AMATEURISME MARRON

Bien des années après l’Angleterre (1885), la France (1935), les Pays-Bas (1956) et l’Allemagne (1963), la Belgique a introduit le football professionnel en 1974. Une promenade à travers 40 saisons de foot pro.

La manière dont on a lancé la première saison professionnelle est quelque peu gênante. Au printemps 1974, le Sporting Charleroi termine 14e en D2, mais est tout de même promu en D1 en qualité de membre de la Ligue Professionnelle de Football.  » C’était une situation… spéciale « , a raconté Roger Van den Broecke, l’ancien vice-président de la Ligue professionnelle aujourd’hui décédé, à Sport/Foot Magazine en 2004.

Un an plus tôt, le 27 janvier 1973, l’Antwerp, le Daring, le Club Bruges, le FC Liégeois, La Gantoise, le Standard, Anderlecht, le Sporting et l’Olympic de Charleroi avaient quitté la Ligue Nationale, qui réunit les clubs de D1 et D2. Quelques mois plus tard, ces neuf dissidents ont été rejoints par d’autres clubs au sein du  » Groupement des Clubs avec des Intérêts Professionnels et Internationaux  » : la Ligue Pro se prépare pour la première saison de football professionnel.

Quatre clubs sont promus de D2 : le Sporting Charleroi, ‘sélectionné’ ; le champion (l’Olympic de Charleroi) ; son dauphin (l’AS Ostende) ; et le troisième (Lokeren). Après un tour final réunissant des clubs de D1 et de D2, le Lierse et Winterslag peuvent se joindre aux 18 élus pour former une D1 à 20 équipes. Un absent de marque : La Gantoise, pourtant l’un des clubs à l’origine du projet. Les Buffalos terminent à la dernière place en D2 et descendent en D3 pour la première fois de leur histoire.

Le professionnalisme à la belge. Les critères sont vagues, les contrôles et les obligations encore davantage. Le Club Bruges, champion en 1973, se retrouve au bord de la faillite. L’envie de conquérir à tout prix un nouveau titre, après 53 ans de disette, a laissé des trous béants dans les caisses. Personne ne s’est posé de questions lorsque Henk Houwaart, Ruud Geels, Wietse Veenstra, Nico Rijnders et Ulrik le Fevre ont signé un juteux contrat et emménagé dans une coquette villa.

Au-dessus du Klokke, les nuages noirs s’accumulent. Une éclaircie apparaît lorsque le bourgmestre Michel Van Maele et quelques amis entrepreneurs réunissent plus de 60 millions de francs belges (un million et demi d’euros) au printemps 1975 et prennent le pouvoir. Cocasse : enfant, Van Maele avait signé une carte d’affiliation au… Cercle.

Van Maele est le prototype de l’homme d’affaires roublard. Derrière l’église de Sint-Andries, ‘le bourgmestre’ achète, à l’insu du ses conseilleurs communaux, un terrain d’une valeur de 53 millions de francs belges sur lequel sera érigé l’Olympiastadion. Sa construction, d’un coût de six millions d’euros, est également financée intégralement par les caisses de la ville. Le 23 août 1976, le Club Bruges y perd le match inaugural devant 29.000 spectateurs : 1-2 face au RWDM, le champion de la saison précédente.

Le RWDM, surprenant champion

Le nouveau-né bruxellois, qui a vu le jour en juillet 1973 après un mariage entre le Racing White et le Daring Club de Molenbeek, est rapidement devenu adulte. Après une troisième place lors de sa première saison, FelixWeek conduit les coalisés vers leur premier – et unique – titre en 1975. JohanBoskamp devient le premier étranger à recevoir le Soulier d’Or.

Un an plus tôt, l’ancien joueur de Feyenoord semblait pourtant en route vers Anderlecht, mais comme les Mauves devaient d’abord disputer un match en Pologne, il a signé au stade Edmond Machtens. Une erreur, a admis plus tard le président Jean-Baptiste L’Ecluse. L’objectif était d’engager… Willy Brokamp, du MVV Maastricht !

Boskamp devient le moteur de l’entrejeu, tandis que Benny Nielsen et Odilon Polleunis donnent les impulsions offensives. Eddy Koens et Jacques Teugels se montrent par moments insaisissables pour leur opposant direct. Willy Wellens est un élégant opportuniste. Le RWDM inscrit 92 buts, grâce aussi aux montées des arrières latéraux Eric Dumon et Maurice Martens, dont on ne voulait plus à Anderlecht. Gérard Desanghere n’a pas réussi au Parc Astrid, lui non plus. Aux côtés du capitaine danois Kresten Bjerre, il fut pendant six saisons l’un des remparts qui protégeaient le gardien kamikaze Nico De Bree.

Un subtil mélange de puissance et de créativité, et une bande de joyeux lurons en dehors du terrain, que l’on retrouvait fréquemment dans un dancing (Le  » Lord « ) bien connu le lundi soir. Boskamp :  » J’ai sauvé la vie de Teugels. Quelques supporters en folie l’avaient hissé sur leurs épaules, mais n’avaient pas remarqué qu’un ventilateur tournait au plafond. J’ai pu le ramener au sol juste à temps, sans quoi il aurait été décapité.  »

Jacques Tuborg est le boute-en-train de l’équipe, un joueur populaire qui donne des allures folkloriques au derby et qui se déchaîne dans les journaux avec Gilbert Van Binst.  » J’ai lancé :  » Van Binst n’a pas besoin de se raser demain, car je le dépasserai avec une telle vitesse que sa barbe tombera d’elle-même.  » Réplique de Van Binst le lendemain :  » Teugels est toujours hors-jeu, car son nez est trop long…  » Ambiance.

Le président Jean-Baptiste L’Ecluse, un richissime baron de la construction, ambitionne d’inverser le rapport de forces à Bruxelles.  » Je ne serai pleinement satisfait que le jour où j’aurai bâti un complexe d’appartements sur le terrain du Sporting d’Anderlecht « , déclare-t-il lors d’une interview. Entre 1974 et 1983, le RWDM ne termine qu’une fois en dehors du Top 5, mais les tensions sont nombreuses en dehors du terrain. A Bilbao, Boskamp fait le coup de poing avec Bjerre, qui l’avait insulté. L’étoile molenbeekoise pâlit progressivement. En 1984, le club fait une première fois la culbute. Et en 2002, il tombe en faillite.

Premières distinctions européennes

Les voisins d’Anderlecht se cassent les dents pendant trois saisons (76-79) sur le Club Bruges, qui a abandonné sa modestie toute provinciale sous la houlette d’Ernst Happel, mais rencontre le succès sur la scène européenne. Le roi de la gueuze, Constant Vanden Stock, qui fut le directeur technique du… Club Bruges à la fin des années 60 et y a déniché le génial Robbie Rensenbrink, devient le premier président à pouvoir exposer une Coupe d’Europe dans l’armoire aux trophées. Il verse une prime de victoire exceptionnelle (375.000 francs belges) à ses chercheurs d’or néerlandais Jan Ruiter, Peter Ressel, Arie Haan et Rensenbrink.

Au Heysel, West Ham United doit s’avouer vaincu devant Anderlecht (4-2). L’entraîneur Hans Croon est porté en triomphe, remporte également la Coupe de Belgique quelques jours plus tard et doit… plier bagage. Lors de ses adieux, le Néerlandais offre à chaque joueur le disque de NeilDiamond, JonathanLivingstoneleGoéland :  » Vous jouez comme vole une mouette, avec des hauts et des bas.  »

Raymond Goethals gagne la Supercoupe d’Europe avec Anderlecht contre le Bayern Munich, dispute une deuxième finale de Coupe des Vainqueurs de Coupes (défaite 2-0 contre Hambourg à Amsterdam) et remporte une deuxième Coupe d’Europe en 1978, lorsque les Mauves écrasent l’Austria Vienne (4-0) au Parc des Princes à Paris. Van Binst, auteur de deux buts :  » Robert Sara, l’arrière droit de l’Austria, avait déclaré dans un journal que Rensenbrink était un joueur surfait. Goethals avait affiché cet article dans le vestiaire, Robbie m’a demandé ce qu’il voulaitdire. ‘En fait, Sara pense que tu es un incapable, un footballeur de salon.‘ J’ai vu à son regard qu’on tenait le bon bout. Après une demi-heure, c’était 2-0, deux buts de Rensenbrink.  »

Bruges, où Ernst Happel a reconstruit une nouvelle équipe après le désastre financier, a aussi vécu de belles soirées européennes. Avec un football basé sur la collectivité, la condition physique, la variation, les accélérations, le pressing, la défense de zone et le piège du hors-jeu, utilisé comme arme offensive. Un très bon gardien (Birger Jensen), des arrières latéraux offensifs (FonsBastijns/JosVolders), un cisailleur (Georges Leekens), un libéro de classe (EdiKrieger), un métronome (René Vandereycken/PaulCourant), des joueurs avec trois poumons (Julien Cools/Daniel De Cubber), un génie (Ulrik le Fevre/Roger Van Gool) et un opportuniste (Raoul Lambert).

Deux finales européennes, mais comme en 1976 en Coupe de l’UEFA, Liverpool se montre encore supérieur deux ans plus tard en finale de la Coupe des Clubs Champions. Il est temps de se séparer, estime l’Autrichien qui, en cette même année 1978, perd la finale de la Coupe du Monde avec les Pays-Bas face à l’Argentine. Birger Jensen :  » Il y avait des signes d’usure. A Cracovie, il avait bafoué ses principes. Dans le vestiaire, je lui ai lancé ma chaussure à la tête.  »

La province au pouvoir

Pendant ce temps, un beau conte footballistique s’écrit au Pays de Waes. Des ‘professionnels’, avec l’aide d’ouvriers et d’employés, remportent deux titres et deux coupes avec le KSK Beveren entre 1979 et 1984, tout en éliminant l’Inter Milan en Coupe d’Europe. De l’amateurisme camouflé. Les noms de ces héros restent dans la mémoire collective, bien au-delà des frontières du Pays de Waes : Jean-Marie Pfaff, Marc Baecke, Freddy Buyl, Paul Van Genechten, Eddy Jaspers, Wim Hofkens, Heinz Schönberger, Bert Cluytens, Bob Stevens, Erwin Albert et Jean Janssens, qui reçoit même la visite d’un journaliste de La Gazzetta dello Sport au port d’Anvers.

A San Siro, le marquoir ne bouge pas : 0-0. Le Freethiel se prépare à une énième soirée de folie. Rik Pauwels, l’adjoint de RobertGoethals :  » Je vois encore ces dirigeants de l’Inter, avec leurs fringues de luxe, au bord du terrain d’entraînement. Passe un agriculteur avec ses vaches. L’une d’elles lève la queue.  » Au milieu de la tempête et des averses de neige, Stevens propulse Beveren en demi-finale. Là, Barcelone se révélera trop fort.

Des clubs de village qui entrent dans l’histoire, il y en a eu d’autres. Waregem, par exemple. Au milieu des années 80, Urbain Haesaert réveille un groupe de joueurs endormis avec un régime d’entraînement spartiate. De gars de la région prêts à se battre l’un pour l’autre. Le Essevee fête la qualification contre Aarhus jusque tard dans la nuit. Franky Dekenne :  » Alain Van Baekel avait tellement bu qu’il ne tenait plus sur ses jambes le lendemain matin. Au buffet du petit-déjeuner, Philippe Desmet et moi l’avons soutenu pour qu’il ne tombe pas.  »

San Siro, 11 décembre 1985 : rendez-vous avec l’histoire. Après le 1-1 du match aller et un but rapide de MarioBortolazzi, on ne donne plus l’ombre d’une chance aux Flandriens opposés à l’AC Milan. Jusqu’à ce que l’arbitre bulgare Vojtech Christov désigne le point de penalty juste avant le repos et que Desmet convertisse le coup de réparation entre les oranges et les bouteilles de whisky lancées des tribunes. Waregem laisse passer l’orage, et Danny Veyt envoie de la tête son équipe en quart de finale. Quelques mois plus tard, Silvio Berlusconi reprend le club au bord de la faillite.

 » Grâce au SV Waregem, il est devenu Premier ministre en Italie… « , plaisante Wim De Coninck, qui deviendra un héros en quart de finale en convertissant un penalty et en en arrêtant un autre, face au Hajduk Split. A la grande joie de l’arbitre portugais José Rosa dos Santos.  » Après le match, il dansait sur les tables avec une écharpe de Waregem autour du cou.  » Le rêve éveillé de Waregem s’achève à Cologne, qui s’impose 4-0 et rend le match retour superflu (3-3).

Descente aux enfers

Mais, pour les petits, la roche tarpéienne n’est jamais très loin du Capitole. En 1990, six ans après le deuxième titre, ‘le petit Anderlecht’ descend en D2. La lutte pour la survie est engagée. Le directeur technique Jean-Marc Guillou amène un lot d’Ivoiriens, de jeunes artistes du ballon encore naïfs. Certains deviendront des stars en Europe : EmmanuelEboué (Arsenal) et Gervinho (Arsenal, AS Rome), YayaTouré (Barcelone, Manchester City), ArthurBoka (Stuttgart, Málaga), GillesYapiYapo (Young Boys Berne, FC Bâle), IgorLolo (Monaco), N’Dri KofiRomaric (FC Séville)… En 2010, le rideau se ferme sur le KSK Beveren. Un nouveau club fusionné va naître.

Le scénario est presque identique à Waregem. Dix ans exactement après sa demi-finale européenne, le club disparaît pour de bon de la D1 et descend même en Promotion en 1999. Le 6 mai 2001, le fier Essevee joue son dernier match officiel. La même année, c’est le SV Zulte Waregem qui entame sa remontée vers les sommets sous la houlette de FranckyDury. Ironie du sort : les maçons et autres comptables waregemois remportent la Coupe de Belgique lors de leur première saison parmi l’élite (2005-2006).

Alors que le Club Bruges lutte contre la relégation en 1982 (voir encadré), on fait la fête à Sclessin. Le vainqueur de la Coupe de Belgique est impressionnant sous la houlette de Raymond Goethals. La furia du Standard devient célèbre. Les noms de ces héros : Michel Preud’homme, Eric Gerets, MichelRenquin, TheoPoel, WalterMeeuws, GérardPlessers, GuyVandersmissen, JosDaerden, ArieHaan, BennyWendt, Heinz Gründel et l’insaisissable Simon Tahamata, le seul qui a reçu carte blanche du Sorcier.

 » Lorsque je posais une question pendant la théorie, Goethals me répondait :  » Simon, cela ne te concerne pas. Continue ta sieste, nous aurons besoin de toi sur le terrain « . Lorsque nous n’avions toujours pas ouvert la marque à la mi-temps, il m’encourageait :  » Allez fieu, tu es le seul qui peut forcer la décision. Montre-nous de quoi tu es capable.  » En déplacement au RWDM, il n’en avait que sur Bozik.  » Tenez-le à l’oeil, car comme tous les Yougoslaves, c’est un dribbleur invétéré. «  Il connaissait tout de ce joueur, sauf qu’il était en réalité… Néerlandais et qu’il s’appelait… Karel Bonsink.  »

Goethals offre au Standard ses septième et huitième titres, et une finale de Coupe des Vainqueurs de Coupe, disputée au Nou Camp en 1982 contre… le FC Barcelone. Gerets :  » Sur un autre terrain, nous aurions remporté cette finale. Nous étions meilleurs que les Catalans et nous avons même pris l’avance grâce à Vandersmissen. Les deux buts des Blaugranas découlaient d’autant d’erreurs arbitrales.  »

Le Standard suscite l’admiration de tous, jusqu’à ce que le juge d’instruction Guy Bellemans, qui mène une enquête sur l’argent noir qui circule dans le football, découvre par hasard que le Standard a ‘acheté’ le match contre Waterschei en 1982. Gerets, qui avait approché son ami Roland Janssen, est arrêté à l’entraînement, à la veille d’un match international contre l’Allemagne de l’Ouest. Une onde de choc secoue le football belge. Arie Haan, qui ‘fuit’ en Chine, est le seul qui ne sera pas suspendu. Pour Gerets, la sanction est lourde : un an de suspension, et banni par l’AC Milan.

Sur un carton de bière

Des années sombres attendent Sclessin. Les Rouches devront attendre 25 ans avant de fêter un nouveau titre. L’architecte du succès de 2008 ? Michel Preud’homme, qui a été suspendu pendant des mois après l’affaire Waterschei, qui a loupé l’EURO 1984, qui a perdu sa place entre les perches liégeoises au profit de Gilbert Bodart et qui est parti au FC Malinois, avec lequel il remportera une… Coupe d’Europe.

Anderlecht remporte en 1983 la Coupe de l’UEFA contre Benfica sous la direction de Paul Van Himst, et est encore finaliste de cette même épreuve un an plus tard. Il domine aussi le Club Bruges dans un double test-match pour le titre en 1986.

De fait, entre 1985 et 1998, Anderlecht et Bruges se partagent les titres. Seuls le FC Malinois (1989) et le Lierse (1997) s’intercalent dans le palmarès. Aad de Mos :  » J’ai demandé au président John Cordier quelle était l’ambition du FC Malinois. Il m’a répondu : ‘Terminer devant Bruges et Anderlecht. J’ai avalé de travers, mais j’ai signé mon contrat… sur un carton de bière.  »

De Mos, avec ses méthodes souvent provocatrices, transforme un groupe de footballeurs revanchards en un collectif très fort. Après la victoire en Coupe de Belgique, les Malinois participent pour la première fois de leur histoire à une coupe européenne en 1987. Ce fut une campagne mémorable. Piet den Boer est devenu, le 11 mai 1988, le héros de Strasbourg : à la 53e minute, il reprend de la tête un centre d’Ohana et bat le gardien de l’Ajax, Stanley Menzo. Le FC Malinois remporte la Coupe d’Europe !

Mais, pendant que Malines fait la fête, De Mos est en route pour… Anderlecht.  » Je sentais que Cordier rencontrait des problèmes avec son entreprise et ne tarderait pas à fermer le robinet. Mon petit doigt m’a dit : ce sera bientôt fini, ici.  » Huit ans après le titre, en 1997, le Malinwa descend en D2. En 2003, une action de solidarité sauve le matricule 25 qui devient le Yellow Red KV Mechelen.

Le conte de fées du Lierse, champion en 1997, tournera également au cauchemar dix ans plus tard. Mais le souvenir de cette bande de joyeux lurons emmenés par Eric Gerets hante à tout jamais les travées du Lisp. C’était la saison des ‘petits’. Au moment de la trêve hivernale, les néo-promus de l’Excelsior Mouscron – le jouet du bourgmestre Jean-Pierre Detremmerie – est en tête. L’Union belge débauche alors Georges Leekens et les Hurlus doivent se contenter d’une troisième place et d’un ticket européen.

Genk oui, Anvers non

Après le titre du Lierse en 1997, Anderlecht (neuf fois), Bruges (trois fois) et le Standard (deux fois) enrichissent leur palmarès. A trois reprises (1999, 2002, 2011), le Racing Genk crée la surprise. En 1999, Sport/Footmagazine écrit :  » Aimé Anthuenis se trompe rarement dans les transferts. C’est lui qui a construit et façonné l’équipe championne.  »

Anthuenis connaît quatre très belles années dans le Limbourg. Il fait monter Genk en D1 en 1996 et remporte la Coupe de Belgique deux ans plus tard. Le titre de 1999 lui vaut un transfert à Anderlecht (deux titres) et un poste de sélectionneur des Diables Rouges.  » J’ai moi-même fait venir la plupart des joueurs à Genk, certains d’entre eux ont été revendus avec une belle plus-value. La direction de Genk m’a toujours suivi. Mon prédécesseur, Enver Alisic, avait un entraîneur des gardiens qui ne parlait que le russe. Un gars sympa, mais que je ne comprenais pas. (Ilrit) C’est pour cette raison que j’ai rappelé Guy Martens.  » L’homme qui a formé Thibaut Courtois

Et à Anvers, deuxième ville du pays ? Les exploits sont rares. Le dernier titre de l’Antwerp remonte à 1957. Le club de Deurne doit patienter 35 ans avant de remporter un nouveau trophée : la Coupe de Belgique, qui lui permettra, le 12 mai 1993, à Wembley, de devenir le cinquième club belge à jouer une finale européenne. Il s’incline alors 3-1 face à Parme. Son chant du cygne. Actuellement, l’Antwerp dispute sa onzième saison en D2. Berchem fait de la figuration en D3 et le Beerschot (victorieux de la Coupe en 1979), après une deuxième faillite et autant de fusions, panse actuellement ses plaies en Promotion après s’être lié au FC Wilrijk.

Sources : Frank Buyse/Henri Guldemont (Les Stars d’Anderlecht), Pierre Bilic (Les Stars du Standard), Krant van West-Vlaanderen, Sport Magazine, Sport/Foot Magazine, Gilbert Van Binst (Circus Voetbal), Raf Willems (Birger Jensen, mon coeur bleu et noir).

PAR CHRIS TETAERT

 » Je ne serai pleinement satisfait que lorsque j’aurai bâti un complexe d’appartements sur le terrain d’Anderlecht.  » Jean-Baptiste L’Ecluse, président du RWDM

 » Grâce à Waregem, Silvio Berlusconi est devenu Premier ministre en Italie…  »

Wim De Coninck, KSV Waregem

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