à suivreOn attend l’arrivée des Italiens annoncés à Namur

Pierre Bilic

Contre toute attente, le club du Parc Duden est descendu en D3 la saison passée. Après un bon premier tour, une cascade de blessures et autres pépins brisa sa saison. Son parcours actuel ne prête plus à sourire avec une présence inquiétante dans les caves de la D3 A et le remplacement du coach Jacques Urbain par Roland Van den Bosch. C’est dans ce contexte tristounet que l’Union a négocié avec des investisseurs américains, grecs, turcs et italiens.

Manager général et correspondant qualifié de l’Union, Philippe Nicaise résume la situation :  » Notre club a un budget de 750.000 euros et aucune dette. Même si ce n’est pas évident pour le moment, l’Union a des projets : retour en D1 dans les cinq ans et mise en conformité du stade Joseph Marien pour les besoins de l’élite. Pour remonter la pente, il faudra multiplier notre budget par quatre, innover, signer des accords de collaboration avec des clubs étrangers… On ne peut pas trouver ça au niveau régional. Quand l’Italien Fabio Cordella a appris que nous étions prêts à accueillir des investisseurs (pas des repreneurs, c’est différent), il a pris contact avec nous. Je sais qu’il voulait mettre des billes à Namur et que ça s’est mal terminé mais ce n’est pas mon problème. Le contexte est différent. Namur est le club d’un homme, Jean-Claude Baudart, alors que l’USG est gérée en SCRL (société coopérative à responsabilités limitées).

Les contacts avec Cordella ont été d’une correction exemplaire et nous mettons la dernière main à un contrat qui devrait être signé en fin de semaine. En cas d’accord, Cordella investira un million d’euros et sera le patron sportif de l’Union. Il a des contacts en Italie et en Afrique, nous le savons, et nous accueillerons des renforts de ces contrées. Cordella rentabilisera d’autant mieux son investissement si notre club est ambitieux. Mais l’Union ne deviendra pas un Beveren bis ou un hall de gare. Van den Bosch est le coach et ce sera à lui de tester les éventuels nouveaux et de faire des choix pour ne pas encombrer l’effectif avec des seconds couteaux. De plus, notre école de jeunes regorge de promesses qui doivent avoir leurs chances en équipe fanion. L’ambition existe, mais il faut d’abord se sortir de cette situation délicate en D3 A. « 

La semaine passée, les Jaune et Bleu ont rendu hommage à Jacques Bastin, dernier Mohican de la glorieuse Union 60 (60 matches sans défaite en D1 du 8 janvier 1933 au 10 février 1935 avec trois titres à la clef) décédé à 96 ans. Bastin prit part à 59 de ces 60 rencontres. Il fut aussi directeur d’un cabaret (Mon Village) à Bruxelles et auteur de pièces de théâtre dont Bossemans et Coppenolle à Hollyfoot. Pas très économe, Bastin a vécu chichement ses dernières années à Molenbeek. Il est parti en mettant un point final à une époque alors que son Union s’apprête à changer d’ère.

PIERRE BILIC

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