Alfa Romeo et shitsu

Vous aimez les voitures?

Walter Baseggio(24 ans): Oui, surtout les italiennes. Je suis sponsorisé par Alfa Romeo. J’ai une 156 GTA ainsi que le modèle sportwagon 2,4 l diesel. Plus que la vitesse, ce sont les sensations que j’aime: pouvoir démarrer sec, sentir la voiture réagir. Je roule par plaisir, sur les petites routes, plus amusantes que l’autoroute. La couleur? Le bleu, le noir, mais une Alfa doit être rouge!

La F1 vous passionne-t-elle aussi?

Je ne raterais pas un GP! Je suis fou de Ferrari. Et de Schumi, dans cet ordre. Je collectionne des modèles réduits de voitures et je surfe aussi sur les sites automobiles.

Vous avez fait construire. Avez-vous surveillé les travaux en personne?

Oui. Un ami maçon me l’a conseillé. Je rêvais d’avoir une maison. J’ai entamé sa construction à 19 ans. Je me suis rendu sur le chantier tous les jours et j’ai mis la main à la pâte. Les matériaux viennent d’Italie. J’ai acquis une certaine expérience et j’ai fondé une petite société immobilière avec un ami. C’est une sécurité pour l’avenir et ça peut être utile aux enfants. Il ne faut pas attendre 35 ans pour réfléchir à son avenir. En fait, nous avions cherché une maison déjà achevée, mais je les trouvais trop chères, surtout qu’il y avait des travaux à faire. J’ai préféré bâtir.

Vous plaisez-vous ici?

Il n’est pas exclu que nous retournions à Clabecq. Ici, on ne voit personne. C’est mortel en hiver. Il n’y a même pas une taverne. Rosalba et moi sommes habitués à vivre près de nos familles. Nous n’en sommes pas loin mais quand même. Nous ne vendrons pas cette maison: nous la louerons.

Quels sont vos loisirs communs?

Nous allons au cinéma toutes les semaines et nous mangeons au restaurant une ou deux fois par mois, parfois à deux, mais souvent en bande. J’aime l’ambiance, la rigolade. Quand je suis avec mes copains, je redeviens le gamin d’autrefois. Nous avons grandi ensemble. Le meilleur restaurant, c’est le Frascatti, chez Gigi: la cuisine est délicieuse et il y a de l’ambiance. Il est connu à Bruxelles.

Parlez-nous de Rosalba.

Elle est belle et gentille. Nous nous comprenons bien. Nous ne sommes pas rancuniers et nous savons régler les petits problèmes qui se posent dans toute vie de couple. Elle m’a toujours soutenu dans les épreuves. Par exemple, c’est elle qui a consulté un second médecin quand ma mère a souffert du cancer: elle ne trouvait pas normal qu’on ne la conduise pas plus vite à Bordet. Elle a aussi fait une neuvaine pour que ma mère guérisse. (Silence). Il y a eu des ragots. C’était embêtant mais pas important. Nous, nous savions où nous en étions, l’essentiel, c’était notre entente.

D’où sont originaires vos parents?

De Trévise et de Naples: du nord et du sud. Trévise est plus calme. Je préfère Naples: il s’y passe toujours quelque chose et on y mange bien.

Vous sentez-vous plutôt belge ou plutôt italien?

Belge. Je suis né ici, j’y ai grandi, je joue en équipe nationale. Je suis Belge à 99%, même si j’ai des goûts italiens. Rosalba est plutôt moitié-moitiécar ses parents ont immigré plus tard. Mes grands-parents paternels ont été les premiers immigrés de Clabecq. Ils sont arrivés avant la guerre. Gamin, je pensais travailler aux Forges, comme mes parents et comme tout le monde ici. Puis, j’ai eu la possibilité de faire carrière en football, sans oublier le brin de chance indispensable.

Souhaitez-vous des enfants?

Nous en mettrons peut-être un en route après les vacances. Je ne voulais pas d’enfant trop tôt, pour ne pas le trimballer partout. L’idéal, c’est qu’il ait six ou sept ans quand j’arrêterai de jouer. Je voudrais trois enfants, Rosalba deux, mais en fait, tout dépendra du sexe des deux premiers: nous sommes tous deux issus d’une famille de deux garçons et d’une fille. Si nous avons le couple, nous renoncerons peut-être au troisième.

Comment avez-vous connu Walter?

Rosalba Salvaggio (25 ans): Nous habitions le même quartier, à 100 mètres l’un de l’autre. Nous étions comme chien et chat. Il me taquinait, ce que je ne supportais pas. (Walter: « Sachant que je l’énervais, j’en rajoutais, évidemment »)En fait, j’étais plus souvent avec son frère car Walter était accaparé par le football. Nous faisions partie de la même bande d’amis. Le déclic s’est produit à 17 ans. Il m’a invitée à danser un slow au Tennisland. Nous nous sommes fiancés à 20 ans et en juin, nous aurons déjà deux ans de mariage. Maintenant, je rigole quand il me taquine. En fait, je m’ennuie quand il n’est pas là. D’ailleurs, tout le monde le dit: il met de l’animation partout.

Travaillez-vous?

Pendant deux ans, j’ai travaillé au rayon boulangerie du Delhaize, à mi-temps. J’ai arrêté six mois après notre mariage, à la demande de Walter. Nous mettions le pain à lever, nous le cuisions, nous remplissions les rayons. éa me plaisait, surtout que l’ambiance était bonne.

Walter dit que vous êtes « a casa ». C’est vrai?

Oui, j’aime mon intérieur. Je rends aussi visite à ma famille, à mes amies, mais même le grand nettoyage peut être prétexte à des retrouvailles. Nous nous y sommes mises à quatre pour le nettoyage de printemps et j’ai préparé un bon repas. J’adore recevoir. A Noël, nous étions 40. Certains ont dormi ici. Les deux jours, nous avons veillé jusqu’à sept heures du matin. A l’anniversaire de Walter, nous avons invité 60 personnes. En été, nous organisons des barbecues. J’aime cuisiner. Personnellement, je n’aime pas les plats italiens mais je sais les préparer. Walter en raffole. Ma mère m’a appris à tenir un ménage. Elle m’a éduquée sévèrement mais je l’en remercie, surtout quand je vois comment certains enfants tournent. D’ailleurs, nous élèverons nos enfants comme nous l’avons été. Le comportement de certains me choque. Nous tâcherons d’éviter aux nôtres de faire des bêtises. Les études seront très importantes aussi.

Vous aimez le baroque italien?

Oui, j’ai décoré toute la maison dans ce style. éa m’a pris un an. J’adore les poupées de collection. Quelques-unes viennent d’Italie. On en trouve aussi chez les fleuristes, à la mer. Lorsqu’elles ont un tatouage au cou, elles sont uniques. J’en ai quelques-unes.

Quels sont les derniers films que vous avez vus?

Nous aimons les films comiques ou les suspenses. Chouchou n’était pas terrible. Nous avons récemment vu Destination Finale et le Cercle. Walter n’a pas aimé (elle rit) : il m’a demandé pourquoi je l’emmenais voir quelque chose d’aussi horrible. C’est un film japonais qui a été retourné en Amérique. Je dois dire qu’après, j’ai regardé une vidéo pour me changer les idées avant d’aller dormir!

Walter est-il attentionné?

Oui. Il m’a offert une voiture en remplacement de la mienne. Nous passons le plus de temps possible ensemble. Lorsqu’il va à l’entraînement, il me téléphone trois ou quatre fois (Walter: « Non, deux ou trois ») En stage, nous nous téléphonons, nous nous envoyons des messages. Je l’attends quand il rentre. Il aime bien et comme ça, on peut encore rigoler ensemble.

Et ses défauts?

Il est bordélique. Et quand nous sortons, il me fait repasser deux ou trois costumes, il les essaie tous et il choisit un autre, que je dois encore repasser. Il déteste le shopping mais il est coquet. (Walter: « Quand elle va quelque part, il lui faut un nouveau vêtement »!) C’est vrai, mais je t’en rapporte toujours. Et pour me faire enrager, il prétend que c’est laid.

Où faites-vous votre shopping?

Partout, à Mons, Charleroi, La Louvière, parfois Bruxelles. J’aime les chaussures et les vêtements, les parfums, aussi, mais je n’achète pas de marques.

Quelle est votre prochaine destination de vacances?

La Sicile. Nous allons toujours en Italie. Nous allons maintenant découvrir la Sicile, dont je suis originaire. J’y ai de la famille. Les vacances sont synonymes de repos, de plages, mais aussi de visites. Il y a de superbes monuments en Italie. La Sicile, c’est Taormina et ses grottes, Palerme… Il y a beaucoup de choses à voir.

N’avez-vous pas un chien?

Si, un shitsu, un petit chien blanc. Il est malheureusement chez ma mère aujourd’hui. Je l’ai reçu en cadeau de mariage. J’en voulais un car j’adore les animaux. Walter envisageait de m’en offrir mais des amis m’ont fait cette surprise le jour du mariage. Heureusement, Walter était au courant, sinon, nous en aurions eu deux. éa ne me déplairait pas mais évidemment, ils requièrent beaucoup de soins: vaccins, toilettage hebdomadaire… (Walter: « Et à peine rentré, il se roule dans l’herbe et il est tout sale »).

Pascale Piérard

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