Agent de joueurs: un métier de mouvances

Ce sont ceux qui possèdent à la fois la fameuse licence FIFA délivrée après vérifications de l’Union Belge (responsable de la présentation de la candidature du fait de l’implantation du siège de l’agent ou de sa nationalité) et la reconnaissance de la Région flamande (la Région wallonne ne légiférant pas en la matière).

Du coup, des 36 agents reconnus par la FIFA et l’Union Belge, on retombe à 25 (dans notre document, nous avons placé Christophe Henrotay dans le même paragraphe que son père, Roger).

Les 11 agents FIFA limités, donc, à la Région wallonne sont Henrik Andersen (Eupen), Adnan Demir (Grimbergen), Kismet Eris (Alleur), Daniel Evrard (Spa), Jean-Marie Lorenzon (Thy-le-Bauduin), Cvijan Milosevic (Liège), Jean-Benilde Musampa (Bruxelles), Vladimir Pavkovic (Monaco), Ljubomir Radanovic (Angleur) et Ranko Stojic (Liège).

Les agents repris ici ont donc pignon sur rue dans toute la Belgique, ce qui constitue un progrès énorme par rapport à un passé pas si lointain où n’importe qui pouvait s’improviser agent de joueurs. C’était le temps (avant l’arrêt Bosman) où les joueurs étaient pieds et poings liés avec les clubs et où les agents (d’ailleurs, à l’époque, on les appelait managers) défendaient surtout les intérêts des clubs, ces derniers possédant tout le pouvoir.

Attention, un agent de joueurs peut incontestablement rendre service à un club qui lui demande un joueur répondant à telle ou telle spécification. Mais que fait-il si on ne lui confie pas de mission et si tous ses joueurs sont casés? Comme n’importe quel commerçant, il ne dormira pas sur ses lauriers et cherchera de meilleures conditions à ses joueurs, soit dans le club où ils se trouvent, soit ailleurs. Par définition, un agent de joueurs ne travaillerait donc que dans une mouvance et une surenchère perpétuelle.

Mais il ne faut pas que les agents soient trop proches des clubs non plus. La FIFA interdit même aux agents d’occuper toute fonction au sein d’un club.

Le cas du Standard interpelle beaucoup de gens à cet égard. Et même au risque de commettre l’un ou l’autre amalgame risqué. Luciano D’Onofrio (agent FIFA présenté par la fédération du Portugal) y est très présent. Mais à quel titre? Il n’y possède pas de fonction au sens strict visé par le règlement FIFA, mais on sait de première main qu’il a investi 200 millions de francs -probablement par le biais d’une société- dans la S.A. Standard et qu’il a donc contribué à relancer le club aux côtés des Louis-Dreyfus et Stiffler.

Mais D’Onofrio réfute la rumeur qui voudrait que pour jouer au Standard, un joueur doit forcément l’avoir pour agent: « Comment pourrais-je exiger des choses pareilles? Tous les joueurs du Standard sous contrat ont leurs agents… »

Et que le Standard entretienne de bonnes relations avec l’Olympique de Marseille du fait d’actionnaires en partie identiques n’est ni un secret, ni un problème. L’UEFA n’y trouverait à redire que si les clubs en question jouaient la même compétition européenne, ce qui n’est pas le cas.

John Baete,

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