Anderlecht – Saint-Trond : revoilà les Chinois

Jan Hauspie
Jan Hauspie Jan Hauspie is redacteur bij Sport/Voetbalmagazine.

 » The Anderlecht game definitely stinks  » La nouvelle est arrivée d’Asie la semaine passée ; elle concerne le match Anderlecht – Saint-Trond, joué le 26 avril dernier (32e journée). Mené 0-1, Anderlecht s’est imposé 4-1 au terme d’un superbe sprint final. Selon des sources asiatiques, on aurait misé environ 950.000 euros sur ce match en Chine. C’est anormalement élevé. Cette saison, on n’avait pas encore misé plus du tiers sur un match de D1 belge.

Le montant n’est pas le seul symptôme alarmant. Une heure et demie avant le match, la cote du Sporting est passée de 1.90 à 1.60 et le handicap de 1.75 buts passait à deux buts en cas de victoire du Sporting. Le déroulement d’Anderlecht-Saint-Trond est très intéressant à la lumière de ces chiffres. Anderlecht devait gagner par plus de deux buts d’écart avant qu’en Chine, on puisse réaliser des gains importants. Suite au rapide but trudonnaire, le score devait donc être de 4-1. 3-1 ne suffisait pas.

Les quatre buts bruxellois ont immédiatement été passés à la loupe. Sur base des images TV, seul le troisième but demeure douteux. JonathanLegaer a délivré l’assist du deuxième but de NicolasFrutos sur un hors-jeu flagrant. Ce goal permettait déjà aux parieurs chinois de ne pas perdre l’argent misé. Le penalty non sifflé, suite à une faute de RolandJuhasz sur CephasChimedza en première mi-temps a aussi été l’objet de discussions.

L’UB a immédiatement été prévenue de ce qui s’était passé en Chine par Michel D’Hooghe, le président du Club Bruges. Il l’avait appris par Karl Dhont, l’expert en paris qui avait déjà prévenu Roland Duchâtelet, le président de Saint-Trond, il y a deux ans et demi et avait permis de réaliser une percée dans l’affaire Ye. La semaine dernière, Dhont a également averti la Ligue Pro.

Selon Dhont, il y a des similitudes nettes avec les événements qui ont eu lieu du temps du fameux Ye.  » Il semble s’agir des mêmes structures : des masses d’argent investies par des professionnels, presque impossibles à tracer. Ils emploient les mêmes intermédiaires qu’il y a deux ans. Croyez-moi : les Asian bookies savent exactement ce qu’ils font, ce ne sont pas des ânes « .

Sans preuve formelle, Dhont refuse d’affirmer que quelqu’un a été payé pour influencer le résultat du match. Sa conclusion ne manque pourtant pas de clarté :  » 1,2 million de dollars en une heure et demie alors que les cours ne cessaient de descendre, cela démontre qu’il y a quelque chose « .

JAN HAUSPIE

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