AIMAR VA DEFIER CUPER

Le meneur de jeu argentin a ébloui le public de sa classe face à Arsenal.

Valence, qui est -ne l’oublions pas- le champion d’Espagne en titre, a mené sa mission européenne à bon terme: il s’est qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des Champions en battant Arsenal et rencontrera l’Inter Milan de son ancien entraîneur HectorCuper.

Pablo Aimar, le compatriote du coach intériste, a particulièrement brillé face aux Gunners. Mestalla est aujourd’hui à ses pieds, mais l’Argentin n’a rien perdu de son humilité. « Mon seul souci, lorsque je monte sur le terrain, est de m’amuser », aime-t-il répéter.

Petit, il avait fallu user de mille subterfuges pour le convaincre d’abandonner Rio Cuarto, la ville de province à 700 kilomètres de Buenos Aires où il est né et où il a toujours toute sa famille, pour évoluer dans le mythique stade Monumental sous le maillot de River Plate. La légende raconte qu’un jour, le téléphone sonna dans la demeure des Aimar. Ricardo, le père de Pablo, décrocha. Lorsqu’une voix lui signifia qu’il avait DanielPassarella – l’entraîneur de River Plate à l’époque – à l’autre bout du fil, il répondit: « Oui, et moi je suis le Pape Jean XXIII ».

L’actuel meneur de jeu de Valence est né le 5 novembre 1979, quelques mois à peine après la conquête du titre mondial des -20 ans par cette équipe de DiegoMaradona et RamonDiaz qui fascinait le paternel. Le destin a voulu que c’est précisément Ramon Diaz qui offrira à Pablo Aimar sa première sélection en équipe Première de River Plate, le 11 août 1996, alors qu’il n’avait que 16 ans.

En 1997, il fut champion du monde des -20 ans en Malaisie. Il était l’un des chefs d’orchestre de l’équipe, aux côtés de JuanRomanRiquelme, et fut désigné Soulier de Bronzede la compétition.

Son surnom de Payaso (le clown) lui vient d’un reportage que lui consacra le quotidien argentin Clarin, le lundi 10 février 1997. Il posa, en habit de clown, avec la coupe de champion sud-américain des -18 ans qu’il venait de remporter. « Parce qu’il apporte de la joie au monde du football », expliqua le journaliste. Mais Pablo Aimar a horreur de ce surnom et voudrait l’effacer à jamais. C’est sans doute à la suite de cette mésaventure qu’il garde une certaine méfiance vis-à-vis de la presse. (D. Devos)

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