AFFAIRE WITSEL : ANDERLECHT A TORT

J’ai la faiblesse de croire que M. Canquelain dont la lettre est parue dans le Sport/Foot Magazine du 2 septembre est mal informé et j’aimerais rectifier certains de ses propos qui mettent notamment en cause les journalistes Pierre Bilic et Bruno Govers. Ils sont bien informés. Entre Mauves et Rouches, les règles sont claires depuis des années, comme il dit :  » Il n’y en a pas « . C’est une contre-vérité. Jadis, Constant Vanden Stock et Roger Petit se respectaient. Aujourd’hui, Roger Vanden Stock et Licio D’Onofrio se respectent. Il faudrait désormais écrire cette dernière phrase au passé et se demander à qui profite le crime. M. Van Holsbeeck est un chevalier blanc : excusez-moi, mais il n’est en réalité qu’un menteur assez pathétique.

L’intérêt du Standard pour Jelle Van Damme ? Il est connu depuis belle lurette et cela bien avant le match contre Sivasspor. La direction du Standard a de tout temps été consciente que ce transfert relevait de l’impossible. Pensez-vous D’Onofrio assez bête pour offrir à Van Damme un salaire qui aurait mis à mal l’équilibre de son vestiaire ?

Van Holsbeeck profita d’une situation pour attiser un climat de tension devenu malsain depuis les test-matchs. L’affaire Van Damme est une coquille vide que Van Holsbeeck a transformée en affaire d’Etat. Le but du chevalier blanc ? Se positionner en grand défenseur des intérêts de son club et en homme fort. Il faut y voir des man£uvres de politique interne : M. Vanden Haute, le patron de Woestijnvis, va entrer dans l’actionnariat d’Anderlecht et ne serait pas forcément opposé à quelques modifications d’organigramme.

En créant une guéguerre, Van Holsbeeck focalise l’attention sur l’extérieur et il resserre les troupes à l’intérieur (faire bloc contre l’ennemi). Bref, Van Holsbeeck cherche à manipuler l’opinion publique dans un double but : d’une part, cadenasser sa situation personnelle, d’autre part, atténuer la perte d’image de marque due aux échecs sportifs en s’attribuant le label de la vertu. En ce sens, il ment beaucoup, beaucoup, beaucoup. Hélas, la vilaine faute d’ Axel Witsel favorise ses desseins :  » Etre le grand club, gentleman et correct  » ( sic). Van Holsbeeck peut à nouveau se draper dans les tissus virginaux de la vertu.

Et puis, on en vient à ce triste accident et je profite de cette tribune pour envoyer tous mes v£ux de rétablissement au joueur et à l’homme Wasilewski. C’est bien triste, cela n’excuse en rien le mauvais geste de Witsel, mais force est de constater que, depuis plusieurs mois, Ariel Jacobs et Van Holsbeeck ont tout fait pour pourrir l’atmosphère. Ce n’est pas de la jalousie mais de la frustration mal canalisée.

ÉTIENNE ETHAIRE, LIÈGE, AUTEUR DE LA TRIBU DES ROUCHES

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