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Arabie Saoudite

POINT FORT

La présence d’Hervé Renard doit faire la différence, en tout cas par rapport aux prestations de l’édition précédente. Dans le match d’ouverture contre la Russie, les Saoudiens avaient tout loupé. Le sélectionneur a l’habitude de diriger des équipes nationales et il sait comment obtenir du succès, puisqu’il a gagné la Coupe d’Afrique avec la Zambie (2012) et la Côte d’Ivoire (2015).

POINT FAIBLE

Pour le moment, nul n’accorde à l’Arabie saoudite la moindre chance de survivre à une poule qui comporte l’Argentine, la Pologne et le Mexique. Le principal problème est qu’aucun international n’est actif dans une grande compétition d’Europe ou d’Amérique du Sud. Comment peut-on savoir comment intercepter Lionel Messi si on n’affronte jamais que d’autres Saoudiens?

L’HOMME À SUIVRE Salem Al-Dawsari

Il se faufile partout. Salem Al-Dawsari (31 ans) ne mesure que 1m71. L’ailier gauche est extrêmement mobile, sa rapidité lui permet de se glisser à travers les défenses les plus solides et une fois dans l’axe, il peut conclure du droit. Si on ne prenait que les vidéos compilant ses meilleures actions, il jouerait depuis longtemps au Real Madrid, ou au moins au Bayern. Mais la réalité est bien différente.

Comme ses illustres prédécesseurs en équipe nationale saoudienne – Majed Abdullah est surnommé le Pelé du Désert -, Al-Dawsari n’est adulé que dans son pays. Il a toutefois fait exception à la règle en tentant sa chance dans une grande compétition. Il a été prêté une demi-saison à Villarreal, en 2018, mais il n’y a joué que trente minutes, dans un match à domicile contre le Real. Il est ensuite retourné en Arabie saoudite, à Al-Hilal, le club de sa vie.

Ce fils d’un enseignant de Jeddah a tout gagné en club. Notamment la Ligue des Champions AFC, à deux reprises. En 2019, il a marqué dans la double finale contre les Urawa Red Diamonds et en 2021, il a même été élu joueur du tournoi. En équipe nationale, Al-Dawsari a connu de bons moments. Par exemple, il a permis à son équipe de gagner le match contre l’Égypte au Mondial russe dans les arrêts de jeu. Mais il rêve de jouir d’une plus grande reconnaissance internationale. Son équipe ne luttera certainement pas jusqu’au bout au Qatar mais qu’y aurait-il de plus beau qu’un but sublime à la Saeed Al-Owairan contre la Belgique?

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Yasser Al-Shahrani s’est fait un nom au Moyen-Orient durant l’automne 2015 quand EA Sports l’a choisi pour orner la couverture de la version arabe de FIFA 16, aux côtés de Lionel Messi.

Arabie saoudite

Lors de quatre de ses cinq participations à un Mondial, l’Arabie saoudite a pris une raclée au premier tour. En 1998, elle a perdu 4-0 face à la France, en 2002, elle a été écrasée par l’Allemagne (8-0) et quatre ans plus tard, l’Ukraine lui a donné une leçon de football (4-0). Enfin, la Russie lui a infligé un score de forfait lors du dernier Mondial (5-0).

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Hervé Renard est le premier sélectionneur français de l’Arabie saoudite. Le royaume du Golfe a déjà usé pas mal d’entraîneurs issus d’autres pays: du Brésil (15), d’Angleterre (5), des Pays-Bas (5) et d’Égypte (4).

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