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Anderlecht réduit son personnel médical

La restructuration du département médical était prévue depuis des mois.

Si Anderlecht continue à investir dans ses jeunes – en avril, Lucas Lissens (17 ans) et Marco Kana (16 ans) ont obtenu leur premier contrat pro -, il taille dans le département médical, pour raisons budgétaires. Les physiothérapeutes Rutger Van Snick et Jens Tummeleer, le performance manager Frederik Bracke, le diététicien Gino Devriendt et le soigneur Mathias Roelands ont appris que leur contrat n’était pas prolongé ou qu’il était rompu sur le champ. Les jeunes collaborateurs, aux exigences salariales inférieures à celles des collègues plus âgés, engagés par Jo Van Biesbroeck quand il supervisait le département, ont survécu à ces mesures d’économie.

Contrairement à Chris Goossens et Jochen De Coene, que la direction estimait insuffisants et qu’elle a écartés en janvier, les partants n’étaient l’objet d’aucune critique. Le cas de Tummeleer est étonnant. Fred Rutten l’avait fait renvoyer en U21. Après deux semaines de repos forcé, il était revenu à Neerpede, ayant accepté de travailler plus longtemps avec les espoirs mais il a finalement dû partir.

Son cas démontre qu’un moment donné, le Sporting ne savait plus très bien quelle direction emprunter. Frank Arnesen a avancé une raison majeure à cette économie de personnel : l’éventualité d’une saison sans coupe d’Europe et donc moins de rentrées. Quand Anderlecht jouait en déplacement en Europe, une partie du staff restait en Belgique pour s’occuper des blessés. Sans qualification, il n’est plus nécessaire de doubler les postes.

En interne, on raconte que cette réorganisation était déjà en cours. Lors de sa nomination au poste de responsable du département, Kristof Sas avait reçu pour mission d’analyser son fonctionnement et de mettre au point une meilleure structure. Le plan de Sas révélait qu’il était possible de travailler plus efficacement et qu’il valait mieux supprimer la stricte séparation entre les staffs des dames, des hommes et des espoirs afin de rationaliser leur travail.  » Si nous étions sûrs d’être européens, la restructuration n’aurait pas été aussi profonde « , dit-on à Neerpede.  » Mais il fallait changer les choses.  »

Anderlecht revient de loin sur le plan médical. Il a parfois rendu fous Besnik Hasi et Hein Vanhaezebrouck. Il y a peu, après un énième diagnostic erroné de Neerpede, Andy Najar est allé pleurer chez un kinésithérapeute et Matias Suarez avait peur d’être massé par certaines personnes du club. Pourtant, Anderlecht est bien coté en matière de suivi médical et de prévention des blessures. D’après l’ UEFA Elite Club Injury Study, le club est en dessous de la moyenne des blessures musculaires depuis des années.

 » Nous pouvons les conseiller mais les joueurs restent maîtres de leur corps et de leurs décisions. Les critiques des dernières années n’étaient pas toujours justifiées « , conclut un insider.

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