ALEXANDERS le bienheureux

Outre Luiz Felipe Scolari, Inaki Saez, Giovanni Trapattoni, Dick Advocaat et Rudi Völler, cinq autres mentors se sont retrouvés dans l’£il du cyclone, eux aussi, lors des matches de poule. Sven-Göran Eriksson d’abord, coupable d’avoir fait reculer par trop ses troupes, face à la France, avec une défaite comme conséquence. Et, malgré le 4-2 enregistré contre la Croatie, plusieurs confrères anglais, lors de la traditionnelle conférence de presse d’après match, l’interrogèrent sur le bien-fondé d’avoir retiré Paul Scholes et Wayne Rooney du jeu au profit de Ledley King et Darius Vassell. Du même coup, il est vrai, le score était subitement passé de 3-1 à 3-2 avant que Frank Lampard n’enlève tout suspense en inscrivant le quatrième but des siens en fin de partie.

Jacques Santini, aussi, a dû modifier ses batteries en cours de route. Il est vrai qu’avant le match décisif contre la Suisse, il s’en était fallu de quelques minutes à peine (contre l’Angleterre) et d’un fait de jeu (l’occasion immanquable d’ Ivica Mornar à 2-2 face à la Croatie) pour que la France ne compte pas la moindre unité après deux rencontres. Du coup, à l’instigation de Zinédine Zidane, le coach des Tricolores troqua son sacro-saint 4-4-2, avec Zizou sur le flanc gauche et Robert Pires à droite, pour un système avec deux attaquants soutenus directement, dans l’axe, par le génial maître à jouer des Français. Résultat des courses : un troisième goal pour Zizou, au terme d’un mouvement offensif cette fois, et les deux premières réalisations de Thierry Henry dans cet EURO 2004 !

Indépendamment de ces deux-là, qualifiés pour les quarts, les éliminés ont eu, comme bien l’on pense, leur part de critiques. Comme le Russe Georgi Yartsev et le Bulgare Plamen Markov. De fait, le seul à avoir regagné son pays avec les honneurs n’est autre que le coach de la Lettonie, Alexanders Starkovs. Ce qui se comprend aisément : après avoir qualifié pour la première fois la sélection en phase finale d’une épreuve reine, l’homme a réussi l’exploit de lui faire gagner ses premiers points à ce niveau. Et, ce qui ne gâte rien, contre l’Allemagne !

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