Á quand un diplôme pour les dirigeants?

A quatre matches de la fin du championnat, alors qu’il avait, dans l’ensemble, bien récupéré le retard énorme concédé sous Sergio Brio, Jos Daerden est passé à la trappe, et ceci après une victoire contre Westerlo. Le coup de sang du président DominiqueLeone qui débarque dans le vestiaire pendant la mi-temps a eu raison de la position du Limbourgeois à la tête de l’équipe.  » Il n’avait plus les joueurs derrière lui « , dixit le président…

Mais le fait d’intervenir devant le groupe au milieu d’un match n’a certainement pas renforcé la position du coach et la décision de la mise à pied du grand Jos était, à mon avis, déjà prise à ce moment-là. Il aurait pu, tant qu’il y était, le virer à la mi-temps, comme le fit en son temps, le président de Montegnée. Quelles sont les conséquences actuelles de la mise à l’écart du patron sportif du club montois ? Sportivement, on pourra juger en fin de saison du bien-fondé de cette décision. Mais si l’équipe se sauve, on pourra toujours dire qu’elle l’aurait également fait sous la houlette de l’ami de Simon Tahamata.

La nomination de Michel Wintacq, elle, me paraît logique car, à quatre matches de la fin dans une situation aussi précaire, il vaut mieux choisir quelqu’un qui connaît très bien les joueurs.

Olivier Suray (soit dit en passant, j’apprécie très fort la personnalité de l’homme) était le mauvais bougre dans l’histoire de la tartine de choco de Brio, et maintenant, quelques mois plus tard, il se retrouve entraîneur adjoint. Comme quoi, la roue tourne décidément très, très vite.

Autre conséquence du départ du coach des Dragons, il n’y a plus de détenteur de la licence Pro U.E.F.A. dans le staff actuel. Pas grave, la Fédération ne va pas sanctionner le club car Daerden est toujours sous contrat.

Merci pour Albert Cartier qui a dû faire venir Léon Semmeling pour être couvert. Merci pour le Brussels qui, en partie pour éviter les amendes, a fait venir Robert Waseige alors qu’ Emilio Ferrera était toujours sous contrat. Et surtout, merci pour tous les entraîneurs diplômés UEFA Pro qui, comme moi, ont déboursé 5.300 euros pour être soi-disant protégés et à qui on avait dit qu’ils devaient se mettre en règle pour le premier juillet 2003. A quatre mois de cette échéance, en pleine session, nous avons été prévenus que tout était postposé pour éviter des procès avec les avocats de Jacky Mathijssen et de Dante Brogno, qui n’étaient pas diplômés.

Et dire qu’en juin 2006, notre précieux diplôme n’est déjà plus valable et qu’il faudra repasser par un recyclage. Un peu moins onéreux, j’espère.

Et merci, enfin, à Frans Masson, qui s’est battu pendant de longues années pour les entraîneurs diplômés et qui a réussi à faire reconnaître l’école fédérale belge au niveau européen. Mais malheureusement, nous sommes plus aidés à l’étranger (à l’exception de la France) que chez nous. A quand un diplôme obligatoire pour les dirigeants ?

Etienne Delangre

 » Daerden N’AVAIT PLUS LES JOUEURS derrière lui « , a dit Leone…

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