AARON MCCARTHY

Aaron McCarthy ne manque pas d’assurance. A la mi-février, lorsqu’il succédait à Lucien Van Kersschaever, il avait déclaré: « Donnez-moi une équipe et je réussirai ».

Ostende a poursuivi sur sa lancée en championnat. En Suproligue, il a certes calé en déplacement, mais au Kuipke de Gand, il a prouvé qu’il était devenu un club du subtop européen. Depuis sa victoire en Coupe de Belgique, Ostende rayonne. Il semble impossible d’entamer sa confiance. Cet état d’esprit en fait le principal favori au titre.

Aaron McCarthy : Je préfère rester les pieds sur terre mais cette victoire en Coupe a effectivement été primordiale. Lors des sept derniers matches, tout le monde a évolué à un très haut niveau. Je ne puis qu’espérer que cette forme persiste pendant les playoffs.

Une équipe peut-elle encore menacer Ostende?

Naturellement. N’oubliez pas que nous sommes privés de Kullamae. Le match à Mons constituait un premier test important. Je sais maintenant comment mes joueurs réagissent à la perte d’un pion de base. Mike Doyle est excellent depuis plusieurs semaines mais j’attends beaucoup des autres réservistes aussi: Bob Menama, Wim Van de Keere et Gerrit Major.

Le championnat belge est dominé par une volée de joueurs étrangers. Y a-t-il encore un avenir pour les talents du cru?

Les joueurs d’Europe orientale envahissent en effet le marché belge mais ils sont souvent dotés de réelles qualités. Et un entraîneur doit gagner. Que dois-je faire? Aligner un Belge de 18 ans qui est doué ou un étranger de dix ans son aîné, qui pèse dix kilos de plus et qui dispose de plus d’expérience? Il faut penser à la direction et aux sponsors. Je comprends toutefois le problème et je trouve qu’il faut faire quelque chose mais les clubs ne sont pas responsables. Ce ne sont pas eux qui édictent les règlements. La fédération devrait donc intervenir. Si elle limite le nombre d’étrangers, les clubs sollicteront les talents nationaux. Et croyez-moi, il y en a beaucoup.

Serez-vous encore à Ostende la saison prochaine?

C’est possible. La direction a du pain sur la planche. Plusieurs joueurs sont en fin de contrat. Elle a commencé à discuter avec moi aussi. Si le club parvient à conserver la majorité du groupe et que celui-ci est en mesure de jouer le titre, je resterai volontiers. Du moins, si la direction souhaite prolonger notre collaboration. (P.C.)

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