Anderlecht a trois défis : le Standard, le stade et Neerpede

La volonté d’Anderlecht de changer sa manière de fonctionner arrive à point nommé. On parle depuis de nombreux mois du passage du club mauve en société anonyme pour devenir encore plus puissant. Ce faisant, Roger Vanden Stock prépare également sa propre succession. Mais pour l’instant, il s’arme pour dominer les événements. Ses trois défis sont palpables : reprendre la main face au Standard, finaliser le projet du centre d’entraînement de Neerpede et trouver la solution pour le nouveau stade.

Ce dernier objectif ressemble à du ping-pong. On passe et on revient sans discontinuer d’une rénovation à une implantation dans un nouveau stade de la Ville de Bruxelles sur un site toujours improbable. Les hésitations d’Anderlecht sont très compréhensibles : il se demande comment aborder l’avenir européen en possédant un outil moderne d’exploitation. Et sans dépendre des pouvoirs publics, ce que les Mauves n’ont jamais fait dans leur existence professionnelle. Le seul lien entre le club et la commune, par exemple, a longtemps été le fait qu’il acquittait tous les ans ses taxes sur le spectacle… Mais la décision des Mauves prend tellement de temps qu’on se demande si on ne va pas, finalement, rénover le stade Constant Vanden Stock, ce qui n’est pas la moins bonne perspective.

Il y a deux semaines, tout le monde s’extasiait devant le stade du Fenerbahçe, hôte stambouliote de la finale de Coupe de l’UEFA et fleuron d’architecture contemporaine. Or, n’oublions pas que ce stade est le fruit d’une rénovation et que les Turcs ont joué pendant le temps nécessaire aux travaux en occultant successivement les parties rénovées avec de grandes fresques souples !

Si, pour le stade, créativité et suspens sont toujours de mise, on attend de voir la concrétisation finale du centre de Neerpede en octobre. Son histoire rappelle tellement celle du Monstre du Loch Ness qu’on n’est jamais sûr de le voir un jour. Néanmoins, les Mauves savent qu’ils doivent concurrencer l’Académie Robert Louis-Dreyfus. Car on en est là : tout ce qu’Anderlecht entreprend est dorénavant comparé aux réalisations et actions du Standard.

Roger Vanden Stock aura attendu longtemps avant de délivrer son message sur l’état du RSCA, alors que son homologue liégeois -Lucien D’Onofrio- occupait la scène depuis le titre avec plus de conviction que jamais. Ses réticences médiatiques font désormais partie de l’histoire… sauf avec la RTBF-TV. Première grosse info mauve : Ariel Jacobs va rester coach si l’on en croit le manager général Herman Van Holsbeeck qui hésitait le week-end dernier à nous en dire plus :  » Il y aura de grosses nouvelles mais c’est le président qui doit tout annoncer « . C’est bien, les Anderlechtois reprennent des couleurs après le deuxième affront subi des Rouches en un an.

Reste à savoir si la bonne entente affichée dernièrement entre les deux clubs aura survécu aux stress matches. D’abord, Sclessin n’a pas compris qu’Anderlecht ne rectifie pas la tirade des beaucoup de Jacobs après le penalty raté par Bryan Ruiz à Gand. Ensuite, on a dit qu’il y a eu du tirage entre les deux clubs lorsqu’il a fallu écarter Belgacom TV du deal des stress matches. Et on a appris qu’il y avait eu un arrangement secret entre les clubs : le champion enverrait ses joueurs à la Kirin Cup… Mais tout ça, ce sont des vétilles. Les deux géants du foot belge savent pertinemment qu’ils ont tout avantage à bien s’entendre en dehors des terrains. Et c’est le cas. Lucien D’Onofrio nous a dit que, comme l’année dernière, RVDS participerait au Standard Golf Open fin juin au Sart Tilman.  » Et Philippe Collin aussi « , a ajouté le président exécutif du Standard. Pas rancunier le secrétaire général mauve qui doublonne à l’Union belge…

PAR JOHN BAETE

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