ALVARO RECOBA

Grâce à votre prestation, l’Uruguay est parvenu à battre le Brésil et songe à nouveau à la Coupe du Monde. Vous aviez parlé de vengeance après votre suspension d’un an dans l’affaire des faux passeports…

Alvaro Recoba: C’est vrai que j’ai forcé le penalty qui nous a permis de l’emporter, obligeant Cafu à effectuer une faute par l’arrière mais nous avons tous joué un match parfait. En Uruguay, les gens sont devenus fous. Ils font la fête parce que nous avons battu le vrai Brésil avec ses Cafu, Rivaldo, Romario, Emerson et Juninho.

Avez-vous aussi fait la fête?

Dans le vestiaire, je me suis rasé la boule à zéro parce que je l’avais promis à mes équipiers. Après cela, j’ai immédiatement quitté le stade pour aller manger avec mon épouse, Lorena, et ma fille, Nathalie.

Pourquoi avez-vous refusé de tirer le penalty?

J’étais détruit par l’action qui venait de se produire et, juste avant, j’avais effectué un autre raid aussi éprouvant. Et puis, des onze mètres, Malgallanes est infaillible.

Pourquoi avez-vous porté le N°20?

A l’époque où je jouais avec le Danubio, Olivera, un de mes jeunes copains, est mort. Et je m’étais juré de ne jamais porter « son » numéro 10. Avec le temps, j’ai oublié cette promesse. Mais je m’en suis rappelé avant ce match et j’ai décidé que l’on ne me verra plus avec le numéro 10.

Ronaldo, votre équipier à l’Inter, assistait à la rencontre.

Dommage pour son Brésil. Je suppose qu’il a beaucoup souffert. Je n’ai pas eu la possibilité de lui parler mais je sais qu’au cours d’une interview télévisée, il a tenu des propos fort aimables à mon égard. Il a affirmé qu’il n’était pas surpris par ma performance et m’a défini comme un phénomène. Enfin, je dois avouer que du côté de l’Inter les marques de sympathie n’ont pas manqué.

En quittant le jeu à dix minutes du terme avez-vous songé qu’il s’agissait peut-être de votre dernière rencontre en 2001?

Je n’ai pas encore baissé les bras. Je suis sûr que la commission de contrôle reconnaîtra que je ne suis pour rien dans cette affaire. Enfin, c’est celui-là le prochain match que je dois gagner. Car je n’ai pas l’intention d’abandonner l’équipe à mi-parcours surtout que maintenant nous pouvons à nouveau songer au Mondial. (ESM)

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