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Anderlecht : la fin des dinsosaures

Avec Jean-Claude Collignon (79 ans) et Jean-Pierre Kindermans (75 ans), Anderlecht prendra congé le 30 juin de ses derniers anciens. Au Parc Astrid, c’est la fin d’une époque.

Le ton avait été donné l’année passée déjà avec le départ de trois anciens serviteurs : Pierre Leroy, tour à tour team-manager et responsable du parc automobile, Yvon Verhoeven, cheville ouvrière de la Fondation Constant Vanden Stock et Pierre Desmet, ancien responsable de la presse, devenu ensuite secrétaire du même organe. À présent, c’est au tour de deux autres vénérables anciens de devoir prendre congé du RSCA : Jean-Claude Collignon et Jean-Pierre Kindermans.

Le premier est arrivé au Parc Astrid en 1980 comme délégué des Cadets A. Grâce à son entregent et à son CV, comme membre du groupe Solvay, cet Ardennais bon teint a gravi les échelons au point de devenir successivement responsable de toutes les formations de jeunes du Sporting et de chef des infrastructures à Neerpede. C’est lui qui a élaboré les plans de l’Académie après avoir rendu visite à ce qui se faisait de mieux en la matière en Europe (Arsenal et Milan). Chacun s’accorde à dire qu’il laisse au RSCA un petit bijou en la matière.

Jean-Pierre Kindermans, lui, (à ne pas confondre avec Jean Kindermans, le directeur du centre de formation d’Anderlecht) a atterri chez les Mauves en 1993. Commandant dans l’armée de l’air, il a combiné cette fonction pendant des années avec le rôle d’entraîneur des Jass, l’équipe nationale militaire. Dans cette attribution, il a notamment eu sous ses ordres des garçons comme Marc Wilmots, Philippe Albert, Lorenzo Staelens ainsi qu’un certain Gilles De Bilde, qu’il n’avait pas hésité à appeler alors que celui-ci jouait encore en D3 à Hoger-Op Merchtem.

Parfait polyglotte, Jeepee, comme tout un chacun le surnommait, a d’abord joué le rôle d’attaché de presse avant d’officier comme relations publiques puis de prendre en charge les dossiers concernant les étrangers, en particulier les extra-communautaires : permis de séjour et de travail, logistique, tout était de son ressort. Vu la complexité de sa tâche, et celle de Collignon, on comprend que la direction mauve les ait finalement gardés un an de plus, histoire de former leur successeurs.

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