ANNE VOIT LES FAUTES

Il est, dans le monde des médias, des gens de l’ombre qui contribuent chaque semaine à écrire la petite histoire du football. Le nom d’ Anne Cheron ne vous dit probablement rien. Pourtant, chaque semaine, cette attachée de presse à la direction du service des sports de la RTBF se démène en faveur du foot, sur tous les terrains.

Licenciée en communications à l’UCL, Anne Cheron (28 ans) a commencé comme assistante à Match 1. Aujourd’hui, elle rédige les communiqués de presse sur les émissions du service sportif de la chaîne. Chaque mois, elle envoie également les cassettes de Match 1 et du Week-End Sportif à la commission centrale d’arbitrage. De même, elle réalise des montages qui serviront de support aux cours pour arbitres nationaux. « Là, nous passons uniquement la phase et nous retirons la décision de l’arbitre. Il n’est pas question de pointer du doigt celui qui s’est trompé mais aussi de permettre à chacun de faire part de sa décision sans être influencé ».

Autant dire que ses collègues de la RTBF font souvent appel à elle en matière d’archives et de décisions arbitrales. Anne Cheron est de bon conseil puisque elle est également arbitre. Elle a débuté en 1995 puis a pris l’option de n’être plus que juge de ligne. En Provinciale et en Promotion chez les messieurs, en 1ère Nationale et même en Ligue des Champions chez les dames.

« Une blessure et la naissance de mon enfant ont retardé l’obtention de mon badge FIFA. Je n’ai pas dit mon dernier mot », confie-t-elle. « Et de toute façon, dans certains matches, le deuxième assistant arbitre ne doit pas nécessairement posséder ce badge ».

En principe, les arbitres des catégories supérieures à la catégorie H ne peuvent plus jouer au football. Après avoir dû faire un choix pendant un an (elle avait alors opté pour le jeu), Anne Cheron a toutefois bénéficié d’une dérogation et continue à jouer à un excellent niveau puisque son équipe, l’Etoile Rouge de Belgrade, lutte actuellement pour la montée en 2e Nationale. « J’évolue au poste d’arrière gauche. Il m’est arrivé d’être exclue une fois, parce que j’avais défendu ma soeur jumelle, qui joue aussi dans mon équipe depuis 1987 ». (P. Sintzen)

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