ANDRIY SHEVCHENKO

Mercredi dernier contre Dortmund vous avez disputé votre première vraie rencontre de Ligue des Champions. Jusqu’ici vous aviez dû vous contenter de simples apparitions comme à Lens quand la qualification pour le deuxième tour était acquise.

Andriy Schevchenko(26 ans): Le 14 août dernier, lors du match préliminaire de Ligue des Champions contre les Tchèques de Liberec, j’ai été victime d’une lésion du ménisque du genou gauche qui m’a tenu à l’écart des stades pendant deux mois. Cette période n’a pas été facile car c’est dur de rester à l’écart du groupe. Et puis, ce n’était pas évident car la saison dernière avait été chahutée avec une fracture du nez et quelques problèmes musculaires.

Et pendant votre absence, Milan jouait très bien.

Heureusement, tout fonctionnait bien pendant cette période. C’est ce qui m’a poussé à reprendre calmement.

Il n’empêche que vous n’avez pas apprécié qu’Ancelotti vous demande de vous échauffer pendant le match contre la Juventus et qu’il ne vous a pas fait monter au jeu.

C’est le choix de l’entraîneur et je le respecte.

C’est la réponse d’usage mais on a parlé d’un transfert, d’un échange avec Figo ou d’un prêt à l’Atletico Madrid?

Ce sont surtout des histoires de journaux italiens. La saison dernière, j’ai eu une offre intéressante mais après coup j’ai préféré rester à Milan.

Etant donné votre salaire, plus de cinq millions d’euros, les candidats ne sont guère nombreux même si, vu la conjoncture actuelle, vous acceptiez de voir vos exigences à la baisse. On a beaucoup parlé de votre passage au Real Madrid?

Je ne répondrai pas à cette question, qui est d’ordre privé.

Depuis votre arrivée en 1999, vous avez beaucoup marqué mais vous n’avez rien gagné.

Marquer, pour un attaquant, est très important mais j’aimerais prendre une part plus importante dans la construction du jeu. J’ai inscrit 65 buts en 102 matches mais, je n’ai décroché aucun titre. Et, en football, l’important c’est de gagner.

Le Milan actuel peut vous permettre de combler ce vide.

Nous jouons un très bon football, perforamnt de surcroît. Notre parcours en championnat, surtout à domicile, est très bon et, comme tout marche bien en Ligue des Champions, c’est clair que l’on peut espérer décrocher un titre majeur.

Après le match contre Rome, le 7/12, Berlusconi a déclaré qu’il ne comprenait pas que l’entraîneur ait aligné un seul attaquant. Il ne voyait pas pourquoi on avait prétendu que vous n’étiez pas en mesure de jouer avec Filippo Inzaghi. Vous avez donc un allié de choix: le mercredi suivant, à Dortmund, Ancelotti titularisait ce duo d’attaque.

Non, il n’y a pas de concurrence pour moi. Je me trouve bien avec tous mes équipiers. En fait, tout dépend de l’adversaire, des espaces dont nous disposons. Cela permet à l’entraîneur de multiplier les formules en attaque et cela offre à l’équipe plus de possibilités de gagner. (ESM)

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