Albert Cartier (Eupen) Coach qui danse le rock sans bouger

Le film dans lequel tu aurais voulu jouer ?

Mais j’ai joué dans un film ! Il s’appelle Montana, il est réalisé par Stéphan Streker et il va bientôt sortir. C’est un drame entre deux personnes, avec le football en toile de fond. Le tournage était un peu insolite : j’ai dû prendre la parole devant un vestiaire… vide.

Un film un peu ringard que tu n’as pas honte d’aimer ?

Les vieux films comme Les Tontons flingueurs,… J’adore les dialogues savoureux de Michel Audiard. Comme il le disait si bien,  » Les cons, ça ose tout. C’est à ça qu’on les reconnaît « . Anecdote : Les grandes gueules, film de 1965 qui réunissait Lino Ventura et Bourvil, a été filmé dans mon village, dans les Vosges. Je me souviens avoir assisté au tournage d’une scène où 40 ou 50 personnes se battent sur la place !

Quelle était la danse d’ouverture de ton mariage ?

Une valse. Ma femme est une merveilleuse danseuse. Tout le contraire de moi. C’est une danse qui nécessite de la légèreté. Pas facile pour un défenseur de formation qui a deux jambes de bois. Mais je n’ai blessé personne. J’appartiens à cette catégorie d’hommes qui dansent le rock sans bouger.

Quel livre emporterais-tu sur une île déserte ?

Pour l’instant, je lis La sanction, de Trevanian. Le héros est un agent secret qui doit exécuter une personne lors d’une mission d’alpinisme. Mais il va finir par se demander qui est réellement la cible et si ce n’est pas lui qu’on vise. Sinon, je prendrais aussi mon carnet intime. Depuis 30 ans, je note quotidiennement mes expériences de vie, mes réflexions, etc.

Une chanson qui te procure des frissons ?

Le cor de chasse me transporte. J’ai d’ailleurs assisté à un concert à l’église d’Eupen. Je me suis lié d’amitié avec un Belge, champion du monde de cet instrument, que j’ai rencontré à Bruxelles et que je vois régulièrement. Un autre instrument me procure le même effet : la cornemuse. Sans doute parce que j’allais en Bretagne quand j’étais gamin. Et parce que lors du seul match international que j’ai joué avec la France, la garde royale a joué devant 80.000 personnes galvanisées à Glasgow.

Un film qui t’a ému ?

Les enfants du marais, avec Jacques Villeret, Jacques Gamblin, André Dussolier,… L’histoire d’une amitié entre deux personnes qui habitent dans un marais. Je me souviens de l’ambiance sereine qui a envahi la salle lors de la projection.

Ton interview la plus étrange ?

Lorsque Benjamin Deceuninck a comparé mes joueurs à des vaches, sur le plateau de Studio 1. Il faisait écho à une déclaration de Johan Vermeersch, mon ancien président. Il m’avait briefé sur l’émission mais pas sur ça. J’aurais préféré qu’il soit plus honnête. Cela avait créé une tension mais on s’est expliqué par après.

PAR SIMON BARZYCZAK

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire