Anderlecht-Standard ? 50/50

Il y a une semaine, Roger Vanden Stock revenait de ses dix jours de sports d’hiver à Méribel en racontant à la presse belge ce que vous aviez déjà pu lire dans nos pages le mercredi d’avant, le 4 février… Anderlecht allait rester dans son stade et l’aménager en l’agrandissant. Pour le reste, RVDS n’avait pas non plus de nouvelles à annoncer. Simplement, fidèle à son personnage de  » supporter le plus fou d’Anderlecht « , il essaye toujours de persuader que son club va gagner le championnat. Ce serait effectivement le seul moyen de sauver la saison mauve. On en saura plus le week-end prochain, après le choc contre le Standard et au terme d’une semaine de test comme on les aime.

Dimanche dernier, Anderlecht a sauvé l’essentiel à Charleroi, sans Jan Polak, généralement considéré comme son meilleur joueur. Ce mercredi, ce sera un déplacement périlleux à La Gantoise, renforcée et qui joue de plus mieux en mieux, comme prévu. Anderlecht devra y être dans sa meilleure forme pour y gagner. Et puis, ce sera le Standard…

C’est marrant, mais Anderlecht se persuade (… de mauvaise foi) que le Standard va perdre des points à force de courir les succès en Europe, alors qu’il risque d’avoir lui-même les jambes lourdes après avoir couru contre les Zèbres et les Buffalos ! Cependant, les vrais connaisseurs admettront qu’il vaut toujours mieux jouer des matches que s’entraîner pour avoir le bon rythme. Et qu’il vaut mieux préparer le Clasico en jouant – à l’extérieur ! – à Charleroi et Gand, que d’affronter Tubize à la maison sans Dieudonné Mbokani, Milan Jovanovic et Axel Witsel.

Plus on analyse les données et plus on se dit que, contrairement aux ultimes apparences, Anderlecht et le Standard, c’est fifty fifty pour ce week-end.

Pauvre Mouscron. Le patron, Philippe Dufermont, dit que son club a 80 % de chance de s’en tirer, mais qu’il n’a que deux semaines pour s’en sortir. Nous, on a l’impression que pour se donner des chances, il faut aussi se donner du temps. Mais bon, il ne faut pas en vouloir au n°1 des Hurlus. Il a découvert en séquences rapides le foot pro et ses pièges en devant, en plus, de gérer la crise financière. Mouscron souffre depuis bien avant l’arrivée de Dufermont. La gestion à la Jean-Pierre Detremmerie est morte de sa vilaine mort disent ses ennemis politiques qui n’ont jamais admis qu’il confonde les intérêts du club avec ceux de la Ville dont il était bourgmestre. Ses amis ont par contre longtemps estimé qu’il était un as du lobbying qui persuadait – par exemple – les investisseurs du coin à donner un coup de pouce aux Hurlus. Si tout était légal, que les permis de bâtir ou autres s’obtenaient de manière totalement transparente, c’était très sympa : les entrepreneurs mouscronnois au sens large se retrouvaient lors des matches et le club n’était plus que de foot, il devenait aussi business club. A notre avis, pour le bien du foot et du sport. Sans la vision Detrem’, l’Excel n’aurait jamais pu vivre ce qu’il a vécu. Et le Futurosport ne serait jamais sorti de terre. Le problème, c’est que même les amis de Detrem’ pensent maintenant qu’il y a eu des chipotages. La justice tranchera car la loi ne doit jamais être bafouée.

On voit malheureusement mal comment Dufermont pourrait sortir le club d’une telle spirale. D’un autre côté, s’il inversait miraculeusement la tendance fatale, il serait d’office nominé pour le titre de Businessman de l’Année. Une fois encore, on réalise à quel point ces présidents mécènes ont du mal à assurer la pérennité d’un club pro. Sûrement parce qu’ils ne connaissent pas le milieu et le foot proprement dits. Aucune école ou expérience commerciale ne prépare efficacement à ce type de gestion. Il faut être tombé dedans très jeune et survivre à tout prix pour la comprendre. Ce n’est pas donné à tout le monde, comme on a encore pu le constater samedi passé, quand le président DominiqueLeone nous a fait mal au c£ur. Homme élégant, qui cultive une discrétion de bon aloi en public, il a craqué après Mons-Roulers. A la TV, il a parlé de scandale arbitral :  » On nous exclut un joueur, on nous siffle un penalty et on oublie de nous en donner un…  » Leone se demande ce qu’il faut faire. Sûrement pas critiquer l’arbitrage. Tout le monde devrait le savoir, maintenant.

PAR JOHN BAETE

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