ALEXANDRE EISCHEN

Vous avez dû être le premier joueur de la région d’Arlon à devenir Champion de Belgique?

Alexandre Eischen: Oui, il y a deux ans, j’étais en effet le premier. Je l’ai été deux fois de suite, une fois en cadet, une fois en scolaire. J’ai pris ma première raquette en main à l’age de 5 ans parce que mes parents jouaient une ou deux heures par semaine. Quand ils s’entraînaient, j’allais près d’eux et je tapais la balle contre le mur. A 6 ans, j’ai suivi mes premiers cours avec Anne Van Loo à la Jeunesse Arlonaise. Ensuite, la fédération m’a sélectionné mais je devais aller jusqu’à Mons pour prendre part aux rassemblements. C’était trop fatigant en termes de déplacements et j’ai donc décidé de quitter la fédé pour m’entraîner à Esch au Grand-Duché de Luxembourg. Quand j’avais 11 ans, on m’a proposé de me rendre au Centre de Mons en tant qu’interne.

Cela n’a pas dû être très facile de se retrouver si loin de ses parents du jour au lendemain?

J’ai assez rapidement digéré cette séparation. Malheureusement, si j’aimais beaucoup la vie au Centre, j’ai toujours trouvé que l’Athénée où l’on suivait sa scolarité était assez exigeant. J’éprouvais des difficultés à combiner les études et le tennis. J’avais régulièrement des examens de passage et, cette année, j’ai raté ma quatrième. Ce qui explique le fait que je ne serai plus à Mons l’an prochain.

Il s’agit d’une énorme déception?

Oui, tout de même. J’essaie d’assimiler mais, sur le coup, c’était gros à avaler. Cela dit, vers la fin, à Mons, je ne me plaisais plus trop. Il y avait beaucoup d’entraîneurs et de joueurs qui étaient à l’étranger, ce qui faisait que je devais m’entraîner soit avec les filles soit avec des joueurs moins forts que moi.

Quand on a 16 ans et que l’on ne se situe pas, comme c’est le cas actuellement, au sommet européen de sa catégorie, comment se sent-on par rapport à des joueurs comme les Rochus?

Quand on voit des joueurs un peu plus âgés arriver à des super résultats, c’est motivant et on essaie de s’accrocher. Mais, parfois, on a l’impression d’être un peu laissé pour compte. D’autant que lorsque je frappe la balle avec Steve Darcis, un autre joueur du Centre, je parviens à faire quasi jeu égal. Il est parfois compliqué de comprendre pourquoi un autre réussit alors que l’on fait presque la même chose que lui. Cela étant, je sais aussi que les frères Rochus ou Steve Darcis sont plus talentueux que moi. Moi, je serais plutôt un joueur physique.

Vous êtes un peu amer?

Oui, tout de même. Je pense que j’aurais pu avoir une deuxième chance. D’autant que mes résultats en Belgique étaient bons. Mes résultats à l’étranger n’étaient certes pas extra mais il faut aussi dire que la fédération ne m’a pas souvent envoyé dans des tournois internationaux. Je n’ai donc pas eu beaucoup de possibilités de faire mes preuves.

De quoi rêve-t-on, à 16 ans?

Je m’accroche. Même si je sais que je ne suis pas au top, je sais que je peux encore beaucoup progresser. En fait, mon niveau n’est pas si éloigné que cela. Si je n’ai pas de talent, je sais que d’autres joueurs qui n’en avaient pas sont arrivés assez haut. Je pense par exemple à Kris Goossens, Johan Van Herck ou encore Bart Wuyts. Mon but, c’est le Top 100. Ce serait l’idéal.

Quelles sont vos idoles?

Au niveau masculin, c’est Gustavo Kuerten. Je n’ai pas du tout son jeu, mais son comportement sur le terrain est vraiment génial. Au niveau féminin, j’aime beaucoup Anna Kournikova. Pourquoi? Parce qu’elle est super jolie.

Bernard Ashed

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