A Luanda, l’hôtel de la presse est un ancien camp militaire…

A notre arrivée à Luanda, capitale de l’Angola, jeudi passé, nous avons été emmenés sur-le-champ vers un complexe réservé aux journalistes étrangers. Il porte le nom de Futungo II et s’assimile à un ancien camp militaire. Pour Spartiates, serions-nous tentés d’ajouter car il faut y composer avec de l’eau froide seulement et la présence de cancrelats. Une chambre individuelle coûte ici 120 dollars par jour, l’équivalent de 12.000 kwansas, la monnaie locale. C’est cher, compte tenu de la vétusté des lieux, mais bon marché par rapport aux hôtels de standing du centre-ville comme le Baïa, le Président, l’Alvalade voire le Continental où les prix oscillent entre les 250 et 470 dollars pour une seule nuitée.

De toute façon, ils n’étaient pas destinés aux plumitifs. Vu que Luanda compte un nombre limité de lieux d’hébergement de qualité, tous les hôtels ont été réquisitionnés par les différentes délégations appelées à jouer sur place au premier tour (Mali, Malawi, Algérie et Angola) ou par les hauts dignitaires de la CAF.

Marquez pas de chance, Futungo II est situé à une demi-heure du centre-ville et c’est toute une expédition pour y arriver : les taxis individuels n’existent pas dans la capitale. Une compagnie a soi-disant été mise sur pied en prévision de la CAN mais ses voitures brillent par leur absence. Même à l’aéroport 4 de fevereiro. C’est donc par le biais d’un candongueiro que nous avons rejoint notre lieu de séjour à Luanda, encadrés de quelques militaires. Candongueiro signifie… cercueil en portugais, la langue officielle du pays. Une référence à la longueur des véhicules, sans doute, mais sûrement pas à leur vitesse car ce sont des fous du volant qui les conduisent, snobant allégrement le maximum de 50 km/h signalé par endroits.

A Futungo II, qui abrite 26 journalistes étrangers (Algériens, Allemands, Suisses, Français, Italiens et moi comme seul Belge) les militaires sont omniprésents et évidemment armés. Pas question de pénétrer dans l’enceinte si on n’a pas de badge du personnel ou qu’on n’est pas dûment accrédité. Le problème, c’est que si on veut rallier le centre-ville, malgré tout, on ne jouit d’aucune assistance. Et le c£ur de Luanda ne prête manifestement pas à une promenade en solitaire.

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