APÔTRE DE L’OFFENSIVE

La roue peut parfois tourner très vite, dans un sens comme dans l’autre : ancien sélectionneur de l’équipe nationale néerlandaise de 1998 à 2000, FrankRijkaard (43 ans) était descendu en D2 avec le Sparta Rotterdam en 2002. Lors de sa première saison au FC Barcelone, en 2003-2004, il avait échappé de peu au limogeage. Aujourd’hui, il est un entraîneur vénéré qui vient de remporter le titre pour la deuxième fois d’affilée avec une équipe qui pratique peut-être le football le plus attractif d’Europe.  » Le football qu’on développe me procure beaucoup de satisfactions « , reconnaît-il.  » A fortiori lorsqu’on joint le résultat à la manière. Lors de la première journée de championnat, en déplacement à Alavés, on avait dominé la partie de bout en bout et on s’était créé de nombreuses occasions, mais on avait dû se contenter d’un 0-0. Dès lors, on gardait forcément un goût de trop peu en bouche. C’est à partir de la septième journée, lors d’un déplacement au Deportivo La Corogne, que l’on a commencé à voir le grandBarça en action cette saison. Là, j’ai vu l’équipe en phase ascendante et je me suis dit qu’elle était capable de réaliser de grandes choses. Le but d’un entraîneur est toujours de faire fonctionner son équipe de la meilleure manière possible, mais c’est évidemment plus facile lorsque les joueurs sont de qualité, affichent une bonne mentalité et sont en forme « .

De ce point de vue, Rijkaard n’a pas eu à se plaindre, avec un SamuelEto’o qui trône en tête du classement des buteurs et un Ronaldinho au sommet de son art. Son coach l’avait pourtant laissé à la maison lors de la cinquième journée, alors que l’équipe se rendait au Betis Séville.  » Ce n’était pas une punition. Je ne l’avais pas repris dans le groupe, pas plus que Deco, parce que je voulais instaurer un système de rotation afin de faire comprendre aux autres joueurs que tout le monde était important « .

On compare déjà cette équipe-ci au DreamTeam de JohanCruijff.  » Cela ne me dérange pas « , affirme Rijkaard.  » Au contraire, c’est un honneur : ce DreamTeam avait marqué l’histoire du Barça. Mais on est en 2006 et on ne peut pas comparer les époques « .

D. DEVOS

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