Anderlecht à battre

Où en est-on? Une question par club.

Genk n’a-t-il pas pris un gros risque en engageant le Japonais Takayuki Suzuki, qui préfère les euros aux yens?

Jos Daerden, l’entraîneur-adjoint et le père de Koen Daerden, joueur du club: Non. C’est un cas spécial car nous n’aurions pas engagé Takayuki Suzuki si Nitto n’était pas notre sponsor mais nous avons expliqué sans tarder que Nitto assumait les frais. De plus,une chose est claire: nous restons maîtres, à tout moment, de nos choix sportifs. Je suis certain que son arrivée ne comporte aucun risque aussi longtemps que nous décidons qui joue, indépendamment des intérêts commerciaux. C’est le cas et ça le restera.

Au Club Brugeois,Gert Verheyen, le joueur le mieux payé, et l’entraîneur, Trond Sollied, sont en désaccord. N’est-ce pas malsain?

Jacques De Nolf, secrétaire et attaché de presse: Oui si la presse attise le feu mais je n’ai pas l’impression que Gert intrigue. Nous y verrons sans doute plus clair une fois que Gert aura vraiment rejoint le groupe après sa blessure et qu’il faudra opérer des sélections. Je m’attends déjà à ce que les journalistes s’en mêlent mais ça ne veut pas dire que la situation va s’envenimer. Et puis, en football, l’ampleur des problèmes dépend des résultats. L’enthousiasme croît avec les bonnes performances. Dans ces conditions, on aborde certains thèmes avec une toute autre humeur… à condition qu’il y ait des choses à discuter, évidemment. Nous n’estimons pas nécessaire de discuter avec Gert et Sollied. Le noyau est suffisamment mûr pour ne pas se laisser entraîner dans ce genre de conflit. Pourquoi nous en mêlerions-nous? Il faut laisser leur chance à des adultes de tirer un trait sur une petite affaire. L’intervention de la direction est parfois de nature à envenimer les choses car elle donne l’impression aux protagonistes de n’être pas capables de la résoudre eux-mêmes.

Crise économique ou pas, Anderlecht continue à acheter des joueurs de trois ou quatre millions. Quelle excuse pourrait-il donc avancer s’il n’était pas champion?

Yves Vanderhaeghe : Des transferts astronomiques ne constituent pas une garantie de succès. Je ne souhaite pas m’exprimer là-dessus. Désolé.

La Gantoise s’est inspirée du succès de Genk et a enrôlé un entraîneur néerlandais. Jan Olde Riekerink débarque du noyau B de l’Ajax et doit obtenir des résultats tout en satisfaisant le public. Comment va-t-il s’y prendre?

David Endt, de l’Ajax: Jan est un homme ultra motivé, qui sait faire passer son message et accroître le rendement des footballeurs au sein de l’équipe. Il prône un jeu attrayant sans perdre de vue le résultat. Il a étalé sa principale qualité dans un groupe difficile, l’équipe B: il est parvenu à souder des joueurs venus de tous horizons. Il préfère la discipline naturelle, basée sur la compréhension générale, à la doctrine. D’un point de vue didactique, il est également très fort. Le groupe doit d’habituer à lui car il a des idées et des consignes claires et nettes. Il débroussaille un chemin et s’attend à ce que chacun le suive. Il ne laisse pas beaucoup de marge, ce qui peut conduire à des malentendus. Je pense qu’il était plus intransigeant avant. Il a remarqué, ces dernières années, qu’il faut parfois donner pour recevoir. Il sait également faire jouer le facteur humain. Sur ce plan, je l’ai vu mûrir, grâce à son expérience, pas toujours positive, d’ailleurs. Mais c’est dans les moments difficiles qu’on apprend le plus. Il a compris comment gérer une série de situations. Je pense que parfois, son entourage et le monde extérieur ont dû le trouver… non pas arrogant, car il s’agit plutôt d’assurance… mais il a parfois des allures de sergent. Il lui est arrivé de s’accrocher à une ligne de conduite bien déterminée: c’est comme ça et pas autrement. Selon moi, il a évolué. Il est plus flexible.

Si certains internationaux ont frôlé l’overdose après trois semaines, les joueurs du Standard devront vivre avec Robert Waseige toute la saison. Comment?

Eric Van Meir : Personnellement, ça ne me cause pas le moindre problème. On peut comparer Robert à Eric Gerets, je trouve. Les footballeurs n’aiment pas se regarder dans le miroir et quand on leur fait remarquer qu’ils n’ont pas été bons, ils en rejettent la faute sur d’autres. Je pense qu’un entraîneur tente avant tout d’être franc, ce qui peut parfois faire mal. C’est pour ça qu’il faut toujours conclure sur une note positive, ce qui est le cas. Chaque entraîneur a sa méthode. Il faut la respecter. Robert est paternel, autoritaire, oui, mais c’est nécessaire sous peine d’être étiqueté trop brave. Il est aussi fin psychologue. Il sait retirer le meilleur de chacun.

Au Japon, certaines personnes ont visé l’homme mais l’ouragan s’est calmé, depuis. Robert Waseige reste lui-même, dans les grandes lignes. Il ne subit pas de pression et il communique sa sérénité aux joueurs. Un club wallon est essentiellement suivi par des journalistes francophones. Ils s’entendent bien avec lui, comme leurs collègues flamands avec Leekens .

Je pense que certains éléments du groupe ont besoin d’un homme à poigne. Quand on leur donne le doigt, ils prennent la main. Ce ne sera certainement pas le cas avec Waseige car il sait très bien qui il doit surveiller, avec qui il doit être sévère et à qui il peut octroyer davantage de liberté. Jusqu’en janvier dernier, la saison s’est bien déroulée mais quelques défaites ont tout foutu en l’air. Cette fois, nous serons peut-être concurrentiels jusqu’à la fin.

Des quatre ou cinq candidats au titre, je place Anderlecht un cran au-dessus. Intrinsèquement, il a le meilleur groupe. Grâce à son nouvel entraîneur, il est sans doute débarrassé de ses remous et Zane est quelqu’un qui peut jouer comme Koller.

Mouscron doit-il revoir ses ambitions à la baisse, depuis que Jean-Pierre Detremmerie a atterri dans la réalité suite au départ de Hugo Broos? On raconte qu’il était grand temps car l’Excelsior manquerait cruellement de moyens. Est-ce vrai?

Gino Gylain, le directeur général: Non, pas du tout. Nous ne sommes pas en détresse, ce qui ne veut pas dire que nous ne sachions que faire de notre argent, loin s’en faut. Je connais la situation des autres clubs. Partout, c’est difficile. Partout, j’insiste. Si je devais faire une exception, ce serait Anderlecht. Il s’en tire bien. Il vit confortablement. Ce n’est certainement pas le cas de Genk! Si nous avions des problèmes financiers, nous aurions revu notre budget à la baisse, d’un à deux millions.

Nous devons toutefois être attentifs, compte tenu de l’évolution de la société et du football comme du fait que tout ce qui s’est produit n’a pas été positif. Mouscron est un des rares clubs belges à avoir une école de jeunes très sérieuse et très élargie, ce qui commence à porter ses fruits. Malheureusement, deux joueurs sont partis pour rien parce que l’entraîneur n’était pas disposé à travailler avec eux dans l’immédiat. Il s’agit de Trésor Empoke (Lierse) et de Jimmy Hempte (La Gantoise). C’est regrettable mais heureusement, il nous reste beaucoup de promesses. Nous voulons maintenant en intégrer quatre. Plus que jamais, nous allons mettre l’accent sur les jeunes. Lorenzo Staelens approuve notre politique.

Lokeren continue à puiser dans le Continent Noir. Il a même un directeur pour l’Afrique. Quel est l’apport de cet homme?

Willy Reynders, le directeur en question: Pas encore terrible pour le moment: encore faut-il qu’il y ait de la place pour eux dans le noyau et que nous leur fournissions tout ce dont ils ont besoin. Pour l’instant, nous avons un Camerounais et un joueur de Côte d’Ivoire mais nous en attendons plusieurs de Guinée. Notamment un centre avant et un jeune médian défensif dont j’attends beaucoup.

Ingom est un médian gauche camerounais de 20 ou 21 ans. Il joue des deux pieds. Nous n’avons malheureusement pu le faire venir dès le début de la préparation. Il n’a plus joué depuis plusieurs mois alors que tout s’accélère maintenant pour lui et qu’il a besoin de temps pour s’adapter et progresser. Doba, âgé de 24 ans, doit devenir un pilier de l’axe de la défense. Il est très fort dans les duels, a un bon jeu de tête, délivre de longues passes, ce qui nous fait quelque peu défaut en arrière. C’est un meneur d’hommes. Il est capitaine du Satellite Abidjan et il va bientôt devenir international. C’est un défenseur moderne.

Actuellement, c’est en Afrique qu’on trouve les meilleurs défenseurs. Ils sont fantastiques. Imposants, modernes. Ils sont à même de relancer le jeu, de jouer en zone, etc. Ce ne sont plus des colosses de 1,90 mètre et de 95 kilos comme avant. Ils ressemblent plutôt à Zokora.

On ne peut pas dire que St-Trond se soit renforcé. Son noyau ne recèle que 14 ou 15 véritables titulaires. Il espère que Dalibor Mitrovic va enfin éclore. En vain?

Dalibor Mitrovic : La saison passée, je n’étais qu’à 50%, à cause de blessures mais je me sens mieux. Je n’ai pas encore raté une minute d’entraînement, je cours mieux et je suis plus costaud. Je pèse 82 kilos, contre 85, voire même 87 la saison dernière. Je n’ai marqué que trois ou quatre buts. Je ne vais pas clamer sur tous les toits que je suis capable d’en inscrire 15 ou 20 mais j’espère jouer mieux. Tout le monde m’aide et je veux rendre quelque chose à tout le monde mais le petit terrain de St-Trond ne me facilite pas la tâche. Parfois, des clubs se présentent avec sept ou huit défenseurs alors que j’ai besoin d’espaces. éa allait mieux à Westerlo. Le style de jeu était différent il y avait Zelenka. Je ne suis pas égoïste mais je suis un attaquant et parfois, je me retrouve seul devant le but. J’aime jouer avec le ballon, parfois un peu trop, c’est possible, oui (il rit).

Que va faire le GBAnvers sans Marc Degryse ?

Guy Vandenbrouck, directeur du marketing et de la communication. Marc Degryse nous a valu énormément de satisfactions. En Belgique, les joueurs de son niveau sont rarissimes mais il ne faut pas exagérer. Nous avons d’autres atouts offensifs cette saison, notamment les jeunes de l’Ajax. Walker, Quansah, Obodai. Steve Cooreman aussi, qui retrouve ses jambes après plusieurs saisons pénibles. Il y a Haagdoren et Kpaka, qui est quand même un des meilleurs buteurs du dernier championnat. Nous sommes aussi une des équipes qui jouent le mieux, saison après saison. Qui sait si nous ne constituerons pas une grande surprise, en jouant autrement qu’avec Degryse? Qui dit que nous n’allons pas prendre davantage de points? Tout est possible. Le football est quand même un sport d’équipe. Les jeunes veulent s’imposer, prouver qu’ils savent jouer sans Degryse aussi. D’ailleurs, la vente des abonnements est meilleure que la saison précédente.

Après avoir fait fonction de maison de retraite de D1, La Louvière a enrôlé beaucoup de jeunes. Recèle-t-elle suffisamment d’expérience pour assurer une fois de plus son maintien?

Domenico Olivieri :éa dépend de la façon dont les jeunes supporteront la pression mais le noyau est quand même mûr. N’oubliez pas l’arrivée de Georges Arts et de Davy Cooreman. Nous n’avons pas assez de qualités pour briguer la première colonne du tableau. Je m’attends à ce que nous devions lutter avec six ou sept formations pour nous maintenir. La Louvière a peu de moyens. Le soutien de la Ville n’est pas comparable à celui dont jouissent Charleroi et Mons, ce qui ne nous empêche pas de rester numéro un de la région. Nos problèmes ne nous ont pas empêché de signer une saison convenable. Mais La Louvière n’a pas de nom. Charleroi est sans doute la plus grande équipe de la région, il a un plus beau stade mais nous avons terminé devant le Sporting. Mons a recruté des joueurs de renom mais combien de temps ça va-t-il durer?

Abbas Bayat a désormais les pleins pouvoirs à Charleroi. A son arrivée, il avait promis aux supporters de propulser leur club dans le top trois endéans quelques saisons mais le top dix s’avère encore inabordable. Il a réitéré sa promesse lors de la présentation de l’équipe: le top trois endéans les trois ans. Pourquoi faudrait-il le croire?

Claude Despiegeleer, échevin des Sports: Parce que Bayat est un top manager, un homme incroyablement entreprenant. Au début, il comptait sur l’aide du tandem Scifo-Gallinella mais il s’est trompé. Il manquait d’expérience en football. Scifo a été un joueur d’exception mais le métier d’entraîneur s’apprend, de préférence dans un club plus facile. Bayat va exploiter toute son intelligence et sa passion pour conduire le club au sommet. Le budget n’est plus ce qu’il était mais c’est normal: les salaires défient toute raison. Il est grand temps que les clubs ramènent les footballeurs les pieds sur terre. Il n’est pas normal de gagner 10.000 euros par mois quand un ingénieur ou un médecin n’en touchent pas la moitié. Il faut réguler le marché, de toute urgence. Nous devons aussi nous débarrasser des managers qui se font de l’argent sur le dos de toutes sortes de joueurs étrangers, sans le moindre scrupule. Charleroi va accorder leur chance aux jeunes. Il y a maintenant une synergie entre le Sporting et l’Olympic. La Ville va investir dans les installations et donc dans la qualité de la formation des jeunes.

Lommel préfère les noms. Après Carl Hoefkens, voilà David Brocken, ex-champion de Belgique, et Dimitri de Condé, ex-international. Quel est l’objectif de Lommel?

Didier Segers : La première partie du tableau, pour fidéliser notre clientèle, ce qui est capital pour un club qui est un peu perdu, à la frontière. Nous ne pouvons attirer du monde qu’en pratiquant un football attractif et en obtenant des résultats. David trime pour refaire son retard de condition mais comme Dimi, il va apporter un plus au noyau. Le club a réalisé une bonne campagne de transferts en enrôlant non seulement des joueurs qui ont déjà gagné leurs galons mais aussi des éléments d’avenir comme Delen et Jacobs. Notre objectif est réalisable, à condition d’être moins naïf offensivement comme défensivement.

A Westerlo, Herman Wijnants fait tourner l’affaire avec le sourire. A moins que celui-ci ne se soit estompé depuis le putsch du G5?

Le manager Herman Wijnants : Nous essayons de rester parmi les 14 mais je pense que le G5 vise en fait un championnat à huit. Les deux tiers de 14 font neuf, vous comprenez. A huit, ils peuvent former la Bénéligue. Je trouve grave de vouloir reléguer six équipes. Nous avons travaillé pendant 15 ans pour passer de la P1 à la D1, nous sommes un des clubs les plus sains et on nous dit maintenant de dégager! Je comprends qu’on veuille générer plus d’argent mais pourquoi devrions-nous descendre alors que nous sommes sains? Certains clubs ont de 5 à 7,5 millions de dettes et ils viendraient nous dicter leur loi? Devrions-nous apurer leur dette?

Le Lierse ne se tracasse pas car l’effet Emilio Ferrera fonctionne. Interrogé, l’entraîneur voit son équipe parmi les huit premiers. Comme ça?

Karel Snoeckx : Il fait bonne impression. Nous jouons bien, mais une saison est longue, évidemment. Le groupe est neuf et il ne faut pas en attendre de miracles. En principe, il est impossible d’être européen alors qu’on a terminé l’exercice précédent à la 15e place. Ferrera a un système de jeu, chaque joueur sait ce qu’il attend de lui, chaque séance est étudiée en fonction de la tactique. C’est un plus incontestable.

Sa vision est différente des entraîneurs précédents. Il n’aime pas que le ballon circule trop longtemps: il faut le jouer le plus vite possible vers l’avant, être dangereux. Il ne nous impose pas d’amendes et ne chicane pas pour le plaisir. Il nous estime capables de faire preuve d’autodiscipline et nous traite en adultes responsables, que nous ayons 18 ou 34 ans.

Lors du premier entraînement de l’Antwerp, il n’y avait pas assez de joueurs pour livrer un match à 20 contre 20… Il devrait donc être plus facile de composer une équipe type. Le matricule numéro un va-t-il nous offrir davantage cette saison?

Stefan Leleu : Peut-être, si Gomez, l’étoile de Gambie, arrive, mais dimanche, nous ne l’avions pas encore vu. (il rit). La préparation a été bonne et nous avons envie de réussir quelque chose. Avec un brin de chance, nous pouvons figurer en haut de la seconde colonne. Ce serait chouette ».

Beveren aligne plus d’Ivoiriens que de Belges. Le capitaine est « national », et âgé de 22 ans. Comment se débrouille-t-il?

Davy Theunis , le capitaine en question: Nous sommes allés manger ensemble une fois. Nous répéterons l’opération une fois par mois. Je me débrouille en anglais et en français et il ne faut pas avoir 30 ans pour oser discuter de problèmes avec la direction.

Pour le moment, le groupe est meilleur que l’an dernier. L’ambiance s’est bonifiée. Les Ivoiriens qui nous ont rejoints l’année dernière sont maintenant habitués à la vie en Belgique. Il en va de même pour nous: nous les avons acceptés et nous mesurons l’importance de former un vrai groupe. La saison passée, il y avait trop de clans. Maintenant, nous discutons un peu de tout ensemble. Je m’attends à une meilleure saison, à un football de meilleure qualité et à plus de points, si la chance nous sourit. Il se pourrait que nous échappions à la relégation. Reste à mesurer la force exacte de Mons et de Malines.

On ignore encore les qualités réelles de Malines. En D2, le club évoquait déjà la Coupe d’Europe. L’équipe manque d’expérience et ne déborde pas de talent non plus. Quelle est la probabilité de voir Stéphane Demol, qui n’est pas la modestie personnifiée, se casser la figure à l’occasion de ses débuts d’entraîneur parmi l’élite?

Stéphane Demol: 0%. A question idiote, réponse idiote. Je la trouve ridicule car vous anticipez . Evidemment, il y a une chance que je me casse le nez, comme il y a une chance que je sois champion, puisque j’entraîne en D1 belge…

Mons pense être un oiseau pour le chat…sans le soutien de la Ville. Comment, sans le soutien de la Ville? Mons est plutôt mal placé pour se plaindre, de ce point de vue?

Thierry Pister, ancien entraîneur de Mons: Maurice Lafosse, l’ancien bourgmestre, était dingue de sport et motivait tout le monde, dans le Hainaut. Il mobilisait les gens. Di Rupo, son successeur, est plutôt porté sur la culture et investit énormément d’argent dans des festivals. Lafosse avait la maquette du nouveau stade mais quand Di Rupo a pris sa place, il a mis le holà. Il a diminué de moitié le soutien de la Ville au basket et a fait pareil avec le football. Les deux hommes sont du même parti mais n’arrêtent pas de se disputer. Lafosse a finalement abandonné la présidence du club afin que Di Rupo ne ferme pas complètement le robinet. Leone lui a succédé. Financièrement, c’est un homme fort mais il ne peut porter tout le poids du club en D1. Entre-temps, le club a investi tellement d’argent en transferts que je ne pense pas qu’il soit encore possible d’améliorer les infrastructures et le confort de la tribune à court terme. Les supporters les plus fidèles, ceux qui offriraient leur dernier franc au club, sont mécontents que les travaux de la tribune ne soient pas entamés et que Grosjean estime n’avoir pas besoin d’éléments de l’équipe qui a obtenu la promotion et qui était bien équilibrée. Il a laissé tomber des garçons qui avaient rendu beaucoup de services à Mons. C’est pour ça que la vente des abonnements est un peu décevante. Sportivement, Mons se maintiendra peut-être mais si ses rapports avec Di Rupo ne s’améliorent pas, je m’attends à ce que le club ait des problèmes pour obtenir sa licence.

Christian Vandenabeele

« Notre groupe avait besoin d’un homme à poigne » (Eric Van Meir)

« Des transferts astronomiques n’ont jamais garanti le succès » (Yves Vanderhaeghe)

« Nous ne sommes pas en détresse » (Gino Gylain)

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