ANDERLECHT DEVRAIT S’INSPIRER DE L’AJAX

Le club hollandais s’est adapté au football moderne.

La nouvelle culture ajacide

L’Ajax Amsterdam est un grand club européen par son histoire, sa culture et son idéologie du football. Il n’empêche que sa présence en tête de son groupe après quatre rencontres du deuxième tour interpelle. Tout d’abord, l’équipe a affiché une grande régularité jusqu’ici en Ligue des Champions. Elle n’a jamais concédé deux défaites d’affilée au premier et au deuxième tour. Ces données ne sont pas intéressantes que pour les amateurs de statistiques. Elles prouvent que l’équipe possède un grand contenu technique.

Autre donnée importante: l’Ajax est en passe de prouver que l’on peut être régulier au plus haut niveau avec un effectif très jeune. Si l’expérience est une caractéristique importante, la volonté de se dépasser permet également d’aligner de bons résultats.

Au vu de la seconde confrontation avec Arsenal, on peut dire que l’Ajax a changé sa manière d’appréhender une rencontre. Finie l’époque où l’équipe ne tenait pas compte des qualités de l’adversaire et tentait d’imposer son jeu par tous les moyens. Ce type de football n’est plus d’actualité pour le club hollandais. L’Ajax a évolué et s’est donc adapté au football moderne. Ce n’est peut-être pas dans le bon sens question spectacle mais c’était obligatoire si le club tenait à progresser. Contrairement à ce qui se passait dans un passé encore récent, le cercle amstellodamois a aussi pris la peine de bien étudier son adversaire. La rencontre face au leader du championnat d’Angleterre a très bien été préparée. Cela sautait aux yeux sur les phases arrêtées offensives (coups francs, corners, etc). Là, pas de doute, les Hollandais avaient tenu compte des caractéristiques physiques de leurs adversaires. Ils n’ont jamais balancé de longs ballons. Ils ont chaque fois procédé par combinaisons. Ils étaient conscients que sur des longues balles, les arrières d’Arsenal, qui sont très grands, auraient remporté tous les duels de la tête.

Le potentiel mauve sous-estimé

Anderlecht n’est pas seulement un nom important du football belge. Ce club a aussi une histoire en coupes d’Europe et doit tirer les leçons de son élimination par le Panathinaikos. A l’aller, les Anderlechtois sont passés à côté de leur match et cela arrive à tout le monde. Mais il ne fallait quand même pas exagérer la force de l’adversaire. Avant le match retour, on n’a entendu que des commentaires très positifs à l’égard de la formation grecque que l’on disait très forte, possédant une défense formidable et invulnérable avec des défenseurs exceptionnels et une grande maîtrise tactique. Dans cette histoire, on se demande si l’on a surestimé la formation hellène ou si l’on a sous-estimé le potentiel anderlechtois? Il n’y a pas d’autre possibilité. Quelque part, Anderlecht devrait s’inspirer de l’exemple qui est donné par l’Ajax. Le Sporting doit apprendre à ne pas idéaliser l’adversaire. Même en coupe d’Europe, il doit se dire qu’il peut rivaliser avec toutes les équipes à l’exception peut-être d’un Real Madrid ou d’un AC Milan. Mais, contre Bordeaux, Panathinaikos ou même Porto, il n’y a pas de quoi abdiquer. Malgré cette élimination, Anderlecht a quand même fait une bonne campagne en Coupe de l’UEFA tout comme le Club Brugeois et Genk avaient réussi une bonne prestation d’ensemble en Ligue des Champions. C’est une nouvelle fois la preuve que notre football n’est pas aussi malade que l’on veut bien le prétendre. En fait, il manque de confiance en lui.

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