Après le Mondial Zwift, le Mondial terre battue

L’Union cycliste internationale recule ses frontières malgré le virus (ou grâce à lui).

La semaine dernière, l’UCI a organisé son premier championnat du monde d’eRacing, sur la plateforme Zwift. Elle envisage maintenant de lancer ses premiers gravel world championships en 2021, reconnaissant ainsi officiellement cette discipline offroad, qui regroupe déjà des compétitions pour amateurs, les UCI Gran Fondo World Series.

Les courses tout-terrain gagnent en popularité depuis plusieurs années, surtout aux États-Unis, où des compétitions drainent des milliers de participants. Certains coureurs se concentrent même sur ces courses et en font une marque personnelle via leurs réseaux sociaux. L’année passée, l’Américain Peter Stetina a même délaissé le WorldTour pour se tourner vers ces courses.

L’UCI veut surfer sur cette mode, comme avec l’eRacing. Au début de cette année, son président, David Lappartient, a déjà déclaré que le gravel racing avait un « grand avenir » devant lui. Ses services sont en train de mettre au point un cadre de règles spécifiques et des calendriers, nationaux et internationaux, auxquels les nouvelles courses peuvent s’inscrire, bien que la démarche se soit heurtée au scepticisme de certains organisateurs, qui tiennent à leur indépendance et redoutent trop de règlements imposés.

C’est une nouvelle source de revenus pour l’UCI, qui a vu ses rentrées fondre suite à la pandémie. Or, les indemnités versées par les organisateurs des Mondiaux représentent une grande part du budget annuel de l’UCI, qu’il s’agisse de route, de cyclo-cross ou d’autres disciplines cyclistes.

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