Amendes à la pelle

Les formules creuses de la Juventus.

Depuis que le président Jean-Claude Blanc a présenté son plan en quatre points pour ramener la Juventus au top, celle-ci ne reçoit que des baffes. Les quatre premières lui ont été refilées par le Bayern Munich et les dernières par l’AS Rome. John Elkann, l’héritier de la famille Agnelli, a plusieurs fois répété qu’il se séparerait bien de Ciro Ferrara, qui manque d’expérience. Ridicule ! Alors, il ne fallait pas faire appel à lui pour remplacer Claudio Ranieri en mai…

Ferrara est depuis toujours près de la porte de sortie. Sur le plan tactique, il n’a pas rempli la mission que sa direction lui avait assignée à la fin du mercato d’été : dire adieu au 4-4-2 et mettre en place au milieu un losange avec au sommet de celui-ci Diego en soutien de deux pointes. Jusqu’à octobre, des résultats positifs ont camouflé les carences de ce système. Depuis lors, Palerme, Naples, Cagliari, Bari et Milan ont prouvé qu’il n’était pas performant et ont amené les doutes sur la valeur des quatre grands achats de l’été (Diego, Felipe Melo, Fabio Cannavaro et Fabio Grosso). Diego est sans aucun doute celui qui fait grincer le plus les dents du public. Comment rester calme quand le Brésilien prétend que, s’il perd souvent l’équilibre sur le terrain, c’est parce qu’il ne met pas les mêmes crampons que ses équipiers alors que ce sont les mêmes depuis l’époque de Porto !

Blanc n’a rien fait pour calmer le jeu. Au lieu de mettre les choses à plat, il a préféré sortir un discours sur la gloire du club. Il a même annoncé qu’en cas de titre, il ferait coudre la troisième étoile sur le maillot, considérant comme valables les deux titres révoqués suite à Calciopoli. A croire qu’il débarquait de la planète Mars.

Début décembre lorsqu’il a lancé via le site un appel aux supporters afin qu’ils viennent soutenir l’équipe face à l’Inter et le Bayern, Blanc s’est mis les tifosi à dos. Les ultras d’abord. Depuis le début de la saison, la Juventus a déjà payé 164.500 euros d’amendes, sans oublier la fermeture de la Curva Scirea (5.000 personnes) samedi dernier, pour les cris racistes de ses supporters. Détail piquant : la grosse partie de ces sanctions (138.000 euros) est arrivée après le début de la contestation (12e journée). Les tifosi gentilshommes en veulent aussi à Blanc : selon eux, il ne fait rien pour enrayer ce problème et se contente de formules creuses style  » la Juventus est contre toute forme de racisme « . Et quand en plus les résultats coincent…

RONALDINHO, qui n’avait plus été convoqué en équipe nationale (119 sélections, 54 buts) depuis avril, retrouvera la Seleçao. L’attaquant de Milan a été retenu pour le match contre l’Irlande du 2 mars.

PATO, l’attaquant de Milan victime d’une lésion aux adducteurs de la cuisse droite, a raté le derby. Alessandro Nesta (problème musculaire aux adducteurs) était aussi absent.

LUCA TONI, le nouvel attaquant de Rome, a dû laisser sa place à Francesco Totti après 8 minutes de jeu seulement en raison d’une lésion au mollet gauche.

SERGIO FLOCCARI, l’attaquant de la Lazio, s’est occasionné une contracture à la cuisse droite, qui nécessite deux semaines de revalidation

PHILIPPE MEXèS, l’arrière de Rome, a perdu une dent lors d’un choc à l’entraînement avec SimonePerrotta.

CRISTIANO ZANETTI, le milieu de la Fiorentina qui n’a plus joué depuis sa blessure en Ligue des Champions en décembre, est finalement passé sur le billard. Il a été opéré du ménisque du genou gauche. Retour prévu mi-février.

ANTONIO CASSANO, l’attaquant de la Sampdoria, n’a pas été retenu en vue du déplacement à l’Udinese. Selon la version officielle, le coach, LuigiDel Neri, a simplement effectué un choix technique. Mais les tifosi pensent plutôt que cette exclusion fait suite à une dispute entre les deux hommes, qui ne sont plus en très bons termes depuis le 3 octobre 2004.

GABY MUDINGAYI aurait été le meilleur de son équipe si Henry Giménez, monté au jeu à la 60e, n’avait pas inscrit les deux buts de Bologne. Dans l’autre camp, Jean-François Gillet n’a pas été aussi autoritaire que de coutume.

NICOLAS RIBAUDO

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