avez connu, alors que vous aviez vingt-six. Cette différence d’âge ne vous a jamais causé de problème?

Non, pas du tout. Quand nous avons fait connaissance, je pensais qu’il était plus âgé et il m’a crue plus jeune. Nous n’avons jamais eu de problème. D’emblée, nous nous sommes bien entendus et la différence d’âge n’a donc pas eu la moindre importance.

Attachez-vous beaucoup d’importance aux vêtements et à l’apparence?

Pas vraiment. Je porte des vêtements dans lesquels je me sens bien. J’achète une série d’articles de base que je peux aisément combiner avec d’autres pièces.

Quel a été votre dernier achat coûteux?

Nos meubles. Je ne suis pas du genre à jeter l’argent par les fenêtres mais j’essaie quand même de profiter de la vie. Nous achetons rarement quelque chose de manière impulsive. En général, nous comparons les prix dans différents magasins.

Quels sont les qualités et défauts de Philippe?

Sa principale qualité, c’est de conserver son calme et d’être à l’écoute des autres. Son pire défaut? ( Elle réfléchit) Parfois, il est désordonné mais je pense que c’est le cas de tous les hommes. Sinon, je n’ai pas à me plaindre de lui.

Est-il romantique?

( Elle rit) Pas vraiment. Parfois, j’aimerais qu’il le soit mais il le compense sur d’autres plans. Par exemple, il s’occupe beaucoup des enfants.

Quelle personne admirez-vous?

J’admire les gens qui savent se contenter de très peu et ceux qui essaient d’inculquer à leurs enfants des normes et des valeurs, malgré ce qu’ils peuvent eux-même avoir vécu. Ça sonne peut-être comme un cliché mais en Angleterre, par exemple, un copain de Miguel partageait avec sa soeur et ses parents un appartement minuscule. Pourtant, ces gens étaient incroyablement accueillants et chaleureux. Dans sa classe, Miguel était le seul dont les parents avaient deux voitures. Beaucoup de gens ne comprennent pas la qualité de la vie dont nous bénéficions en Belgique.

Quelles valeurs et normes juges-vous importantes dans l’éducation de vos enfants?

Le respect, la politesse et l’honnêteté. Je ne supporte pas les gens qui mentent.

Etes-vous des parents sévères?

Je pense que oui. Nous voulons simplement que nos enfants connaissent les limites à ne pas franchir. Miguel aime m’accompagner aux matches de Philippe mais ce n’est possible que s’il se tient bien. Il le sait parfaitement. Nous essayons d’être ouverts. Par exemple, Miguel peut toujours dialoguer lorsqu’il n’est pas d’accord avec une de nos décisions. Nous tentons de lui expliquer pourquoi telle chose est permise et telle autre pas.

Ilse Peleman

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