Alain Courtois :  » La presse ne fait pas assez pression « 

Il est partout. Sur le plateau de Studio 1 ou de Mise au point. Dans les bureaux de la DH pour un chat avec les internautes. En radio avec Jean-Michel Zecca pour Va y avoir du sport. Alain Courtois veut la Coupe du Monde 2018 et se montre très (trop ?) proche de certains médias.

Est-ce qu’il y a une volonté d’être  » copain  » avec la presse pour faire avancer votre projet ?

Non. Ma seule volonté est de remplir les missions que nous nous sommes fixées. A savoir concocter un dossier en béton à remettre en 2010 afin de convaincre les 24 personnes qui votent de nous attribuer la Coupe du Monde. Mais si la population ne comprend pas l’intérêt d’organiser un tel événement, cela ne sert à rien. Nous avons donc monté une campagne nationale, qui bat actuellement son plein. La Belgique est composée de trois régions et il a fallu tenir compte de sensibilités différentes. Aux Pays-Bas, c’est différent : le peuple s’est déjà levé derrière ce projet.

Vous avez nommé deux journalistes, un francophone (Alexandre Charlier) et un flamand (François Colin), comme porte-paroles de la campagne. Est-ce déontologique quand on sait qu’un journaliste doit garder son indépendance ?

Nous avons un accord : ils n’écriront jamais d’articles sur 2018. Leur travail sera d’alimenter le site de la campagne, de décrire nos projets. Colin est un des journalistes les plus expérimentés de Flandre. Il suit le football depuis très longtemps et il dispose d’un gros carnet d’adresses. Il m’a permis de contacter l’attaché de presse du comité organisateur de la Coupe du Monde 2010. Quant à Charlier, son avantage est d’être disponible quotidiennement. Il n’est pas impliqué dans le travail journalier d’une rédaction, ce qui lui offre des possibilités.

Ce que vous faites serait-il possible dans d’autres pays ?

Je comprends parfaitement les critiques. Mais il est de bon ton que la presse joue son rôle ! En France ou en Italie, cela se passerait autrement : la presse se rangerait derrière une telle campagne et jouerait un rôle de pression. Un professeur d’université m’a récemment adressé une remarque intéressante en me disant que la presse culturelle faisait plus de lobby que la presse sportive. Si on menace de fermer un théâtre, il y aura cinq pages dans les journaux pour s’opposer à cette décision. En Belgique, le sport n’interpelle pas. Je voudrais d’ailleurs organiser un débat avec les médias sportifs pour les sensibiliser à cette question.

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