ARBITRAGE

Et voilà, nous y sommes ! La réalité a rattrapé la fiction… A mort l’arbitre. Il y a longtemps que je l’affirme. A force de critiquer, de contester toute décision arbitrale, il fallait bien qu’on y arrive. Luc Wouters menacé de mort ! Mais où va-t-on alors que le garçon a pris une bonne décision qui s’imposait de par les instructions données ? Lors de chaque rencontre, toute décision est épiée, disséquée, analysée et surtout critiquée… Il faut bien admettre que la critique est un sport national chez nous.

J’en ai connu un autre qui avait été menacé de mort à son époque ! Qui ? Vous avez déjà oublié ? Dommage. Moi, je n’ai pas oublié et n’oublierai jamais que ma photo, celle de mon immeuble et celle de ma voiture (avec ma plaque d’immatriculation) soient publiées sur le net pour inviter certains fachos à venir me faire la peau après cette triste épreuve du mois d’avril 2001. Mais où va-t-on ? Il est plus que temps sinon trop tard que toutes les personnes responsables qui sont amenées à fréquenter le milieu de l’intérieur se rendent compte que cela va beaucoup trop loin. Essayons de réinstaurer le respect s’il vous plaît. Ah si Monsieur Luc Varenne pouvait revenir ne fut-ce que l’espace d’un weekend il pourrait nous redire sa phrase pythique :  » Faisons confiance à l’arbitre…  » Et là, nous avons un rôle important à jouer. Essayons d’y réfléchir tous ensemble. Mercredi soir, après le match Anderlecht-Club Bruges, j’ai regardé les prolongations de la rencontre Toulouse-Marseille. En 30 minutes, je n’ai pas vu une seule décision de l’arbitre critiquée comme elles le sont chez nous. Pourtant, cette rencontre était une demi-finale de la Coupe de la Ligue avec un certain enjeu tout de même. Quelle leçon à montrer à nos compatriotes. Recrutement des arbitres ? ? ? Et dire que certains s’étonnent que plus aucun jeune normalement constitué ne s’engage sur cette voie ! Je suis triste, j’ai mal à mon arbitrage, je suis fatigué de ce milieu mais j’espère toujours que l’une ou l’autre personne intelligente prenne le taureau par les cornes pour faire changer ce milieu. Pauvre football qui, à l’image de notre société, est profondément malade et manque de repères. Joueurs, dirigeants, entraîneurs, journalistes, consultants ou autres membres des différents comités de cette fédération qui pédale dans la choucroute : tous ensemble nous avons un rôle important à jouer. J’espère qu’il ne soit pas trop tard ; mais il est plus que temps !

MARCEL JAVAUX, SIX-PLANE

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