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Alex et Lillo trésors

L’histoire débute dans le sud de la France. Si ce n’est pas d’un roman de Marcel Pagnol qu’il s’agit, il se pourrait bien qu’on ait affaire à un best-seller.

L’année passée, deux jeunes Belges remportent un banal tournoi de camping dans les environs niçois. Lillo Guarneri, qui vient de fêter ses 15 printemps, et Alexandro Cavagnera, 18 ans, ne savent pas d’emblée qu’une bonne connaissance de l’AS Monaco les observe, ébahi. L’homme fait passer le mot et les deux prodiges se retrouvent à visiter les installations monégasques.

Si le premier, portier du Standard, est trop jeune pour signer à l’étranger, le second, alors médian de Seraing, succombe aux charmes du Rocher. Deux mois plus tard, il effectue également un test concluant au Chievo Vérone.  » Mon épouse ne voulait pas le laisser partir tout seul, si loin. Elle ne voulait pas se séparer de lui, ni que Lillo se retrouve sans son frère « , rembobine Giuseppe, père de Lillo et époux de la soeur d’Alexandro (les deux se considèrent comme des frères).

Mais la fratrie n’écarte pas l’option Monaco.  » Tout était presque fait. Alex s’apprêtait même à partir avec Monaco à un tournoi au Portugal. Daniel (Van Buyten), avec qui j’ai de très bonnes relations, m’a dit : Ne fais pas de bêtises, ne sépare pas deux frères. Ils vont vouloir se rejoindre et avoir la tête ailleurs.  »

Big Dan observe la promesse à Seraing et fait le forcing pour la rapatrier au Standard. Alex avait été viré du club en U17. On lui avait alors fait comprendre qu’il avait uniquement le potentiel d’un très grand joueur de mini-foot, rien d’autre.

Giuseppe Guarneri rencontre Olivier Renard, Thierry Verjans et Daniel Van Buyten au restaurant. Ensemble, ils lui promettent le meilleur pour ses deux protégés, qui seraient réunis à nouveau. Cavagnera finit par signer pro au Standard en juillet 2016, avec son frère. Tous deux font partie de l’écurie de Christophe Henrotay.

 » C’est moi qui ai pris cette décision « , assure le père.  » M. Henrotay est un grand agent. Il m’a dit qu’ils étaient très forts tous les deux et qu’ils avaient un gros potentiel.  »

Alex devrait ainsi connaître les joies de l’équipe première sous peu. Lillo, qui s’est récemment entraîné avec les pros, n’a pas encore l’âge de signer de contrat, mais la direction rouche ne veut pas perdre un joyau courtisé par de grosses écuries, comme Monaco ou la Roma, qui l’a remarqué lors d’un tournoi à Doha en février, où il a été élu meilleur gardien.

 » Nous, notre discours, ça a toujours été de dire qu’il est encore trop petit pour partir. On ne voulait pas l’envoyer n’importe où et qu’il perde ses repères. Gand nous a par exemple fait une offre folle… Sans mentir, une offre très intéressante. Anderlecht le suit aussi. Mais je reste un supporter du Standard et on ne peut pas trahir le club.  »

Le père de Lillo se montre confiant pour l’avenir et la restructuration de l’Académie annoncée par Bruno Venanzi.

 » Je ne vois pas l’intérêt, ni la nécessité de partir pour le moment. Je n’ai que des bonnes choses à dire sur le Standard. Après, on ne sait jamais de quoi l’avenir sera fait.  » Tout trésor a ses secrets…

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