« ANDERLECHT A PLUS D’EXPERIENCE QUE ROME »

Si l’on en croit notre consultant Emilio Ferrera, le coup est jouable pour le Sporting.

Vous attendiez-vous à ce qu’Anderlecht rencontre autant de difficultés contre Halmstad?

Emilio Ferrera: Pour moi, c’est surtout dans les chiffres qu’Anderlecht a rencontré des difficultés. Pas tellement sur le terrain. Le Sporting a eu la maîtrise du jeu. Je trouve qu’il a réalisé un match très sérieux, surtout sur le plan défensif: il n’a pratiquement laissé aucune occasion à l’adversaire. Le seul but encaissé fut consécutif à un coup-franc dévié. Emmanuel Pirard, Bertrand Crasson et Glen De Boeck furent excellents. Aleksandar Ilic fut un ton en-dessous, il est un peu moins à l’aise sur le flanc gauche. A 0-1, un ballon suédois a échoué sur la barre transversale, mais personnellement, je n’ai jamais tremblé pour la qualification. Le match fut beaucoup plus tranquille qu’on aurait pu le penser. N’oublions pas qu’un but valable a été annulé pour un hors-jeu imaginaire et qu’un penalty a été loupé. Collectivement, Anderlecht a très bien travaillé. Mais tout le secteur offensif est nouveau: Aruna Dindane n’a pratiquement pas joué la saison dernière et Marc Hendrikx, Gilles De Bilde, Seol et Ivica Mornar sont nouveaux. C’est un facteur qu’il ne faut pas sous-estimer.

Avez-vous compris Aimé Antheunis lorsqu’il a déclaré, après le 2-3 de l’aller, que la qualification n’était pas encore en poche?

Dans une certaine mesure, oui, car tous les adversaires doivent être respectés. Halmstad était tout de même le champion de Suède, et même si cette équipe n’était guère spectaculaire, elle était robuste. Le respect est une qualité que tous les sportifs doivent avoir en tête. Cela vaut également pour les futurs adversaires du Sporting: le Real Madrid, l’AS Rome et le Lokomotiv Moscou auraient tort de snober les Anderlechtois, car cela pourrait leur jouer un vilain tour.

Il faudra gagner à domicile

Précisément, que faut-il penser du tirage de la Ligue des Champions?

Pour le public, ce seront de fabuleuses affiches. Ce sera dur, mais Anderlecht ne part pas battu d’avance. C’est dommage que le club doive reconstruire tout son secteur offensif. C’est peut-être là, plus que dans la qualité des futurs adversaires, que réside le problème. Ce seront surtout les matches à domicile qui seront décisifs. Ceux qui perdront des plumes chez eux éprouveront de grosses difficultés à se qualifier. Anderlecht est capable de battre n’importe qui au Parc Astrid.

On a néanmoins l’impression que ce groupe-ci est plus relevé que celui de l’an passé. Si Anderlecht veut atteindre le deuxième tour, il devra éliminer soit le Real Madrid, soit l’AS Rome.

Anderlecht a plus d’expérience que l’AS Rome. Le Sporting a participé à la Ligue des Champions la saison dernière, alors qu’il y a tout de même quelques années que les Romains n’ont plus goûté à la compétition n°1. Confirmer en Italie et s’affirmer en Europe ne sera guère aisé pour les Romains. Ce ne serait pas le premier grand club qui échoue dans cette tentative. Barcelone, par exemple, gère cette situation assez mal depuis trois ans.

Comme au bon vieux temps

En Coupe de l’UEFA, Bruges et le Standard se sont qualifiés sans difficulté.

Cela confirme ce que j’avais dit: on en est revenu au bon vieux temps, lorsque les équipes belges n’avaient rien à craindre des équipes islandaises ou macédoniennes. Bruges ne devrait pas trop redouter l’Olympiakos Nicosie. Pour le Standard, ce sera plus difficile face à Strasbourg.

Que faut-il penser des débuts de Westerlo?

Les Campinois ont hérité d’un adversaire de gros calibre avec le Hertha Berlin de Bart Goor, mais on sera indulgent avec eux pour une première participation.

Daniel Devos

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